Pendant la crise, les entreprises ont fait leurs emplettes

Selon une étude réalisée par le cabinet Denjean & associés, 50% des entreprises interrogées ont réalisé une acquisition entre 2010 et 2015. Auront-elles toujours autant d'appétit en 2016 ?
Fabien Piliu
Selon une étude, plus d'une entreprise sur deux envisage une acquisition cette année.

La crise n'a pas été perdue pour tout le monde. Entre 2010 et 2015, période au cours de laquelle les entreprises françaises survivantes de la débâcle de 2008-2009 se sont débattues dans une conjoncture morose, les PME et les ETI de croissance, c'est-à-dire les plus dynamiques ainsi que les grands groupes ont été nombreux à réaliser des acquisitions. Selon une étude réalisée par le cabinet Denjean & Associés auprès de 144 PME, ETI et grands comptes, 50% des sociétés interrogées ont réalisé des acquisitions -- en France dans huit cas sur dix, et 20% ont voulu en réaliser mais n'ont pas pu faire aboutir leurs projets.

Les marchés boursiers délaissés

Au total, 70% des entreprises ont été attirées par ce levier de développement rapide. Près d'une acquisition sur deux ont financé leur croissance externe via un cocktail autofinancement et crédit bancaire. L'autofinancement seul a été le mode de financement privilégié pour 42% des entreprises. Moins de 25% des entreprises ont choisi d'ouvrir leur capital pour financer cet investissement. Le recours aux marchés boursiers, déprimés au cours de cette période, fut donc marginal.

Quelle est la tendance pour l'exercice en cours ? Selon l'étude, 51% des répondants envisagent de réaliser une ou plusieurs acquisitions cette année. Parmi les sociétés candidates à la croissance externe en 2016, on dénombre 61% d'entreprises qui ont déjà réalisé des acquisitions entre 2010 et 2015, mais aussi 39% d'entreprises qui n'ont bouclé aucun rachat ces six dernières années. « Les sociétés interrogées se montrent assoiffées d'acquisitions. C'est le signe d'un fort dynamisme de notre tissu de PME, d'ETI et de grands groupes », se réjouit Thierry Denjean, le président de Denjean & Associés.

Les sociétés matures dans la cible

Point intéressant, si les deux-tiers des sociétés désireuses de faire de la croissance externe en 2016 souhaitent reprendre une entreprise française, une candidate au rachat sur quatre est intéressée par des cibles implantées dans d'autres pays de l'Union européenne. Une sur cinq a des cibles implantées hors de l'Union européenne. Quel type d'entreprises est dans leur viseur ? Pour 69% des entreprises interrogées, ce sont des sociétés matures qui sont ciblées. Seules 14% des entreprises désireuses de réaliser une acquisition envisagent de s'emparer d'une start-up.

Fabien Piliu
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