
Dans la plupart des régions françaises, les prix de l'immobilier résidentiel ancien ont baissé en 2014, alors que les volumes de vente ont, eux, augmenté. Preuve que les acheteurs sont aujourd'hui très sensibles à la moindre hausse des prix de l'immobilier. Ainsi selon les chiffres du réseau Century 21, dans des régions comme la haute et la basse Normandie, le Languedoc-Roussillon, les Pays de la Loire, les Midi-Pyrénées, la Franche-Comté ou Champagne-Ardenne, les prix de l'immobilier ancien ont baissé en 2014 et les volumes de vente sont à la hausse. En théorie, on dit que l'élasticité prix de la demande de logements dans ces régions est négative, c'est-à-dire que la demande réagit de manière inverse à l'évolution des prix. "Lorsque le marché remonte, il y a une correction immédiate sur les volumes", confirme Laurent Vimont, le président de Century 21.
Huasse des prix et des volumes durant les années 2000
Ce mécanisme n'a pas toujours prévalu en France. Durant les années 2000, l'élasticité prix de la demande de logements était en effet positive : les prix augmentaient (+80% entre 2000 et 2008) tout comme les volumes qui ont dépassé allègrement les 800.000 ventes annuelles. Le logement, bien de première nécessité, pouvait à l'époque être plus précisément défini comme un bien de Giffen, du nom d'un économiste anglais de XIXème siècle, pour lequel une hausse du prix provoque une hausse de la demande, quitte à réduire en conséquence la part du budget allouée aux autres biens de consommation.
Avant la crise de 2008, le climat ambiant avait tendance à inciter les acheteurs à se laisser guider par la hausse des prix, pensant qu'ils revendraient plus tard avec une plus-value. Cette vision a également primé lors de la période 2009-2011 où l'Etat a fait fonctionner à plein régime des amortisseurs économiques pour relancer l'activité (prêt à taux zéro, loi Scellier etc...). Sur ces deux périodes, les prix de l'immobilier ont connu "un rythme d'évolution à la hausse sans commune mesure avec le rythme de hausse des revenus", se souvient Henry Buzy-Cazaux, directeur de l'Institut du management des services immobiliers.
Désormais, le marché immobilier est sain
Il est donc arrivé un jour où les prix ayant atteint un niveau trop élevé pour les acheteurs, ils ont été contraints de négocier à la baisse pour ajuster le prix d'achat à leur propre solvabilité. Tout cela dans un contexte anxiogène avec un chômage élevé et la perception d'un avenir incertain, qui n'incitent pas les acheteurs à acquérir à prix inconsidérés.
Les vendeurs ont certes mis du temps à l'accepter, mais ils semblent désormais avoir intégré qu'ils n'ont d'autres choix que de baisser leur prix pour vendre. C'est pourquoi depuis quelques mois maintenant, on dit que le marché se corrige.
Henry Buzy-Cazaux y voit un signe positif en cette période où beaucoup de discours sont teintés du pessimisme ambiant.
"Désormais le marché est sain. Tout est assez clair : les robinets du crédit ne sont ni anormalement ouvert, ni anormalement fermé. Et il n'y a plus d'impact significatif à attendre des politiques de soutien des pouvoirs publics", juge-t-il.
Reste quelques marchés très spécifiques comme Paris intramuros ou certaines stations balnéaires où la demande extérieure liée à l'attractivité de la ville, ainsi que l'enrichissement exubérant de certains propriétaires qui ont profité de la hausse folle des prix dans les années 2000 bloquent toute correction du marché.
j'ai découvert les graphiques de friggit,et là bingo !,on nous prend pour des vaches à lait.
c’est une honte de nous demander et surtout de nous convaincre que les maisons valent ce prix,faut tout simplement mettre le doigt de suite sur ces tarifs abusifs et qui bloquent tout achat,donc je vais systématiquement reprendre les prix en les divisant par deux,mettre l'accent sur tous les défauts vues durant les visitent est faire une offre encore plus basse car les travaux les justifieront,faut les contraindre à diminuer ces tarifs.
Bien joué! excellent pour le Giffen ;)
...tant aimé par les étudiants en éco...exactement ça !!
(un économiste de formation qui n'avait pas fait le rapport...)
Les volumes se sont effondrés. Friggit vous le confirmera. Les agences paniquent et mentent lorsqu'elles ne sont pas déjà fermés. Seuls les magnifiques biens se vendent (mais au prix médiocre d'un bien médiocre de même surface. Le bien médiocre ne se vend pas.) Les jeunes d'aujourd'hui refusent de relayer l'erreur d'appréciation qu'ont fait leurs aînés lors de l'achat de leur résidence. Quelqu'un doit payer. Ca ne sera pas moi. Quelques mythes doivent tomber: l'immobilier le fait pas que monter... Messieurs les anglais ne soutiennent pas a eux seuls l'immobilier français. Bien au contraire, ils s'en délaissent récemment.
Bref Mathieu, revoyez votre copie.
+1 pour LamarcheSain avec la courbe frigit (Wikipedia)
+1 pour stock option pour avoir partagé l'expérience de son amie gérante d'agence immobilière!
Et +1 à tous les autres qui ne sont pas des moutons quand on essaye de nous faire gober énormités en se faisant passer pour un journaliste!
D'où sort cette affirmation ?
Le ministère du logement qui est chargé de créer les chiffres officiels dit exactement l'inverse : 723 000 transactions en 2013, 707 000 transactions en 2014.
Et les ventes n'arrêtent pas de baisser depuis juin (en 12 mois glissants).
Faudrait arrêter de relayer les dires des professionnels de l'immobilier sans les vérifier avant..
Les prix baissent parce que les volumes baissent, le tout dans un marché pourtant largement boosté par les baisses de taux. La demande n'est pas prête de repartir, les prix non plus.
1/ en IDF : les prix baissent de 3 % par an depuis l'année 2011,
2/ en 2011, il y avait 1 vendeur pour 6 acquéreurs ; aujourd'hui, il y a 1 vendeur pour moins d'un acquéreur.
3/ les prix à la vente semblent ne plus baisser depuis 01/2015
La moitié pour les aides au logement (une grosse majorité de locataires). Le reste, pour la construction, rénovation et le financement.
Tant qu'il y aura des aides le marché sera biaisé. Surtout quand les aides pour l'isolation par exemple sont données pour des isolants de piètre qualité qui vieillissent très mal, des immeubles désormais en périphérie des zones commerciales sans aucune cohérence pour le vivre ensemble car sans infrastructures nouvelles (transport, écoles, commerces et une architecture discutable).
Une politique de court terme en somme et qui coute très cher.
En tout cas, le marché sera sain quand mon couple, qui gagne pourtant plus que 90% de la population, pourra s'acheter au moins aussi bien que ce qu'un couple d'ouvriers a pu acheter en 1998. C'est clairement pas le cas aujourd'hui.
Avec 700€ de remboursement mensuel (1/3 de 2000€) d'un prêt effectué sur 20 ans, tu n'empruntes que 125 000€. Tu es bien loin des 500 000€ du soit disant appartement que tu as acheté dans Paris sans apport...
Pour emprunter 500 000€ sur 20 ans, il faut aligner 2800€ de remboursement mensuel : on est très loin de ce que tu nous racontes...
Un ouvrier achète dans Paris sans apport, bien voyons ^^
Le marché est simplement bloqué car les vendeurs rêvent en chassant le pigeon et les acheteurs sont en attente d'une baisse le doigt sur la gâchette.
Son réseau national lui a donné comme consigne de ne plus installer de panneau à vendre ou d'en laisser très peu pour cacher la situation et ne pas faire paniquer ou attendre les potentiels acheteurs.
Elle est même très inquiète sur les prêts relais qui ont parait il explosés ces 2 dernières années pour maintenir les ventes et la bulle avec des clients qui ne parviennent pas à vendre leur bien et qui après une première reconduction vont arriver à des situations ingérables.
un logement devrait être achetable uniquement pour la residence principale (voir secondaire) mais acheter pour louer, c'est ca qui fait que les prix sont si chers car le logement ne devrait pas etre un ""investissement"".
donc bien fait pour vous si vous avez acheter cher votre logement dont vous n'avez pas besoin, c'est à cause de vous que les loyers sont si chers et si les gens qui cherchent VRAIMENT à se loger ne peuvent pas devenir propriétaire.