La mobilisation des « gilets jaunes » n'épargne pas Orange. Ce mercredi, en marge du show « Hello » organisé chaque année par l'opérateur historique pour présenter ses nouveautés, Stéphane Richard, le PDG du groupe, s'est dit « inquiet des conséquences (du mouvement) sur le business ». « On en est à quatre samedis d'affilée avec pratiquement aucune activité commerciale », a-t-il souligné.
« On a dû fermer énormément de boutiques dans les centres commerciaux, a-t-il affirmé. Cela va évidemment avoir un effet très important sur les chiffres. »
D'autant que la période de Noël est une moment crucial pour les opérateurs télécoms, qui vendent généralement beaucoup de forfaits mobiles et d'abonnements Internet.
Le PDG d'Orange a aussi indiqué que certaines boutiques ont été « saccagées » et « vandalisées ». Il a notamment cité celle des Champs-Elysées à Paris, celle de La Canebière à Marseille, ainsi qu'une autre à Saint-Etienne. Selon Stéphane Richard, certains équipements ont également été dégradés, mais pas de manière significative, a-t-il précisé.
Orange versera une prime à ses salariés
En outre, ce mardi, Orange a annoncé, dans un communiqué, qu'il versera une prime de 1.000 euros à tous ses salariés en France dont le salaire annuel brut est inférieur à 25.000 euros, et de 500 euros à ceux gagnant entre 25.000 et 30.000 euros. L'opérateur historique fait partie des grands groupes qui ont répondu à l'appel d'Emmanuel Macron. Lundi soir, afin d'apaiser la colère des « gilets jaunes », le président de la République a notamment demandé aux entreprises « qui le peuvent », sur la base du volontariat, de verser une « prime de fin d'année à leurs employés ». « Une prime qui n'aura à acquitter ni impôt ni charge », a précisé le locataire de l'Elysée.
Ce mercredi, Stéphane Richard est revenu sur l'initiative d'Orange :
« Il fallait essayer, modestement, de contribuer un peu à donner un élan, et de faire en sorte que les choses rebasculent du bon côté, a-t-il affirmé. Parce que je crois que notre pays ne peut pas se permettre de rentrer dans un blocage très long, à une forme d'affrontement interne, qui aurait des conséquences effrayantes sur la vie économique du pays, sur l'emploi, et, finalement, sur le bien-être de tout le monde, y compris des plus modestes. »
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