Berlusconi (Fininvest) réclame à Bolloré (Vivendi) 570 millions d'euros

Suite à la non application du contrat signé entre Mediaset et Vivendi en avril, un recours a été déposé contre le groupe français. La holding familiale de Berlusconi réclame plus d'un demi-milliard d'euros, la somme qu'elle juge avoir déjà perdu à cause de la rupture de l'accord.
Les deux groupes de médias avaient scellé le 8 avril un "accord stratégique" passant par un échange de participations croisées de 3,5%

La Fininvest, holding de la famille de Silvio Berlusconi qui possède Mediaset, a annoncé mardi avoir réclamé en justice au Français Vivendi 570 millions d'euros de dommages et intérêts, suite à la non application du contrat signé entre les deux groupes médiatiques en avril.

Fininvest a déposé, comme prévu, un recours auprès du tribunal de Milan pour obtenir que Vivendi soit contraint d'appliquer le contrat signé le 8 avril dernier entre les deux groupes, jugeant que le refus du Français d'en appliquer les termes lui a déjà coûté 570 millions d'euros en raison, entre autres, de la chute en bourse du titre Mediaset.

Deux recours contre Vivendi

Le titre du groupe créé par l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a terminé mardi en hausse de 4,35% à 2,878 euros dans un marché en hausse de 2,5%. Mais le titre valait aux alentours de 3, 5-4 euros au printemps dernier.

Le recours déposé par Fininvest intervient quelques jours après celui déjà déposé vendredi par Mediaset contre Vivendi. Le groupe italien avait alors réclamé 50 millions d'euros pour chaque mois de retard dans l'application de ce contrat, à compter du 25 juillet, date à laquelle Vivendi avait renoncé à prendre 100% de Mediaset Premium, le bouquet de télévision payante du groupe italien.

Le groupe de Vincent Bolloré avait alors proposé au groupe appartenant à la famille de l'ancien chef du gouvernement italien de racheter non plus 100% mais 20% de Premium et de prendre une participation de 15% dans Mediaset, via l'émission d'une obligation convertible obligatoire.

Un accord stratégique comme pomme de discorde

Les deux groupes de médias avaient scellé le 8 avril un "accord stratégique" passant par un échange de participations croisées de 3,5% et prévoyant le lancement d'une plateforme de contenus susceptible de concurrencer l'Américain Netflix, plutôt bien accueilli par les marchés.

Selon les termes de l'accord, Vivendi devait prendre le contrôle de 100% de Premium, mais après avoir émis des doutes concernant les prévisions de résultats de Premium, le groupe français a finalement fait machine arrière. Premium, qui compte quelque 2 millions d'abonnés, a perdu 37,1 millions d'euros au deuxième trimestre et 63,7 millions d'euros au premier.

(Avec AFP)

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