Le Brexit : une défaite de l'UE telle qu'elle est

La victoire du camp opposé à l'UE dans le référendum britannique montre une incapacité de l'UE à convaincre les populations de son utilité et de sa nature démocratique. C'est une invitation à changer profondément le projet européen.
Le Royaume-Uni va quitter l'UE. L'UE doit changer.

Ce sera donc un Brexit. Déjouant la plupart des instituts de sondages et autres bookmakers auxquels les marchés financiers ont cru aveuglément jeudi 23 juin, les électeurs britanniques ont demandé à près de 52 % de quitter l'Union européenne. Cette décision fait clairement changer de nature l'Union européenne. Jusqu'ici, l'UE était conçue comme un processus irréversible. L'adhésion massive des anciens pays du bloc de l'est lui avait donné des airs de « destination finale et indépassable » de l'Histoire. Désormais, puisqu'il est possible d'en sortir, l'Union européenne est différente : c'est une organisation qui doit convaincre les Etats qui y adhèrent et leurs peuples de son utilité. L'UE doit à présent se faire aimer de ses peuples. C'est une grande nouveauté qui va changer considérablement la donne du côté de Berlaymont, le siège bruxellois de la Commission européenne.

L'UE change de nature

La réaction au Brexit sera donc déterminante. Si l'on se contente de jeter un regard méprisant sur ce peuple britannique qui « décidément, ne comprend rien » et qui serait travaillé par le « vice du nationalisme » et par ses « passions », si l'on s'efforce de vouloir à tout prix « tout continuer comme avant » en se lançant dans une intégration « par le haut », si l'on veut « punir » les Britanniques pour « faire un exemple » aux autres peuples, alors l'affaire sera très mal engagée. Il convient, en réalité, de comprendre comment l'Union européenne a pu être rejetée par le pays qui, sans doute, était déjà le moins intégré en son sein. Et il convient de le faire en recherchant la rationalité de ce choix, non en le rejetant dans un simple vote « nationaliste ».

La faillite du « Project Fear »

Le premier élément, c'est évidemment, que le « Project Fear » (projet de la peur) ne fonctionne plus. Depuis quelques années, la tentation de jouer sur la « peur de l'inconnu » en grossissant les traits est devenu un des arguments les plus puissants avancés en faveur de l'UE et de la zone euro. C'est celui qui a permis d'imposer au gouvernement d'Alexis Tsipras en Grèce, malgré un référendum allant en sens inverse, une politique dont ni lui, ni son peuple ne voulaient. Le seul ressort de cette politique est devenu d'éviter la sortie de la zone euro et de l'UE afin de ne pas « sauter dans l'inconnu ». Cette démarche a été au cœur de la campagne du « Remain » au Royaume-Uni et a été appuyée non seulement par des études économiques, mais aussi par des mises en garde assez délirantes de plusieurs experts sur les conséquences du Brexit pour les abeilles, la fonte des glaces ou la capacité des groupes anglais de donner des concerts à l'étranger.

Cette démarche a finalement joué contre elle-même. Les Britanniques l'ont prise pour ce qu'elle était : une démarche désespérée qui dissimulait surtout une incapacité à construire une vision d'avenir « positive » de l'UE. Logique : l'UE se considérant comme la « fin de l'histoire » n'a rien d'autre à proposer qu'elle-même dans sa forme actuelle. Pire même, ce « Project Fear » a décrédibilisé les vrais risques du Brexit : l'économie n'est plus devenue un moyen de convaincre l'opinion. Dès lors, il a donné plus de force au discours violemment xénophobe de certains partisans du « Leave ». Là encore, rien de plus logique : lorsque le projet de rapprochement européen n'a rien d'autre à proposer que le statu quo confortable, le projet nationaliste peut faire miroiter un avenir radieux. Ce 24 juin 2016, il est désormais clair que jouer sur la peur n'est plus un moyen suffisant de survie pour l'UE, surtout lorsqu'il s'agit d'un grand pays. Il est désormais clair que se contenter de promesses de sauver l'existant, que proclamer que « l'Europe, c'est la paix », ne suffit plus. On peut se lamenter sur la défaite du « rêve européen », mais la réalité, c'est que le Brexit prouve que l'UE dans sa forme actuelle n'a plus rien d'un « rêve ». Et c'est pourquoi elle a subi cette défaite.

L'impossible démocratie européenne

Deuxième enseignement : la question démocratique. Les partisans de l'UE ont sous-estimé cette critique d'un centre de décision éloigné, désincarné et peu légitime. Les études savantes montrent certes que toutes les décisions européennes ont une légitimation démocratique directe ou indirecte, mais la question n'est pas là. Les Britanniques, comme beaucoup d'autres sur le continent, ont le sentiment de ne pas maîtriser les décisions de l'UE. Dans un pays attaché au parlementarisme, les discussions de couloirs à Bruxelles et les compromis bancals arrachés à coup de nuits de palabre n'ont pas la forme de la démocratie. Ils ont vu, sur le continent, les pressions sur le parlement chypriote, le refus du choix des Grecs en 2015, le déni des référendums français et néerlandais de 2005, le renversement par l'UE des gouvernements italien et grec en 2011...

La démocratie, c'est d'abord la possibilité de l'alternance et cette alternance n'existe pas au niveau de l'UE. Les élections européennes de mai 2014 n'ont pas convaincu du contraire, malgré l'existence de « candidats » à la présidence de la Commission, on a vu émerger un « partage du gâteau » et une sempiternelle « grande coalition » à l'issue du scrutin. Jean-Claude Juncker peut prétendre être le représentant du « peuple européen », la réalité est différente. Personne ne l'a réellement choisi et sa légitimité est faible. L'UE doit d'urgence réfléchir à l'existence d'une vraie responsabilité démocratique de ses instances. Or, qu'on le veuille ou non, qu'on le déplore ou non, la source de la légitimité démocratique réside encore dans le cadre étatique. Un des arguments principaux de la critique démocratique de l'UE au Royaume-Uni a été les pouvoirs donnés à la Cour de Justice de l'UE, instance que ne contrôle personne. C'est une question que les Européens feraient bien d'aborder de front afin de construire à l'avenir. Le vote de ce 23 juin est une mise en garde pour ceux qui restent dans l'UE : La réforme de l'UE devra prendre en compte sérieusement cette question démocratique - qui est complexe - plutôt que de se lancer tête baissée dans un énième projet d'intégration à base technocratique en évitant de modifier les traités pour contourner le vote populaire.

L'impossible discours pro-UE à gauche

Troisième enseignement : un regard porté sur la carte du vote montre que ceux qui ont fait basculer le scrutin sont bien les électeurs du nord de l'Angleterre et ceux du pays de Galles du sud. Ce sont des électeurs traditionnellement attachés aux travaillistes, ouvriers ou anciens ouvriers précarisés, qui ont choisi clairement, et contre la campagne du Labour, le camp du Brexit. Un résultat semble illustrer ce fait : à Middlesbrough, le Labour avait recueilli 55 % des voix en 2015, ce 23 juin, le Brexit a obtenu 65,5 % des votes dans cette ville. Les exemples pourraient être légion. Ceci signifie que le discours de la gauche britannique du « Remain to change » (« rester pour changer ») n'a pas pris dans son électorat. Pourquoi ? Parce que l'UE n'a pas été capable de montrer qu'elle pouvait changer. De même, l'autre argument dominant de la gauche britannique, le « Remain to preserve » (« rester pour préserver » les droits des travailleurs) n'a pas convaincu.

Rien d'étonnant à cela. Quoiqu'en dehors de la zone euro, les électeurs britanniques des classes populaires ont constaté le traitement infligé par les autorités européennes aux pays en crise. La politique d'austérité aveugle et l'acharnement contre la Grèce ont affaibli le discours du Labour. Comment changer l'UE lorsque le référendum grec du 5 juillet 2015 a été non seulement ignoré, mais délibérément foulé aux pieds ? La politique économique de l'UE a été si peu éloignée de celle que mènent les Conservateurs britanniques depuis six ans dans la destruction des services publics, la libéralisation des marchés du travail, la réduction du droit des travailleurs, que l'argument d'un « socle » protecteur lié à l'UE n'a pas convaincu.

Là encore, c'est une question démocratique : l'UE n'est pas perçue comme capable de changer démocratiquement. Il vaut mieux donc en sortir pour peser sur des instances que l'on connaît. Mais c'est aussi une question économique et sociale : l'UE ne se soucie guère de ces populations oubliées et victime de la désindustrialisation au nom de la « destruction créatrice » et de la « bonne allocation des ressources ». Il est logique que ces populations ne se soucient guère de l'UE. C'est une leçon pour l'avenir : l'obsession centriste de l'UE l'a conduit à oublier des populations qui ne sont pas en déclin puisque les politiques menées ont jeté une partie des classes moyennes dans la catégorie inférieure. La réflexion sur un vrai débat économique s'impose donc désormais dans l'UE.

Remise en cause

Le Brexit remet donc en cause profondément ce qu'est devenue l'UE depuis des années. Si le cours de cette évolution n'est pas inversé, si les leçons de cette défaite ne sont pas tirées - comme on s'est efforcé de le faire en 2005 ou après le référendum grec - alors l'UE sera clairement menacée. Il revient donc aux forces démocratiques de l'UE de construire et débattre sur un nouveau projet européen et de le bâtir avec les peuples. Autrement, ce sont ceux qui veulent en finir avec lui qui auront le dernier mot.

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Commentaires 94
à écrit le 27/06/2016 à 14:25
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"La politique économique de l'UE a été si peu éloignée de celle que mènent les Conservateurs britanniques depuis six ans dans la destruction des services publics, la libéralisation des marchés du travail, la réduction du droit des travailleurs, que l...

à écrit le 27/06/2016 à 10:54
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Pour l'instant c'est surtout le Royaume-Uni (du moins encore uni) qui se trouve dans la panade complète, à un point tel qu'on peut maintenant se demander si le Brexit aura effectivement lieu un jour.

à écrit le 27/06/2016 à 9:26
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La difficulté essentielle de l'UE est de ne pas expliquer que le monde est complexe, pour gérer dans un monde complexe un ensemble hétérogène de pays, oui, c'est compliqué. Aussi compliqué que de gérer une copropriété. C'est quoi une copro ?tout l...

à écrit le 27/06/2016 à 1:51
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La France et L'Allemagne en campagne en meme temps 5 mois d'intervalle. La Grande Bretagne hors de l'Europe n'intéressera plus, exceptés les technocrates de Bruxelles, pour parachever. Le prochain président de la France, proclamera comme les deux der...

à écrit le 27/06/2016 à 1:14
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Que de Naiveté, à l'endroit des Politiques et Technocrates. La Grande Bretagne quittant l'U.E, c'est un évènement aujourd'hui, et dans trois mois, cela n'en sera plus un, ce sera oublié. Meme si probablement, Pays-Bas, Danemark, Hongrie, Slovaquie qu...

à écrit le 26/06/2016 à 16:17
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http://www.bbc.com/news/uk-politics-36616028 Les résultats sont aussi largement différent en fonction des régions, des ages et de l'éducation. Votre analyse est interressante car elle apporte un point de vue différent mais n'est pas très objective...

à écrit le 26/06/2016 à 14:45
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Excellent comme toujours. Vous êtes un des rares à tenir compte pour évaluer ce qu'est l'Europe de ce qui se passe en Grèce. Le berceau de notre civilisation est saccagé comme jamais. De ce point de vue on peut s'interroger s'il y a une différence au...

le 27/06/2016 à 11:02
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Excellent, je ne sais pas, la prose europhobe de R. Godin est si prévisible... fort heureusement ses brillantes analyses ne se concrétisent jamais, que ce soit lors de la crise grecque où Tsipras était sensé avoir toutes les cartes en main pour faire...

à écrit le 26/06/2016 à 11:20
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La réponse est à Berlin...et c'est mal parti.

à écrit le 26/06/2016 à 10:42
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Bonne analyse. Mais encore une fois le "rêve" reste dans ce discours, amenant à sublimer "une autre UE"... Il faut d'abord casser littéralement ses fondations, et revenir aux nations. Si deja dans le cadre des nations cette "autre democratie" émerge,...

à écrit le 26/06/2016 à 8:30
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Merci pour cet article qui montre une fois de plus les manipulations politiques de l'ultralibéralisme pour arriver à ces fins. Mais là le" menu" peuple Anglais a dit Non, vous savez ceux que les cols blancs de la city regrettent aujourd'hui de n'...

le 26/06/2016 à 13:45
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J'ai arrêté de me votre commentaire à ultra-libéralisme. Donc, selon vous, cette Europe qui impose règles, décrets et autres billevesées est libérale ? Ce serait drôle si ce n'était pas triste

à écrit le 26/06/2016 à 3:25
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Excellent article ! Que va-t'il se passer maintenant? Il y a de grandes chances que nos partis politiques vont encore nous proposer une autre europe... Une autre europe est-elle possible? https://youtu.be/UPpXKtSJcRI

à écrit le 25/06/2016 à 22:47
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Lu attentivement. Quelque chose me dit qu'on n'est pas près de vous voir parmi les experts invités sur les télévisions françaises... http://misentrop2.canalblog.com/

à écrit le 25/06/2016 à 20:48
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Excellente analyse, Merci. D'abord cela prouve que la peur est un mauvais argument en démocratie: le gouvernement français ferait bien de cesser l'alimenter le peur pour maintenir l'état d'urgence et cesser de faire la guerre à un état islamique qui ...

à écrit le 25/06/2016 à 7:57
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pas " une defaite " : UNE CHANCE !

à écrit le 24/06/2016 à 23:52
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Dans les années 30 la Grande Bretagne a empêché la France de s'en prendre militairement à Hitler (politique de "l'Apaisement" / Chamberlain : "Monsieur Hitler est un gentleman !"). Une bonne partie de son aristocratie (et le Roi) était acquise au naz...

le 25/06/2016 à 11:33
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C'est vrai. Mais ça n'a rien à voir avec le brexit.

le 26/06/2016 à 0:03
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à "Scipion" Oui, mais c'était pour répondre à "Foxy" !

le 26/06/2016 à 0:17
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à Zlotzky et Foxy : 2 points à JPL6 qui prend l'avantage : 2 à 1

le 26/06/2016 à 10:46
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@Réponse de Scipion C'est vrai. Mais ça à voir avec les intérêts anglais. Tout comme l'entrée en guerre des US. .

à écrit le 24/06/2016 à 22:22
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Il y a 70 ans, les britanniques refusaient le IIIème Reich et furent les seuls a s'opposer aux nazis (pendant que les francais leur serraient la paluche). Aujourd'hui ils refusent le IVème Reich. Remarquable constance...

le 25/06/2016 à 20:27
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Et un point Godwin pour Foxy, un !

à écrit le 24/06/2016 à 22:19
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Le problème ce n'est pas le moindre ....c'est que cette UE ne changera rien et pour cause , ce sont des personnes trop imbus de leur pensées et incapables de donner un renouveau ! Ce sont uniquement leur intérêts et ceux des financiers qui comptent ...

le 25/06/2016 à 10:57
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Je pense que le passage en force de la loi travail en est un exemple aussi : le peuple n'est pas écouté (malgré ce que nous dit Valls)

à écrit le 24/06/2016 à 20:54
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Les gouvernants Européens détiennent la possibilité de faire obstacle au nationalisme. A eux de s'employer à offrir une nouvelle vision de l'Europe. Sa vraie construction.

à écrit le 24/06/2016 à 20:37
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une confédération européenne a 6 + 2 Espagne Portugal comme la Suisse !

le 26/06/2016 à 10:46
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Le systeme de la confédération, qui est celui actuellement en place, ne permet ni constitution digne de ce nom, ni citoyenneté, ni redistribution instituée. C'est une forme de democratie molle, dans laquelle l'hyperclasse nage trop aisément, profitan...

à écrit le 24/06/2016 à 20:35
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a voir sans la GB mais la France seul c'est des taux d'interet et d'emprunt multiplier par 5 !

le 26/06/2016 à 10:49
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C'est aussi comme l'auteur écrit la fin des abeilles, le retour des dinosaures mangeurs d'enfants et la généralisation des brocolis à la cantine...

le 26/06/2016 à 10:49
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C'est aussi comme l'auteur écrit la fin des abeilles, le retour des dinosaures mangeurs d'enfants et la généralisation des brocolis à la cantine...

à écrit le 24/06/2016 à 19:44
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Bonjour, Merci pour votre article riche et argumenté, on peut dire que ce genre de rationalité a un peu fait défaut dans cette campagne. Il y a néanmoins un certain nombre de points que je voudrais discuter, afin peut-être d’approfondir le débat....

le 25/06/2016 à 8:03
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@NA, le vote britannique change les perspectives : l'UE n'est plus en soi une évidence qui s'impose d'elle-même, cet horizon indépassable. Elle devra désormais convaincre et démontrer son utilité comme toute institution. La paix n'est pas l'argume...

le 26/06/2016 à 10:56
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L'extrême droite anglaise est là de tous temps : c'est une monarchie, qu'on le veuille ou non, certes parlementaire et relativement libertaire pour une monarchie, mais une monarchie quand même - et certainement une des "noblesses" les plus puissantes...

le 26/06/2016 à 11:12
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"il y a surtout un refus de solidarité de la part des Anglais"... et de l'Allemagne qui a prévenu par l'intermédiaire d'A.Merkel que l'Allemagne ne voulait plus d'intégration dans la zone Euro. Sur le sujet de la paix et de la sécurité, face aux men...

à écrit le 24/06/2016 à 18:21
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Le problème est que nos "élites" vont interpréter, comme toujours, les "conséquences" de leur actions comme des "causes" a plus d'actions!

à écrit le 24/06/2016 à 18:03
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"Les Grecs ont vraiment loupé le coche". Au nom de la rentabilité à tout prix, du libre commerce entre des puissances de tailles dissemblables, l'UE a détruit l'industrie et est en train de le faire avec l'agriculture. Selon certains sondages, 54 %...

à écrit le 24/06/2016 à 17:50
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Si seulement on pouvait leur envoyer les néo-libéraux de Bruxelle et autres Macron... On pourrait alors faire une vraie europe avec des valeurs

à écrit le 24/06/2016 à 17:40
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L'europe des lobbies, du moins disant social, des égoïsmes et du dumping... Qui en veut à par les 1% de Goldman Sachs? Ce n'est pas de l'Europe dont les gens ne veulent plus, mais des talibans néo-libéraux de Bruxelles...

à écrit le 24/06/2016 à 17:22
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Les suisses ont renoncé à leur demande d'intégration dans l'EU. Eux ont tout compris de son fonctionnement actuel, de même que l'Islande et la Norvège. Ceux qui doivent s'en mordre les doigts sont les derniers rentrés, tous ces pays de l'est : Pologn...

le 24/06/2016 à 18:30
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Ceux qui ne veulent pas encore sortir sont ceux qui reçoivent les subventions de Bruxelles sans rien payer!

à écrit le 24/06/2016 à 16:41
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Cest surtout une défaite pour l'élite britannique et ce sont surtout les plus pauvres qui vont en payer le prix !

à écrit le 24/06/2016 à 16:40
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C'est insupportable cette remise en cause continuelle du résultat des votes populaires. Heureusement que l'exemple suisse existe pour dire à nos élites tant hexagonale qu'européenne qu'un vote doit être respecté et pas seulement quand il va dans le s...

à écrit le 24/06/2016 à 15:52
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Outre le bout de votre nez, que voyez vous si clairement que vous voulez en informer vos contemporains ?

à écrit le 24/06/2016 à 15:27
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Bien sur l'U.E , ses institutions ,ses élites, son manque démocratie peuvent être montrés du doigt mais il n'en reste pas moins vrais que A. merkel et W. Schäuble auront largement miné l'image qu'une partie des peuples ont de l'Europe. Car c'est bien...

à écrit le 24/06/2016 à 15:11
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il faut profiter de la sortie du royaume unis pour faire une vraie EUROPE fédérale à l'image des états unis avec : - Une armée commune - Une politique étrangère commune - Une politique sociale commune - Une politique fiscale commune - Une monnai...

le 24/06/2016 à 17:44
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Petit exemple : quel avion va acheter le Danemark pour sa défense? Des F35, des fers à repasser US qui sont le plus gros échec de l'aviation moderne... Et ça se dit européen? Pareil pour les Pays-Bas (F35), Blegique (f16), Pologne (f16)... Donc les...

le 25/06/2016 à 7:40
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Bonjour, Oui, tout ça c'est bien beau, mais il faudrait déjà avoir une langue commune ! C'est là ou le bât blesse. Et puis qui commanderait qui, pour faire quoi ? Je vous recommande de visualiser la conférence de Charles de Gaulle (Youtube) qui pens...

à écrit le 24/06/2016 à 15:10
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Avoir rendu les nations tributaires des marchés est une absurdité, dont la responsabilité revient à la mouvance politique néo libérale gauche droite confondue. Après la secousse de 2008, on pensait que nos élites européennes auraient inversé la tenda...

à écrit le 24/06/2016 à 14:43
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"La faillite du project fear"...pour certains l'atterrissage va être douloureux, quand ils vont se rendre compte que ce qu'ils dénonçaient comme "project fear" était en fait un "project reality". La "fear", c'est maintenant ! A titre d'exemple, en ...

le 24/06/2016 à 22:25
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C'est écrit dans vos rêves ??? Parce que nous sommes descendus si bas que nous ne sommes plus prêt de briller à l'international !

le 26/06/2016 à 7:48
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La baisse de la livre va certes rendre plus chers les produit importés mais va également rendre les produits britanniques plus compétitifs, ce qui est bon pour leurs exportations. Et va aussi favoriser le "made in England", ce qui sera vecteur d'inv...

le 26/06/2016 à 8:02
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Ps à mon précédent commentaire. J'ai été pro-européen jusqu'au référendum de 2005. Mal à l'aise avec l'universelle campagne pro-oui -ça ressemblait vraiment trop à du matraquage publicitaire, et instinctivement ça me fait me méfier- j'ai pris l...

le 28/06/2016 à 13:05
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Les bourses commencent déjà à remonter. Certes ça va encore tanguer un peu mais la raison va reprendre le dessus et dans quelques années tout le monde s'apercevra que l'économie Britannique n'aura pas perdu grand chose alors que le pays aura retrou...

le 28/06/2016 à 13:22
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Erratum: il fallait lire "bon pour les exportations" bien sûr. Excusez cette erreur.

à écrit le 24/06/2016 à 14:41
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Cameron démissionne...et Junker ??

le 24/06/2016 à 17:00
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Non, lui il s'accroche à son siège avec son copain Martin Schulz les Dupondt de l'Europe, mais en moins marrants.

à écrit le 24/06/2016 à 14:24
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Excellent article, tout est dit. Ce constat n'est pourtant pas nouveau, ce qui est grave, c'est que les responsables européens l'ont superbement ignore. La construction européenne ne peut se faire sans avoir l'adhésion des peuples des pays qui la com...

à écrit le 24/06/2016 à 14:22
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".....C'est une invitation à changer profondément le projet européen...." Amis Britanniques, merci, mil fois merci !!! N'ayez pas peur, la débâcle annoncée n'aura pas lieu. Merkel, Hollande et Junker seront bientôt à vos pieds !!

à écrit le 24/06/2016 à 12:06
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Analyse juste. Contrairement à 2007 ( = traité de Lisbonne), ils ne pourront pas "corriger" le "mauvais choix" du peuple (referendum de 2005). Le divorce avec les "élites" est patent !

à écrit le 24/06/2016 à 12:03
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Je pense que c'est une défaite pour nos amis Britanniques et monsieur D. Cameron doit se mordre les doigts d'avoir mélangé un problème intérieur (élections) avec la politique extérieure. Il n'en sortira pas grandi. On peut se demander pourquoi il n...

le 24/06/2016 à 17:04
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A mon avis, sur le fonctionnement de l'Europe vous devriez ouvrir les yeux quant à nos amis britanniques, ils en ont vu d'autres, on peut leur faire confiance, plus qu'à nos "zlites européennes".

le 28/06/2016 à 13:13
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Je vous cite: "A mon sens, l'Europe fonctionne très bien. " Il fallait oser...

à écrit le 24/06/2016 à 12:00
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On peut être d'accord sur une bonne partie des arguments, et même en rajouter quelques uns: comme le coût de la sur-administration, le transit de sommes destinés à des projets locaux et qui sont "écornées" par leurs revues à Bruxelles, la course foll...

le 24/06/2016 à 12:37
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pas faux mais en quoi les russes auraient un droit de veto sur les pays voisins ? ca revient a dire que les allemands auraient un droit de veto sur ce que font les francais ou que nous pourrions imposer notre volonte aux belges ... Que poutine ne v...

à écrit le 24/06/2016 à 11:51
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Il est maintenant l'heure de faire une Europe protectionniste avec monnaie commune, taxe Piketty, taxe Taubin et respect de la démocratie ! Non je blague l'Europe sociale est une illusion qui n'arrivera jamais, il suffit de (re)lire l'analyse d'Emman...

à écrit le 24/06/2016 à 11:40
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Depuis des années, nos politiques et les bruxellocrates de tous niveaux font l'autruche vis-à-vis de l'attente des peuples. A commencer chez nous par Sarkozy qui s'est assis sur le referendum de 2005. Avec la pléthore de réglementations absurdes (cou...

à écrit le 24/06/2016 à 10:44
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Analyse intéressante, mais qui majore encore une fois un peu trop l'importance de l'économique sur l'identité culturelle.

à écrit le 24/06/2016 à 10:41
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Le troisième point montre que le brexit peut être lié à l'énergie (les anciens pays miniers). De plus, il faut distinguer l'union européenne et la zone Euro. La GB a dit non à l'EU et n'est pas concernée par l'Euro.

à écrit le 24/06/2016 à 10:29
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LES CARTES DEVRONT ETRE RENEGOSIE ET REDISCUTE ET REDISTRIBUE?OU L UNION SE FAIS AVEC ET POUR LE PEUPLE ON L UNION VAS EXPLOSE? 50 ANS DE MENSONGES DES FINANCIER EUROPEENS CELA SUFIT?RIEN NE PEUT SE FAIRE SANS LE PEUPLE SOUVERAIN.BEAUCOUP DE DICTAT...

à écrit le 24/06/2016 à 10:24
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L´art de la séduction se résume à la quadrature du cercle pour les dignitaires de la commission ! Dans nos campagnes s´entendent et s´esquissent les images de Frexit, Italoexit, Portugoexit ! Assurément du pain sur la planche, pour un organe mou san...

à écrit le 24/06/2016 à 10:23
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Tous nos dirigeants sont tellement formatés au replâtrage et au consensus mou qu'il leur sera difficile de bâtir un projetdigne de ce nom. Qui ?

à écrit le 24/06/2016 à 10:22
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Europe n existe plus depuis les affaires avec la GRECE !!

à écrit le 24/06/2016 à 10:21
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l'Europe se couchera en permettant aux britanniques de conserver la majorité de leurs prérogatives tout en étant à l'extérieur de l'UE, donnant ainsi raison aux partisans du Brexit. Cette anticipation est sans doute l'une de raison de la victoire des...

le 24/06/2016 à 12:58
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Entièrement d'accord avec votre observation. Demain, la Grande Bretagne conservera une partie de ses prérogatives en jouissant du marché unique européen sans en avoir les devoirs liés. Et c'est cela le plus malheureux de cette journée. Le Brexit n'a ...

à écrit le 24/06/2016 à 10:12
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La meilleure nouvelle de l'année, absolument, thank you very much, the Brits ! maintenant une voie royale s'est aussi ouvert pour tous les EXITs sur le continent.

à écrit le 24/06/2016 à 9:56
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Papier excellent! L'Europe a elle même coupé les ponts avec les peuples.

à écrit le 24/06/2016 à 9:52
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Bon maintenant qu'ils sortent, il va falloir leur faire payer au maximum : - fixer une grosse contribution (superieur a celle qu'ils payaient) s'ils veulent acceder au marché commun - rapatrier toutes les opérations financières en euro dans la zone...

à écrit le 24/06/2016 à 9:50
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== UNE DATE HISTORIQUE : 24 JUIN 2016 : LE ROYAUME-UNI CHOISIT LA LIBERTÉ ET SONNE LE DÉBUT DE L'EFFONDREMENT DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE === = À 05H45 HEURE DE PARIS, LA VICTOIRE DU BREXIT EST ACQUISE AVEC 51,8% DES VOIX CONTRE 48,2% (sur 81% des...

le 24/06/2016 à 10:37
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Et à part votre discours négatif de rejet et de démolition, que proposez-vous concrètement de constructif? A part un retour en arrière, que proposez-vous concrètement pour avancer et construire? Quel est votre projet, hormis balayer l'existant?

le 24/06/2016 à 11:57
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Protectionnisme, défaut de dette, politique d'investissement industriel public, taxe piketty, taxe taubin, nationalisation des banques, monnaie commune, revenu de base etc... Des solutions il y en a plein pour qui prend le temps de chercher plutôt qu...

le 24/06/2016 à 14:36
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Nous proposons une Europe sans concurrence fiscale, ni sociale, ni environnementale. Une Europe qui nous foute la paix avec notre politique de service publique. Et une Europe qui se protège du reste du Monde en appliquant le principe de réciprocité d...

à écrit le 24/06/2016 à 9:49
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nos députés de BRUXELLES ! que représentent ils ?

le 24/06/2016 à 12:21
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Rien, ils prennent des sous, pour rien car ce sont les commissaires non élus qui gouvernent !

à écrit le 24/06/2016 à 9:43
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L'Europe est sauvée un camping cariste a fait une déclaration, si, si! " Ayrault appelle l'Europe à réagir pour retrouver la confiance des peuples""

à écrit le 24/06/2016 à 9:40
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On peut s'attendre à des pressions populaires de plus en plus importantes afin de demander des référendums pour sortir de cette europe qui n'a que misère et mort à proposer à ses citoyens. Malgré le fait que les médias aient mis en avant les déli...

le 24/06/2016 à 10:23
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"voyons comment Cameron va se débrouiller pour passer outre l'avis de son peuple... " ca va etre vite vu: il a démissionné (en meme temps c'est lui qui est à la source de ce referendum)

à écrit le 24/06/2016 à 9:38
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Voilà donc le véritable visage de Romaric Gaudin. En Hongrie, il serait ministre de l'Information. Dans la Nouvelle Europe (NE, comme une négation), il sera Commissaire à la Désintégration.

le 24/06/2016 à 11:56
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De vraies questions se posent sur la construction et le fonctionnement européen. Si l'on pouvait arrêter de mettre les projecteurs uniquement sur l'extrême-droite on avancerait mieux. TINA et l'échec de Tsipras ont rendu impossible le changement. I...

le 24/06/2016 à 16:31
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@ luc Bien sûr que de vraies questions se posent, et depuis longtemps. Un tournant fut pris au milieu des années 90 de favoriser l'élargissement au détriment de l'approfondissement. Ce fut une victoire des Etats Unis à travers leurs alliés traditi...

à écrit le 24/06/2016 à 9:28
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Le président du Parlement européen espère qu'il n'y aura pas de réaction en chaîne ..! Comme si on allait en rester là .. http://www.romandie.com/news/Le-president-du-Parlement-europeen-espere-quil-ny-aura-pas-de-reaction-en-chaine/714673.rom

à écrit le 24/06/2016 à 9:25
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Tiens, un référendum dont on va tenir compte du résultat. Ça change de l'Europe ! (Danemark, Pays-Bas, Irlande, France…). Quels populistes ces Britanniques !

à écrit le 24/06/2016 à 9:17
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YES !!!

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