Logiciels : Aveva, filiale de Schneider Electric, va racheter l'américain OSIsoft pour 5 milliards de dollars

Dans un communiqué, Aveva explique que cette opération doit lui permettre de se renforcer à l'international et dans le secteur du cloud, relais de croissance y compris en période de pandémie.
OSIsoft est une société installée en Californie qui propose ses services dans 127 pays auprès d'entreprises manufacturières, énergétiques ou encore pharmaceutiques, et travaille également avec le secteur public dont le gouvernement fédéral.
OSIsoft est une société installée en Californie qui propose ses services dans 127 pays auprès d'entreprises manufacturières, énergétiques ou encore pharmaceutiques, et travaille également avec le secteur public dont le gouvernement fédéral. (Crédits : Charles Platiau)

L'éditeur britannique de logiciels industriels Aveva, filiale du groupe français Schneider Electric, a annoncé mardi avoir trouvé un accord afin de racheter son concurrent américain OSIsoft pour 5 milliards de dollars.

Aveva explique dans un communiqué que cette opération doit lui permettre de se renforcer à l'international et dans le secteur du cloud (informatique à distance), activité en forte croissance et qui a tiré son épingle du jeu pendant la pandémie.

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OSIsoft est une société installée en Californie et qui compte 1.400 salariés. Elle propose ses services dans 127 pays auprès d'entreprises manufacturières, énergétiques ou encore pharmaceutiques, et travaille également avec le secteur public dont le gouvernement fédéral.

Son principal actionnaire est son fondateur, Patrick Kennedy, et sa famille, qui détiennent 50,3% du capital, aux côtés du mastodonte japonais des nouvelles technologies SoftBank Group qui possède une part de 44,7%.

Schneider Electric en soutien

Pour financer cette coûteuse acquisition, Aveva va piocher dans sa trésorerie, avoir recours à l'endettement et lancer une augmentation de capital de 3,5 milliards de dollars.

Son principal actionnaire, le spécialiste français des équipements électriques Schneider Electric, qui détient 60% du capital, a déjà promis de soutenir l'acquisition et de souscrire à l'émission de nouvelles actions à hauteur de sa participation.

Le français a d'ailleurs estimé dans un communiqué distinct que "ce projet représente une étape majeure dans le développement d'Aveva".

Schneider Electric précise toutefois qu'il va suspendre son programme de rachat d'actions "compte tenu des incertitudes économiques et des effets du projet d'acquisition" dévoilé par Aveva.

La Bourse salue l'opération

Le marché saluait de son côté l'opération en dépit de la perspective d'une augmentation de capital qui peut entraîner une dilution des actionnaires. Le titre d'Aveva prenait 3,79% vers 09H20 GMT à la Bourse de Londres.

"L'acquisition va rassembler des produits et services complémentaires, avec la gestion de données et les logiciels industriels", remarque David Madden, analyste chez CMC Markets.

Elle permettra en outre à Aveva "de renforcer ses relations avec ses clients existants et les nouveaux et de réaliser également des synergies dans les coûts", selon lui.

Aveva espère avoir rempli toutes les conditions pour boucler l'opération d'ici la fin de l'année.

Le cloud, moteur de croissance

"L'acquisition d'OSIsoft est parfaitement cohérente avec notre vision stratégique et va nous permettre d'accélérer dans l'adoption du numérique par le monde industriel", avec des outils comme le cloud, la représentation des données et l'intelligence artificielle, souligne Craig Hayman, directeur général d'Aveva.

Le britannique, contrôlé par Schneider Electric depuis 2018 mais encore coté à la Bourse de Londres, a par ailleurs fait un point sur son activité pour les quatre premiers mois de son exercice décalé entamé en avril.

Ses ventes ont été affectées par la transition vers un modèle d'abonnement et par les perturbations dues au Covid-19 qui poussent les clients à réduire leurs dépenses. En revanche, Aveva précise avoir bénéficié d'une forte demande pour ses solutions dans le cloud.

Signe de l'engouement pour le cloud et de la bonne santé du secteur technologie malgré la pandémie, l'entreprise américaine Snowflake, co-fondée par deux Français en Californie, a déposé lundi sa demande d'entrée en Bourse.

Valorisée à 12,4 milliards de dollars lors d'une levée de fonds en février, la société propose une plateforme unique sur laquelle il est possible de stocker toutes ses données et d'effectuer un nombre illimité de requêtes.

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Commentaire 1
à écrit le 26/08/2020 à 16:05
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Ca reste étrange ou schneider dans les années 80 avait racheté smc une branche automatisme et informatique de Renault, comme quoi nos boîtes sont bien incapables d'avoir une vue sur l'avenir pourtant évidente. Pourtant les Allemands étaient de bien ...

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