Il milite, sans surprise, pour une arrivée rapide de la 5G dans l'Hexagone. Alors que la prochaine génération de communication mobile suscite l'inquiétude des écologistes, d'une partie de la gauche et d'ONG, Franck Bouétard, le PDG d'Ericsson France, affirme que la France ne soit pas prendre davantage de retard dans le déploiement de cette technologie. Lors d'une conférence de presse en ligne, ce jeudi, le dirigeant estime que « la France doit rapidement se mettre à la 5G ». A ses yeux, dans le contexte sanitaire actuel, cette technologie « peut aider ». Elle constituera « un outil de relance de l'économie », insiste-t-il.
Surtout, la France pourrait payer au prix fort, selon lui, tout retard important alors que la 5G, qualifiée de « cruciale » pour la compétitivité, est déjà une réalité dans de nombreux pays. Aujourd'hui, il existe plus de 110 réseaux commerciaux 5G dans le monde, précise-t-il. « La Corée du Sud compte 7 millions de clients, la Chine en a 160 millions », enchaîne le PDG. Dans un entretien à La Tribune, au printemps dernier, Franck Bouétard tirait déjà la sonnette d'alarme. « En matière de 5G, un gouffre se crée entre l'Europe et le reste du monde », affirmait-il.
Concernant les craintes liées aux effets néfastes des ondes sur la santé, Franck Bouétard, qui vend des équipements 5G à Orange ou Bouygues Telecom, se veut rassurant. Il souligne que les fréquences 3,5 GHz, celles qui seront d'abord exploitées par les opérateurs pour la 5G, « sont déjà utilisée par la technologie WiMAX, et sont proches de celles du WiFi ». En outre, le niveau d'émission se fera « avec les mêmes contraintes que la 4G ». Il rappelle, aussi, que les antennes 5G ne diffusent pas d'ondes à 360 degrés comme les antennes 3G ou 4G. Celles-ci ont la capacité de cibler, précisément, les utilisateurs. En clair, « si on n'utilise pas son téléphone, on n'est pas exposé », précise Franck Bouétard.
Concernant les craintes liées à l'impact de la 5G sur l'environnement, le dirigeant souhaite, là encore, balayer les peurs. « Pour nous, c'est une techno green », lance-t-il .Selon lui, la 5G consomme « dix fois moins » d'énergie que la 4G pour une même quantité de données. Pas sûr, pour autant, que ses propos rassurent les sceptiques. Il faut dire que pour Ericsson, un des grands équipementiers télécoms aux côtés du suédois Nokia et du chinois Huawei, la 5G est absolument fondamentale pour la croissance et l'avenir du groupe.
Nucléaire : après 12 ans de retard, EDF va enfin mettre en service l’EPR de Flamanville
Sujets les + commentés