La Commission européenne met (encore) Google à l'amende

La commissaire européenne Margrethe Vestager souhaite, à nouveau, infliger une amende à Google pour abus de position dominante. Cette fois, la somme pourrait atteindre 13 milliards de dollars (12 milliards d'euros). C'est la troisième fois que le groupe de Mountain Vierw est épinglé pour ce motif par la Commission européenne.
Google se fait une nouvelle fois taper sur les doigts par la Commission européenne.
Google se fait une nouvelle fois taper sur les doigts par la Commission européenne. (Crédits : Mike Segar)

La Commission européenne, par l'intermédiaire de la commissaire européenne  Margrethe Vestager, s'apprête à infliger la semaine prochaine une nouvelle amende à l'américain Google pour abus de position dominante, cette fois-ci concernant sa régie publicitaire AdSense, ont indiqué vendredi deux sources à l'AFP. "La Commission devrait sanctionner Google mercredi prochain", a déclaré l'une des sources, tandis que l'autre a plutôt évoqué "la semaine prochaine". Elles ont ainsi confirmé un article du quotidien britannique Financial Times paru vendredi. Contactée par l'AFP, la Commission européenne n'a pas voulu faire de commentaire. La somme à payer pourrait s'élever à 13 milliards de dollars (12 milliards d'euros).

"Nous sommes en train de mettre la dernière main au cas AdSense", avait déclaré le 4 mars dernier la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager devant des eurodéputés. Google a déjà été mis à l'amende à deux reprises par la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe, également pour abus de position dominante.

Bis repetita

En juillet 2018, le groupe de Mountain View a ainsi été sommé de payer 4,34 milliards d'euros --un record dans l'histoire de la concurrence européenne-- pour avoir abusé de la position dominante d'Android, son système gratuit d'exploitation pour smartphone, afin d'asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne. Et un an auparavant, le 27 juin 2017, c'était une amende de 2,42 milliards d'euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne en favorisant son comparateur de prix "Google Shopping" au détriment de services concurrents.

> Lire aussi : Abus de position dominante : "Google est un éléphant dans un magasin de porcelaine"

Google a fait appel de ces deux décisions devant la Cour européenne de justice à Luxembourg. Le troisième cas concerne sa régie publicitaire AdSense. Le 14 juillet 2016, la Commission avait accusé Google de protéger sa position dominante dans le domaine de la publicité contextuelle en ligne et d'empêcher ses concurrents --y compris les autres moteurs de recherche et plateformes de publicité en ligne-- d'accéder à ce secteur lucratif.

Selon elle, il empêcherait des sites web tiers (tels des détaillants en lignes ou des journaux) utilisant son produit AdSense d'afficher les publicités des concurrents de Google. La Commission affirmait alors que Google détenait 80% du marché européen de l'intermédiation publicitaire dans les moteurs de recherches. Le montant de l'amende est décidé au dernier moment et peut atteindre théoriquement, selon les règles de la concurrence européenne, jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise qui s'élevait pour Alphabet, maison mère de Google, à un montant de 136,8 milliards de dollars (plus de 120 milliards d'euros) en 2018.

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Commentaires 6
à écrit le 18/03/2019 à 21:40
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@ google : Au lieu de faire appelle coupez internet en Europe (supprimez les accès à ggogle maps, google... et désinstaller le moteur de recherche des PC européens)... Y en aura pas pour longtemps pour que l'Europe face machine arrière... @ Parlemen...

le 19/03/2019 à 7:23
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Encore un qui croit que Google, c'est Internet.

à écrit le 18/03/2019 à 21:11
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C'est Mountain View, pas Mountain Vierw... En cas de doute, un petit google map lève l'inquiétude.. merci de vous relire..

à écrit le 18/03/2019 à 12:46
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Pauvre UE qui ne peut qu'anguler les mouches. Vite un frexit.

le 18/03/2019 à 21:44
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Pas le frexit mais plutôt Europexit, si on quitte seul on est mort. Si l’Europe tombe ce ne sera pas pareil. Quand à l'"Europe" il serait surtout grand temps qu'elle naisse enfin car pour l'instant elle est faite uniquement pour les grandes entrepris...

le 19/03/2019 à 16:42
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C'est l'idée de fond... ^^ Par ailleurs le chomage au RU est au plus bas... :-) "Royaume-Uni : un taux de chômage à 3,9%, au plus bas depuis 1975" https://www.latribune.fr/economie/international/royaume-uni-un-taux-de-chomage-a-3-9-au-plus-ba...

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