A l'instar de ses rivaux, Iliad, la maison-mère de Free en France, préserve une bonne dynamique commerciale malgré la crise du coronavirus. Ce mardi, le groupe a publié un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros au titre du troisième trimestre, en augmentation de 6,3% par rapport à la même période l'an passé. Ces bons résultats sont d'abord portés par la France, son premier marché. Dans l'Internet fixe, Iliad a recruté près de 100.000 nouveaux abonnés. « Il s'agit, sur ce front, de notre meilleure performance depuis 2012 », s'est félicité Thomas Reynaud, le DG du groupe, en conférence de presse. Aujourd'hui, la base d'abonnés fibre d'Iliad dépasse les 2,5 millions de fidèles. A en croire Thomas Reynaud, la nouvelle Freebox Pop, « la meilleure du marché » fanfaronne-t-il, constitue un important levier de recrutements.
Autre motif de satisfaction pour Iliad : son antenne italienne, Iliad Italia, continue de ferrer des abonnés mobile. Le groupe compte désormais 7 millions de fidèles de l'autre côté des Alpes, et en a séduit près de 600.000 du mois de juillet au mois de septembre. En conférence de presse, Benedetto Levi, le jeune patron d'Iliad Italia, a déclaré que l'opérateur comptait se lancer sur le marché de l'Internet fixe avant l'été 2021. « Nous tablons sur la transparence et des offres simples, qui font souvent défaut en Italie, pour nous démarquer », a-t-il argué.
« La 5G sera une réalité dans les prochaines semaines »
En parallèle, Iliad est en train de boucler le rachat de son nouvel opérateur Play en Pologne. Le groupe de Xavier Niel a décroché le précieux feu vert de la Commission européenne pour boucler ce deal. « Nous publierons bientôt le résultat de l'offre publique, qui s'achève ce mardi soir », a déclaré Thomas Reynaud.
Le dirigeant est aussi revenu sur le lancement de la 5G en France. D'après lui, cette technologie « sera une réalité dans les prochaines semaines pour nos abonnés ». « Nous leur réservons les détails de notre offre le jour du lancement, a-t-il indiqué. Nous serons fidèle à notre ambition de proposer le meilleur rapport qualité-prix. » Alors qu'Orange et SFR redoutent le lancement par d'autres opérateurs - dont possiblement Iliad - d'une « 5G dégradée », appelée Dynamic Spectrum Sharing (DSS), et basée davantage sur d'anciennes fréquences que sur la nouvelle bande des 3,5 GHz, Thomas Reynaud a fustigé « un faux débat ». « La 5G reposera sur plusieurs bandes de fréquences pour tous les opérateurs, a-t-il lancé. Il y aura des bandes basses, des bandes hautes. Ce n'est pas une spécificité de Free. » D'après lui, les nouvelles fréquences 3,5 GHz sont essentielles pour éviter une saturation des réseaux mobiles d'ici deux ou trois ans. Quant aux bandes basses, « elles seront aussi présentes pour accompagner la transition à la 5G sur l'ensemble du territoire », a-t-il précisé.
Enfin Iliad, qui compte faire son nid dans le secteur des télécoms pour les entreprises en France, proposera, aux dires de Thomas Reynaud, de nouvelles offres pour les TPE et les PME dans le courant du premier semestre 2021. Ce lancement, qui devait avoir lieu cette année, a été repoussé, selon le DG, à cause de la crise sanitaire.
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