Voilà une nouvelle qui prend les analystes de court. Le déficit commercial des États-Unis a connu une baisse de 7% par rapport au déficit calculé pour mai (44,7 milliards de dollars, environ 33,5 milliards d'euros). Il atteint désormais 41,5 milliards de dollars (environ 31,1 milliards d'euros) selon le Bureau américain d'analyse économique, une institution sous la tutelle du Département au Commerce.
Une baisse d'autant plus surprenante que la plupart des économistes avaient tablé sur une stabilisation du déficit commercial autour de 45 milliards de dollars.
Baisse des importations
Cette baisse du déficit commercial américain est la plus forte observée depuis novembre 2013. Elle est surtout expliquée par un recul des importations de1,2%, le plus fort depuis un an. Au total, elles atteignent 177,9 milliards d'euros.
Parmi les importations réduites, celles en pétrole représentent désormais 20,5 milliards d'euros. Le plus bas niveau depuis novembre 2010. Par conséquent, le déficit en combustibles s'établit à 11 milliards d'euros, son plus bas niveau depuis mai 2009. Ceci peut renforcer la volonté américaine d'accéder à l'indépendance énergétique, avec l'utilisation du gaz de schiste par exemple.
Les exportations ont légèrement grimpé de 0,1%, étant désormais estimées à un niveau record de 146,8 milliards d'euros selon le Département au Commerce. Les exportations de biens de consommation, d'automobiles notamment ont joué un rôle positif.
Réajustement en Europe, dégradation en Chine
Le déficit commercial américain connait des évolutions disparates selon ses partenaires. Du côté de l'Union européenne, les États-Unis réduisent de 9% leur déficit commercial dans l'ensemble et atteint 8,4 milliards d'euros; une baisse significative du déficit avec l'Allemagne de 21%, à 3,9 milliards d'euros.
Le déficit commercial américain se réduit également avec l'Inde (-46%, à 1 milliard d'euros), l'Arabie Saoudite (-30%, à 2 milliards d'euros), ou encore la Corée du Sud (-30%, à 2 milliards d'euros).
Néanmoins, le déficit commercial s'aggrave avec la Chine (5%, soit 22,5 milliards d'euros). Si les exportations ont augmenté, elles ont été moins fortes que les importations de produits chinois.
