Inquiétudes après la démission des fondateurs de RIM

Mike Lazaridis et Jim Balsillie ne sont plus les patrons du groupe RIM qui fabrique le Blackberry. Du coup, les analystes s'interrogent sur ce changement et sur la politique des licences du groupe.
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Les deux co-directeurs généraux de Research In Motion, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, ont démissionné et ont été remplacés par Thorsten Heins, qui a gravi tous les échelons en l'espace de quatre ans seulement, a annoncé dimanche le fabricant des Blackberry. Barbara Stymiest, qui a dirigé par le passé la Bourse de Toronto, a été nommée présidente du conseil d'administration du groupe, un poste occupé jusqu'alors par les deux cofondateurs.

Jim Balsillie reste membre du conseil d'administration et Mike Lazaridis, qui a annoncé son intention d'acheter 50 millions d'actions de l'entreprise de plus, devient vice-président du conseil.

Les deux hommes détiennent chacun plus de 5% du capital de RIM. RIM a vu cette année ses parts de marché reculer face à la concurrence d'Apple et de Google, qui équipe de nombreux smartphones avec son système d'exploitation Android.

"Dans chaque grand groupe rencontrant le succès, il arrive un moment où les fondateurs doivent admettre qu'ils doivent passer le relais à une nouvelle direction. Jim et moi sommes allés devant le conseil et leur avons dit que l'heure était venue", a déclaré Mark Lazaridis lors d'une conférence de presse organisée à la hâte devant les locaux de RIM, à Waterloo (Ontario).

La valeur boursière du groupe canadien a fondu de 77% sur les douze derniers mois, le fragilisant et le mettant à portée d'une offre publique d'achat hostile.

Les actionnaires les plus remuants réclamaient depuis plusieurs mois l'arrivée d'un nouveau dirigeant capable de revitaliser la gamme de produits de RIM et lui rendre la réputation qui fut autrefois la sienne.

"C'est le premier signe positif que nous percevons depuis plusieurs mois", a commenté Ed Snyder, analyste de Charter Equity, tout en faisant montre de prudence quant au choix de Thorsten Heins, un ancien de chez Siemens, qui a longtemps été le lieutenant des deux dirigeants sortants. "J'ai l'impression que seul le visage change", a-t-il ajouté.

Thorsten Heins a déclaré que sa première priorité serait la commercialisation de la nouvelle gamme de Blackberry 7 à écrans tactiles et la mise au point d'une nouvelle version du système d'exploitation de ses tablettes PlayBook d'ici février.

Ces dernières, censées concurrencer l'iPad d'Apple, ont fait l'objet de critiques cinglantes et ont été boudées par le public, au point que RIM a dû proposer de grosses ristournes.

Heins a dit que RIM aurait tort d'axer sa stratégie sur l'octroi de licences pour ses logiciels ou son système de messagerie intégré, contrairement à ce que pensent certains analystes et investissements. Mais il n'a pas écarté l'éventualité de discuter de telles hypothèses.

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