Le nouveau président-directeur général de la foncière Gecina, Bernard Michel, n'aura pas mis longtemps à imprimer sa marque. Trois mois après avoir pris les pleins pouvoirs au sein de cette entreprise en remplacement de Christophe Clamageran, révoqué du jour au lendemain par le conseil d'administration, il annonce la vente d'un bloc d'actifs résidentiels pour un montant de 500 millions d'euros. Concrètement, il a déjà signé une promesse de vente pour 445 millions d'euros, notamment pour 10 immeubles situés à Paris et en première couronne auprès d'un institutionnel français qui ne souhaite pas encore être mentionné, le projet n'étant pas défintivement signé. Détail qui a son importance : ces actifs ont été vendus sur la base d'un prix de vente supérieur de 21,2% à la valeur d'expertise réalisée au 31 décembre 2010 et supérieur de 19,4% par rapport à celle du 30 juin 2011. On se demandait si les actifs résidentiels allaient intéresser les investisseurs institutionnels, on en a une large démonstration, sachant que les candidats au rachat étaient, en outre, très nombreux. Gecina est parallèlement en négociations avancées pour la cession de deux actifs supplémentaires pour un montant de 55 millions d'euros.
Cette importante transaction est fortement symbolique. D'abord, elle traduit parfaitement l'appétit des investisseurs pour l'immobilier résidentiel, jugé plus rassurant que l'immobilier de bureau en période de crise. Ensuite, elle confirme le nouvel axe stratégique de cette foncière qui souhaite privilégier son désendettement et une certaine flexibilité. Elle démontre, enfin, que les grandes signatures n'ont pas de difficultés à financer d'importants projets d'investissement.
Les « dark stores » sont bien des entrepôts, le Conseil d'Etat donne raison au gouvernement
Sujets les + commentés