L'élimination aux tirs aux buts de l'équipe de France féminine de football, le 12 août dernier, en quart de finale du Mondial face à l'Australie, aura entraîné dans son sillage une chute des audiences pour la suite de de la compétition. Ce match perdu contre le pays co-organisateur, avec la Nouvelle-Zélande, aura fait vibrer près de 5,7 millions de téléspectateurs, le 13 août au matin, soit une part d'audience de 70% pour France 2.
En revanche, ils n'étaient plus que trois millions dimanche dernier, 20 août, toujours devant France 2, pour assister à la finale remportée par l'Espagne face à l'Angleterre (1-0). Ce score d'audience est deux fois moins important que celui de la finale opposant les Etats-Unis et les Pays-Bas (2-0) au Mondial 2019 en France. La rencontre avait alors rassemblé près de six millions de téléspectateurs au total pour une part d'audience de 26,9%.
Bien loin des audiences réalisées par l'équipe masculine
Les précédents matches des Bleues avaient respectivement été regardés par 3,4 millions (France-Jamaïque sur M6 le 23 juillet), 4,3 millions (France-Brésil sur France 2 le 29 juillet), 3,9 millions (Panama-France sur France 2 le 2 août) et 5,2 millions (France-Maroc sur M6 le 8 août) de téléspectateurs. Ces audiences restent toutefois largement inférieures à celles réalisées par l'équipe de France masculine. A titre de comparaison, son quart de finale victorieux contre l'Angleterre (2-1) au Mondial en 2022 avait été regardé par 17,7 millions de téléspectateurs le 10 décembre dans la soirée.
La menace d'un écran noir a longtemps pesé sur l'édition 2023 de la Coupe du monde féminine, organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, en raison des réticences des diffuseurs audiovisuels occidentaux à sortir le chéquier face à des retombées d'audience très incertaines, compte tenu du décalage horaire. A l'issue d'un vaste accord annoncé mi-juin par la Fifa concernant une trentaine de pays, France Télévisions et M6 avaient finalement acquis les droits de l'événement, permettant sa diffusion en clair dans l'Hexagone, ce qui est loin d'être généralisé dans le monde.
Aussi bien en Australie qu'en Nouvelle-Zélande, la majorité des matches du Mondial féminin n'étaient accessibles uniquement sur abonnement. Sur les 64 matches de la compétition, seulement 15 étaient accessibles gratuitement sur la chaîne australienne Seven Network, 26 en Nouvelle-Zélande. La demi-finale entre l'Australie et l'Angleterre (1-3), diffusée gratuitement a réuni 7 millions de personnes mercredi, un record d'audience pour le pays, toutes émissions confondues. Le potentiel est bien là.
Après ce Mondial, les rencontres des Bleues seront retransmises sur W9, diffuseur actuel, ainsi que sur France 2 et France 3, de la saison 2023-2024 jusqu'à la saison 2028-2029 incluse. Cela comprend la nouvelle Ligue des nations, les qualifications à l'Euro-2025 et à la Coupe du monde 2027 et tous les matches amicaux de la période. Le championnat de France (D1 féminine) continuera lui à être diffusé par le groupe Canal+, jusqu'en 2029, mais dans des conditions différentes du contrat actuel. A chaque journée, deux affiches auront les honneurs d'un prime en direct « sur les chaînes et services du groupe Canal+ », le vendredi et le dimanche soir à 21 heures. La chaîne cryptée diffusera également le tournoi final du championnat prévu dès la saison prochaine, soit les demi-finales, la finale et le match pour la troisième place. Les autres matches seront retransmis sur le Dailymotion du groupe Vivendi. Le contrat inclut également la diffusion du Trophée des championnes, entre l'équipe championne de France et le lauréat de la Coupe de France.Des diffuseurs pour l'équipe de France et le championnat
(Avec AFP)
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