Le Brexit "renforce les incertitudes" pour l'économie mondiale, dit le G20

Réunis ce week-end à Chengdu en Chine, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20 ont néanmoins indiqué que les pays de l'UE "sont bien positionnés" pour contrer "de manière dynamique" les éventuelles répercussions économiques et financières du Brexit.

La décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne "renforce les incertitudes" pour l'économie mondiale, ont indiqué dimanche les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20, réunis ce week-end à Chengdu en Chine, le Brexit s'ajoutant aux menaces risquant de faire dérailler l'économie planétaire.

Il y a trois mois, bien avant le vote britannique fin juin, le G20 avait déjà placé le Brexit parmi "les menaces" pour l'économie mondiale. Depuis, le risque s'est concrétisé, et la réunion de Chengdu était hantée par les multiples interrogations subsistant autour de la future forme du divorce entre Londres et l'Europe.

Mardi dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé mardi prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, en avertissant que des incertitudes prolongées sur le Brexit pourraient entraîner un ralentissement plus drastique encore.

 Négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne

"L'essentiel du Brexit reste à se dérouler, et des répercussions encore plus négatives sont une claire possibilité", a insisté l'institution de Washington ce week-end.

"Evidemment, les négociations ne vont pas se conclure en une semaine ou même un mois, c'est un processus qui va prendre bien plus longtemps", a reconnu en marge du G20 un haut responsable du Trésor américain. "Si jamais cela tournait à la confrontation massive (entre les deux parties), ce sera extrêmement déstabilisant pour la confiance" des acteurs économiques, a-t-il poursuivi.

Le Royaume-Uni cherche à rassurer

Pour autant, le communiqué final de la rencontre de Chengdu s'est terminé sur une note positive en assurant que les pays de l'UE "sont bien positionnés" pour contrer "de manière dynamique" les éventuelles répercussions économiques et financières du Brexit.

Fraîchement nommé, le chancelier de l'Echiquier britannique, Philip Hammond, s'est rendu à Chengdu pour tenter de désamorcer la fébrilité générale et rencontrer ses homologues, notamment allemand et français, selon des sources diplomatiques.

Au-delà du cas britannique, "de forts risques persistent (...) la volatilité financière demeure élevée, et les conflits géopolitiques, le terrorisme (après une série d'attentats meurtriers en Europe, NDLR), les flux de migrants continuent de compliquer l'environnement économique", a poursuivi le communiqué du G20, décrivant une reprise "plus faible qu'espéré".

Politique de relance pour soutenir la croissance

Insistant sur le fait que les politiques monétaires déjà ultra-accommodantes des grandes banques centrales n'étaient pas suffisantes, plusieurs pays ou organisations comme le FMI avaient appelé les Etats en ayant les moyens à muscler leurs dépenses publiques pour soutenir une croissance fragilisée.

Le communiqué final du G20 appelle, lui, à utiliser "tous les outils disponibles" pour relancer l'activité et renforcer les dépenses d'infrastructures, reprenant une formule déjà employée par le G20 cette année en dépit des réticences ostensibles de Berlin à ce sujet.

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Commentaires 10
à écrit le 25/07/2016 à 11:14
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Les marchés on s'en tape, au contraire, on aurait besoin d'une énorme purge financière pour relancer l'économie, on voit bien là que les politiciens ne sont qu'au service de ceux qui détruisent l'économie mondiale. ça fait des décennies qu'on éco...

à écrit le 25/07/2016 à 10:46
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Il faut en finir avec le néo-libéralisme qui nous mène dans le mur . Dès le printemps , le FMI appelait les membres du G20 à relancer leur dépense publique ( non , ce n'est pas une erreur de frappe ) . Le Fonds est d'ailleurs dans son rôle : éviter ...

à écrit le 25/07/2016 à 8:21
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la finance a bien du mal à digérer la démocratie et fait tout pour dissuader d'autres candidats , je constate que pour l'instant le brexit n'a pas provoqué la famine et le choléra annoncés

à écrit le 25/07/2016 à 7:56
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Le Brexit est peut être lié à un problème social. La GB n'a pas le même système social que les autres pays d'Europe. L'Europe nécessite une harmonisation sociale et fiscale.

à écrit le 24/07/2016 à 16:33
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Le brexit va être un excellent antidote contre ceux qui préconisent l’isolationnisme. Les français vont pouvoir constater d'eux mêmes ou mène l’aventure FN. Ce qui ne veux pas dire que Bruxelles ne doit pas se reformer et abandonner cette poli...

le 25/07/2016 à 5:26
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pour l'instant, tout va bien : le brexit n'a rien donné de mauvais !!!!!

à écrit le 24/07/2016 à 13:04
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Une bonne occasion de faire enfin avancer l'Union européenne, n'en déplaise à Poutine, Erdogan et tous les partis extrêmistes populistes démagogiques séparatistes.

le 25/07/2016 à 13:52
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Vous mélangez tout, le séparatisme c'est pour l'instant la Catalogne, l’Écosse et d'autres, et ces régions sont pro UE.

à écrit le 24/07/2016 à 11:11
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Renforcer une incertitude........ah bon ! c'est nouveau! Pour mois une incertitude c'est du vague presque du "normand" p'tete bin qu'oui p'tete bin qu'non

à écrit le 24/07/2016 à 10:55
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L'incertitude des uns et la certitude des autres, la seule différence c'est que les uns ont moyen d'en parler alors que les autres sont mis dans l’indifférence!

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