Le feuilleton concernant la vente d'Alcatel Submarine Networks (ASN) se poursuit. Dans une missive à Stéphane Richard, le PDG d'Orange, la CFE-CGC et l'Association pour la défense de l'épargne et de l'actionnariat des salariés d'Orange (ADEAS) proposent que l'opérateur s'associe à l'équipementier Ekinops pour acquérir ASN. Pourquoi? Parce qu'il s'agit, selon les salariés-actionnaires, d'une opportunité stratégique de récupérer les navires câbliers du champion français de la fabrication et de la pose de câbles sous-marins.
En 2017, Orange avait pourtant balayé la perspective d'un rachat d'ASN auprès de Nokia, qui souhaite céder cet actif dont il a hérité en 2015 en avalant Alcatel-Lucent. A l'époque, l'opérateur a affirmé qu'il ne voulait pas, en particulier, reprendre ses usines de fabrication de câbles et d'équipements spécialisés. A ses yeux, cette activité est trop éloignée de son métier.
Un partage d'ASN entre Orange et Ekinops
Toutefois, la CFE-CGC et l'ADEAS estiment que l'opérateur historique a tout à gagner à s'associer avec Ekinops au rachat d'ASN. Car à côté de ses usines, ASN dispose de six navires dédiés à la pose et à la maintenance des câbles sous-marins. Cette flotte pourrait, selon la CFE-CGC et l'ADEAS, renforcer avantageusement celle d'Orange Marine, qui possède six bateaux.
« Avec douze navires, cette flotte deviendra la première mondiale en matière de navires câbliers », soulignent la CFE-CGC et l'ADEAS dans leur lettre. Ils y voient un levier pour doper l'activité du groupe dans les câbles sous-marins. Dans ce schéma, Ekinops aurait la responsabilité du pôle d'ASN dédié à la fabrication des câbles, lequel « complète [ses] activités actuelles ».
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