L'actuel patron de la radio Europe 1, Alexandre Bompard, va succéder à Patrick de Carolis à la tête du groupe France Télévision s , annonce lundi Libération.
Interrogé à ce sujet, l'Elysée a répondu: "Il n'y a aucune décision de prise". Selon un "confidentiel" de Libération, Alexandre Bompard "vient de négocier ses indemnités de départ du groupe Lagardère", propriétaire d'Europe 1.
 

Une fois les démarches nécessaires effectuées - auditions devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel et les commissions culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat - Alexandre Bompard devrait s'installer dans le fauteuil de Patrick de Carolis le 23 août, ajoute le quotidien.
 

La nomination des présidents de chaînes publiques échoit désormais au président de la République, aux termes de la loi de mars 2009 que l'opposition avait âprement combattue. Alexandre Bompard est considéré comme un proche du chef de l'Etat.
Selon Jean-François Téaldi, porte-parole du syndicat CGT à France Télévision s , les 11.000 salariés du groupe accueilleront leur nouveau PDG "avec vigilance".
 

"Soit, si ça se confirme, Alexandre Bompard vient avec un projet de développement stratégique de France Télévision s et de respect de la ligne éditioriale et nous acompagnerons son action", a-t-il dit à Reuters. "Soit il vient avec un plan de suppression d'emplois et une petite calculette à la main pour uniquement obtenir des synergies qui mettraient en danger les missions, et bien évidemment il trouverait la CGT et les personnels en face de lui", a-t-il ajouté.
Le syndicaliste a mis en garde contre une tentative de mainmise du pouvoir sur la télévision publique dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. "N'oublions pas qu'il y a l'échéance de 2012, après ce qui se passe à Radio France et après ce qu'il a failli se passer au Monde, il est clair que la vigilance des journalistes de France Télévsions sera quotidienne", a-t-il dit.
 

Les salariés du Monde ont plebiscité vendredi l'offre d'un trio composé du banquier d'affaires Matthieu Pigasse, du mécène Pierre Bergé et du fondateur de l'opérateur Free Xavier Niel pour reprendre leur groupe en difficulté.La reprise du quotidien du soir devrait donc échapper au candidat ayant la faveur de l'Elysée, le consortium réunissant Claude Perdriel, PDG du groupe Nouvel Observateur, France Télécom et le groupe espagnol Prisa. La décision finale devait être prise lundi après-midi en conseil de surveillance.