Les actionnaires-salariés d’Orange appellent le groupe à participer au rachat d'ASN

Dans une missive à Stéphane Richard, le PDG d’Orange, la CFE-CGC et l'Association pour la défense de l'épargne et de l'actionnariat des salariés d'Orange (ADEAS) proposent que l’opérateur s’associe à l'équipementier Ekinops pour acquérir Alcatel Submarine Networks.
Pierre Manière
En 2017, Orange avait refusé d'acquérir Alcatel Submarine Networks. L'activité d'ASN est jugée éminemment stratégique par l'Etat français. Pas question, pour l'exécutif, qu'il passe sous pavillon étranger.
En 2017, Orange avait refusé d'acquérir Alcatel Submarine Networks. L'activité d'ASN est jugée éminemment stratégique par l'Etat français. Pas question, pour l'exécutif, qu'il passe sous pavillon étranger. (Crédits : Charles Platiau)

Le feuilleton concernant la vente d'Alcatel Submarine Networks (ASN) se poursuit. Dans une missive à Stéphane Richard, le PDG d'Orange, la CFE-CGC et l'Association pour la défense de l'épargne et de l'actionnariat des salariés d'Orange (ADEAS) proposent que l'opérateur s'associe à l'équipementier Ekinops pour acquérir ASN. Pourquoi? Parce qu'il s'agit, selon les salariés-actionnaires, d'une opportunité stratégique de récupérer les navires câbliers du champion français de la fabrication et de la pose de câbles sous-marins.

En 2017, Orange avait pourtant balayé la perspective d'un rachat d'ASN auprès de Nokia, qui souhaite céder cet actif dont il a hérité en 2015 en avalant Alcatel-Lucent. A l'époque, l'opérateur a affirmé qu'il ne voulait pas, en particulier, reprendre ses usines de fabrication de câbles et d'équipements spécialisés. A ses yeux, cette activité est trop éloignée de son métier.

Un partage d'ASN entre Orange et Ekinops

Toutefois, la CFE-CGC et l'ADEAS estiment que l'opérateur historique a tout à gagner à s'associer avec Ekinops au rachat d'ASN. Car à côté de ses usines, ASN dispose de six navires dédiés à la pose et à la maintenance des câbles sous-marins. Cette flotte pourrait, selon la CFE-CGC et l'ADEAS, renforcer avantageusement celle d'Orange Marine, qui possède six bateaux.

« Avec douze navires, cette flotte deviendra la première mondiale en matière de navires câbliers », soulignent la CFE-CGC et l'ADEAS dans leur lettre. Ils y voient un levier pour doper l'activité du groupe dans les câbles sous-marins. Dans ce schéma, Ekinops aurait la responsabilité du pôle d'ASN dédié à la fabrication des câbles, lequel « complète [ses] activités actuelles ».

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 22/11/2018 à 9:09
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Bof, le pseudo-syndicat d’Orange béni oui oui du patron de la boîte qui monte au créneau ça sent le plan de com’

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