Pourquoi l'Union européenne ne parvient pas à sortir de sa logique perdante

Le refus de l'UE de faire face aux insuffisance des politiques économiques menées conduit à une incapacité à construire un projet pour l'avenir. Le sommet de Bratislava qui se tiendra le 16 septembre prochain s'annonce déjà comme un échec.
A Bratislava, l'Europe trouvera-t-elle un moyen de se réformer ?

Souvenez-vous, c'était au lendemain du 23 juin dernier. Les Britanniques venaient de voter en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE). Sous le choc, l'ensemble des dirigeants européens promettait une nouvelle orientation pour l'Europe et une réponse forte pour empêcher l'exemple britannique de se répandre. Pour réaliser cette réforme nécessaire de l'UE, un sommet extraordinaire avait été convoqué. Il se tiendra vendredi 16 septembre à Bratislava. Et d'ores et déjà, il semble évident qu'il n'en débouchera que des bonnes paroles et peu d'actes, du moins en matières économiques.

La situation est pourtant doublement préoccupante. En matière économique, les derniers mois viennent de confirmer l'échec des politiques menées jusqu'ici, notamment dans l'espace le plus intégré de l'UE, la zone euro. La croissance y est faible et devrait le demeurer. L'inflation est sans dynamique et reste trop faiblement modérée pour conduire à des dynamiques d'investissement. La confiance des ménages s'est renforcée dans les enquêtes, mais elle s'est affaissée, car ces ménages continuent d'épargner trop pour les besoins de l'économie. Enfin, les zones de croissance existantes, comme l'Irlande, l'Espagne ou l'Allemagne, sont des zones où les inégalités se creusent, causant les mêmes déstabilisations politiques que la faible croissance ailleurs...

Une situation économique préoccupante

Cette situation est intenable. Sur le plan strictement économique, cette politique est une politique de courte vue qui laisse l'Europe face à un déficit d'investissement préoccupant pour l'avenir, confiant à la seule BCE la gestion de la politique économique de la zone euro. Or, cette dernière ne peut plus rien faire seule, comme l'a confirmé Mario Draghi lors de la réunion du 8 septembre. Sans actions coordonnées des gouvernements, sans vraie relance, la BCE injectera des centaines de milliards d'euros pour empêcher la déflation en créant les conditions d'une future crise financière. Le réflexe consistant à réclamer un respect des règles budgétaires et des « réformes structurelles » conduit à aggraver la menace déflationniste et, partant, joue contre la BCE.

Pire même, ces « réformes » ont partout aggravé les inégalités. Leur échec social alimente la montée des mécontentements et des partis contestataires, y compris à l'extrême-droite. Le FN en France, AfD en Allemagne, le PVV aux Pays-Bas devraient être les grands gagnants des scrutins prévus l'an prochain. Le Brexit n'a, en réalité, été rendu possible que parce que les populations des zones industrielles dévastées du nord de l'Angleterre et du pays de Galles ont voté massivement (par exemple à 65 % à Middlesbrough) en sa faveur. Si l'UE n'est plus capable de montrer son utilité pour ces classes les plus fragiles, elle sera en danger à chaque référendum ou à chaque élection, car si elles ne sont pas majoritaires, ces populations sont souvent décisives. Et, évidemment, en cas de nouvelle crise, la situation deviendra encore plus délicate.

Sur le plan économique, sauver l'Europe consiste donc à trouver un nouveau mode d'action de politique économique et permettre de « protéger » davantage ces populations. Deux éléments qui supposeraient une forte action publique par de vrais plans d'investissement, notamment de réindustrialisation, et une inversion des politiques de « réformes » et de « consolidation budgétaire ». Or, cette double exigence ne semble pas d'actualité.

Division nord-sud

Une des raisons souvent avancée est la traditionnelle division entre « fourmis » du nord et de l'est de l'Europe  et « cigales » du sud de l'Europe. Mais la division n'est, en réalité, pas si simple. Certes, la réunion à Athènes, ce vendredi 9 septembre 2016, des sept pays du sud de l'UE s'est terminée sur la demande d'un doublement des moyens attribués au plan Juncker et sur une politique « de promotion de l'emploi et d'amélioration des conditions de vie et des conditions de travail ». Cette demande a immédiatement provoqué une réaction de mépris des ministres des Finances du nord, lors de l'Eurogroupe du samedi soir. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a ainsi jugé que « rien d'intelligent ne sort jamais » de ce type de réunion. Ceci prouve assez que les demandes des sept pays ont peu de chance d'être entendues.

Faibles ambitions au sud

Mais, en réalité, ces demandes mêmes semblent trop floues et trop timides pour réellement apporter des réponses à la crise de l'Europe. Il semble désormais établi, comme le soulignait en juin le think tank bruxellois Bruegel, que le plan Juncker est insuffisant et mal construit. Le doubler ne nuirait certes pas, mais il ne saurait apporter le souffle suffisant pour apporter l'air nécessaire à la politique de la BCE. Quant à la « promotion de la croissance », il s'agit du vocabulaire typique de ces sommets européens qui ne décident rien et affichent des objectifs rayonnants sans s'en donner les moyens. Cette réunion d'Athènes n'a pas échoué par le seul mépris de Wolfgang Schäuble, mais aussi parce que les sept pays n'ont pas été capables de fixer un agenda clair et précis de la réforme de l'UE et de la zone euro.

Division au sud

Rien d'étonnant à cela. L'Espagne est sans gouvernement, et son gouvernement en fonction, celui de Mariano Rajoy, ne cesse de prétendre que sa politique d'austérité est à l'origine de la croissance. Comment pourrait-il défendre une position radicalement opposée au niveau européen ? Madrid, qui n'a envoyé à Athènes que son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, est, en réalité, un appui de Berlin en Europe. Ce n'est pas un hasard si, comme l'a révélé El País, c'est Wolfgang Schäuble lui-même qui a refusé toute amende pour déficit budgétaire excessif. Comme la France, l'Espagne soutiendra pour obtenir des sursis de Bruxelles, le maintien du statu quo. Du reste, François Hollande a imposé son agenda sécuritaire à la déclaration commune de la réunion d'Athènes qui réduit l'économie à la portion congrue. Là encore, le président français n'a pas abandonné sa stratégie habituelle, la même que Mariano Rajoy : s'assurer la bienveillance sur ses déficits en laissant à l'Allemagne l'initiative des réformes de la zone euro. Ni Matteo Renzi, qui a parlé vendredi de « l'Europe de la beauté », ni Alexis Tsipras, qui utilise ce sommet pour se refaire une image alors que l'austérité continue de ravager son pays sous sa direction, ne peuvent prendre la tête d'un quelconque « front uni ».

L'alternative est morte en Grèce

En réalité, l'option d'une vraie relance et d'une politique alternative en zone euro n'est simplement plus envisageable parce qu'elle a été refusée avec la plus grande clarté en Grèce voici un an. Les propositions du premier gouvernement Syriza visaient précisément à ouvrir la possibilité d'une politique économique débarrassée des simplismes de l'austérité et du mythe de la « neutralité ricardienne » afin de promouvoir un investissement paneuropéen par le financement de projets de la BEI par la BCE. Ces propositions ont été balayées et la Grèce a ouvertement été punie de son audace. Dès lors, la réflexion économique est forcément bornée en zone euro et dans l'UE, réduisant les outils. Le sommet d'Athènes, comme celui de Bratislava, sont incapables de lever ces tabous imposés en 2015 par les Allemands et leurs alliés avec la complicité des gouvernements français et italiens. L'échec s'annonce d'avance : le 13 juillet 2015, date de l'humiliation d'Alexis Tsipras, ce n'est pas seulement la Grèce, mais aussi l'Europe qui a est sortie perdante.

Rejet de toute « socialisation » des dettes

De fait, toute réforme ambitieuse de l'Europe est exclue. On sait qu'une intégration fédérale est souhaitable en théorie. Mais, en réalité, nul n'en veut. L'Europe de l'est la rejette. La France craint d'y voir un carburant pour le FN. Mais l'Allemagne n'est pas capable de porter ce projet, quoi qu'en dise Angela Merkel. La chancelière a fait du refus de « l'union des transferts » une de ses priorités et la montée de la contestation sur sa droite renforce sa dureté sur ce point : elle ne peut se permettre de prendre le risque de rompre davantage les ponts avec l'électorat conservateur. D'autant que toute avancée vers une Europe fédérale supposera un changement de constitution outre-Rhin. Tout mouvement vers la « socialisation » des dettes est donc exclu, comme le montre le refus du « troisième pilier de l'Union bancaire », la garantie européenne des dépôts bancaires. Mais, plus largement, ce sont tous les efforts pour réduire les excédents allemands qui sont exclus. La proposition Ayrault-Steinmeier du 25 juin, qui prévoyait la fin des « ajustements unilatéraux » des Etats de la zone euro, a ainsi été rapidement mise au placard. Or, sans un tel mouvement vers un effort partagé et une union des transferts, les discours sur davantage d'intégration européenne sont des mots creux. Et les limites de la zone euro ne vont cesser d'apparaître au grand jour, donnant plus de poids aux arguments eurosceptiques.

Crainte des élections

Les gouvernements sont partout paralysés par la crainte des élections. Tout changement de traité - préalable à toute réforme ambitieuse, même si certaines mesures, comme le plan d'investissement européen, peuvent s'en passer - est exclu par cette crainte même d'un référendum perdu. Le Brexit, pour lequel l'argument de la crainte de l'inconnu, jusqu'ici un des piliers les plus solides en faveur de l'UE, n'a pas suffi, a encore renforcé cette peur. De même, les deux plus grands pays de l'UE résiduelle après le Brexit, la France et l'Allemagne votent l'an prochain. L'Italie peut-être aussi après le référendum sur les réformes institutionnelles prévu en octobre où Matteo Renzi a mis son mandat dans la balance. Pourquoi ne pas utiliser ces élections pour porter un projet de renforcement de l'UE et de la zone euro devant les 105 millions d'électeurs français et allemands ? Parce que les dirigeants européens sont persuadés que porter un tel projet devant leurs électeurs conduira à un renforcement des Eurosceptiques aux élections.

Mais ne rien faire conduira évidemment au même renforcement puisque les conditions actuelles jouent dans ce sens. Mais du moins préfère-t-on ne pas tendre le bâton pour se faire battre. La gifle reçue par Angela Merkel aux élections régionales de Mecklembourg-Poméranie Occidentale le 4 septembre dernier a rendu limpide l'issue du sommet de Bratislava : aucune réforme ne sera portée en matière économique et financière. C'est un paradoxe préoccupant, car il traduit en réalité une vision négative de l'Europe de la part des dirigeants actuels qui sont persuadés que placer ce sujet au cœur du débat sera un choix perdant. Aussi préfèrent-ils les incantations de bonne volonté et le maintien d'un statu quo pourtant intenable.

Priorité à la sécurité et au contrôle des frontières

Pour séduire les déçus de l'Europe, les dirigeants européens vont préférer mettre l'accent sur la sécurité et le contrôle des frontières, plaçant ainsi, comme les Eurosceptiques de droite et d'extrême-droite, la question migratoire au centre du problème. C'est ce que laisse entendre l'action de François Hollande au sommet d'Athènes, qui a beaucoup insisté, avec l'Espagne, sur ce sujet, mais aussi le projet de défense commune qui pourrait être engagé. L'espoir est que, en montrant que l'UE agit sur ses domaines, les électeurs déçus de l'Europe et tentés par le vote d'extrême-droite reviendront à l'adhésion à l'Europe. Mais c'est un pari doublement dangereux. D'abord parce que la mauvaise situation économique et le rejet des migrants se nourrissent souvent l'un l'autre et ensuite parce qu'une telle stratégie entre dans la logique des partis d'extrême-droite qui, sur le plan sécuritaire, sont toujours prêts à jouer la surenchère avec succès.

Logique perdante

L'incapacité européenne de dépasser sa logique du rejet de toute action publique pour soutenir directement l'économie réelle, de « politiser l'économie », est donc lourde de conséquence. Elle provoque une incapacité de l'Europe à se donner les moyens de combler le fossé avec une partie de la population qui est cruciale pour sa survie. Cette incapacité entretient la peur de la sanction démocratique, qui paralyse, à son tour, tout projet de réelle réforme et alimente une focalisation sur les questions sécuritaires, là, précisément, où l'extrême-droite veut emmener le débat politique. C'est donc une logique perdante dans laquelle se trouvent l'UE et la zone euro. Et l'origine de cette logique perdante est bien d'origine économique.

Commentaires 50
à écrit le 04/09/2022 à 22:14
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La stratégie perdante, c'est de voir l'Union européenne pour autre chose que ce qu'elle est: une zone de libre-échange mis en place entre des pays qui sont presque tous des alliés des USA avant tout et qui n'ont jamais eu d'autres projet que de faire...

à écrit le 15/09/2016 à 11:42
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/// INTRNAUTES///TOUS VOS COMMENTAIRES PROUVE BIEN QUE L EUROPE N EST QU UN VASTE FUMISTERIS DE LA HAUTE FINANCE POUR RENPLIR LES POCHES DES GRANDE BANQUES ET QUE TOUS Y ET VEROUILLE? PLUS PERSONNES NE CROIE QUE CETTE EUROPE ET REFORMABLE A PARS L AL...

à écrit le 13/09/2016 à 21:17
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Excellente analyse à mon avis. Peut être rajouter que la position dominante de l'Allemagne est plus précaire qu'elle n'y parait: 1/ Sur le plan économique d'abord où Berlin (sous les dictâtes de Schaüble,qui aurait du retourner enseigner il y a 1...

à écrit le 13/09/2016 à 15:29
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"L'alternative est morte en Grèce" : et pas cellement elle, l'Union Européenne aussi. Tout simplement on essaie de gagner du temps en occultant ce fait.

à écrit le 13/09/2016 à 14:55
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l'UE n'est pas une Nation, ce n'est qu'une zone de libre échange à monnaie unique sans gouvernement, mortelle pour les Etats Providence gérés par des idéologues comme la France. L'article ne traite pas le vrai sujet.

le 13/09/2016 à 15:32
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Si, si, si! Elle a un gouvernement. Et un gouvernement très puissant: le gouvernement allemand!

à écrit le 13/09/2016 à 12:43
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"Et l'origine de cette logique perdante est bien d'origine économique." Imparable. Chaque jour l'Europe se délite un peu plus. Sans une prise de conscience des politiques, une orientation et une gouvernance différente de l'Europe, les conséquences f...

à écrit le 13/09/2016 à 9:17
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Le seul vrai décisionnaire est Schaüble qui a parfaitement compris que la "crise" de l'Europe est une machine à enrichir l'Allemagne en lui assurant des taux d'intérêts négatifs et maintiendra cet état de fait aussi longtemps que possible.

le 13/09/2016 à 13:26
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Les taux négatifs sont une machine infernale, et l'Allemagne, dont les comptes publics sont sains et la dette en réduction n'a aucun intérêt à leur maintien.

le 13/09/2016 à 21:26
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Cet homme est une catastrophe! Il pourrit la vie des PME en Allemagne depuis 20 ans. Il est pingre, arrogant et brutal. Ceux qui ont travaillé sous ses ordres, devaient subir ses humeurs brutales et agressives.et par dessus tout il sent très mauvais.

le 13/09/2016 à 21:39
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Oh que si, Bruno_bd l'Allemagne n'en a pas encore besoin, mais qui gouverne l'Allemagne? Merkel Ou Springer, Quant, Wintherkorn, avec qui elle dîne une fois par semaine accompagnée de Schaüble (Journaux et Télé, BMW, VW et tous les grands dirig...

le 15/09/2016 à 13:52
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J'avais omis de citer ma source (allemande) http://www.iwh-halle.de/asp/pubdetails.asp?Lang=e&ID=4830&ACTION=Details The balanced budget in Germany is largely the result of lower interest payments due to the European debt crisis. Research from the ...

à écrit le 13/09/2016 à 0:42
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"les zones de croissance existantes, comme l'Irlande, l'Espagne ou l'Allemagne, sont des zones où les inégalités se creusent" M. Godin ignore l'étude publié par l'IW à Cologne le 5/9/16 démontrant que depuis 2009, les inégalités des revenus dimin...

le 13/09/2016 à 8:45
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IW, le pendant de Rexecode en France, l'institut patronal, est un institut privé qui bidouille lui aussi ses études pour que cela corresponde à son objectif, la promotion de l'ordo libéralisme. Super exemple.

le 13/09/2016 à 9:26
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je n'ai pas lu votre étude mais le choix des dates me parait problématique : partir de 2009 ou le PIB allemand a reculé de 5 % (il me semble) semble bien étonnant !!!

le 14/09/2016 à 0:14
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@jean: Que racontez-vous? D'après Destatis, le PIB allemand non-ajusté se montait à 2.460,28 en 2009, et à 3032,82 en 2015 (en milliards d'euros).

à écrit le 12/09/2016 à 22:53
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Évitons de parler de l'irlande dont sont but est de piller les finances de ses collegues. Qu'attend t-on pour faire le ménage en europe. Mais quand on voit la réaction de sapin face aux micsmacs d'Apple, on se dit qu'il faut aussi faire le ménage e...

le 13/09/2016 à 15:37
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Il faut aussi faire le grand ménage partout en Europe. Pour commencer. Et pourquoi pas partout dans le monde, à `terme? Voilà ce que l'on pourrait appeler la "mondialisation heureuse"

à écrit le 12/09/2016 à 21:38
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Un économiste serait il capable d'établir une relation entre le cout du travail et le prix de l'énergie. En effet, l'énergie et le travail sont de même nature et interviennent dans le développement de l'économie, mais leur prix n'a pas de rapport en ...

le 13/09/2016 à 1:27
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CAE ????? quesako ??? des inutiles rentiers ?????

à écrit le 12/09/2016 à 21:34
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Comment pourrait-il en être autrement? L'Europe est dirigée par des nommés, les lobbys écrivent les lois et on a une monnaie encore plus forte que les USA avec des dizaines de millions de chômeurs. Pourquoi gesticuler alors qu'ils nous mettent une...

à écrit le 12/09/2016 à 21:26
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Merci Monsieur Godin pour cet excellent article. C'est vision bien pessimiste mais indéniablement réaliste... Ceux-ci qui n'y croient pas sont dans l'ignorance... Dans ce contexte et sans changement significatif et une profonde réforme de l'Europe, l...

à écrit le 12/09/2016 à 20:58
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Il n'est pas possible que l'UE survive en l'état. C'est juste illusoire. Trop de lourdeur administrative, absence totale de résolution/décision commune, intégration économique totalement ratée (quelle belle idée de créer une monnaie commune sans cent...

le 12/09/2016 à 23:11
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Jul, je suis aussi d'origine grec et je suis profondément convaincu que Tsipras quand il est arrivé au pouvoir, avait les meilleures intentions pour la Grèce et son peuple mais il a été victime des pressions et du chantage de la troïka. Quelques exem...

le 13/09/2016 à 15:44
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Tout à fait d'accord avec mon homonyme. Il faut toutefois reconnaître que SYRIZA a fait pas mal de promesses populistes (genre tambour, c'est vrai) et qu'il s'était vraiment mal préparé pour exercer le pouvoir

à écrit le 12/09/2016 à 20:56
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Du Godin pur et dur. Aimez-vous les uns les autres et faites payer à vos momes les dettes que vous souscrivez. Des vacances en corée du Nord avec la faucille et le marteau vous feront un bien énorme

le 13/09/2016 à 13:29
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"Aimez-vous les uns les autres et faites payer à vos momes les dettes que vous souscrivez."... Pire que ça, faites payez vos dettes aux mômes des allemands.

le 13/09/2016 à 15:46
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A vous deux, vous êtes tout un festival de clichés et d'idées recues

à écrit le 12/09/2016 à 20:12
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Encore et encore le dada de la Grece !La Grece doit à la France 40 milliards d'€ ce qui fait 700 € par tete d'habitant !Nous sommes 5 dans la famille et la Grece nous doit 3500 € !La France a effacée les dettes des banques françaises investies en Gre...

le 12/09/2016 à 21:47
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La France a due "sauver" la Grèce par ce qu'elle ne pouvait honorer une dette que la Goldman Sachs a aidée à maquiller de ses comptes, afin de pouvoir entrer dans l'euro. Elle aurait due faire défaut mais nos dirigeants européens ont choisis de sa...

le 13/09/2016 à 10:21
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Les francais assument la dette grecque car les gouvernments ont choisis de sauver les banques qui n'ont pas fait leur travail. Normalement les banques auraient du vérifier la solvabilité de la grêce. Elle ne l'ont pas fait pour rammenner davantage d...

le 13/09/2016 à 13:45
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@Apo : plutôt que de faire de Goldman Sachs le bouc émissaire de la crise grecque, il vaudrait bien mieux se rendre compte que Goldman Sachs n'a fait que ce que lui avait commandé le gouvernement PASOK de Costas Simitis, à savoir l'aider à maquiller ...

le 13/09/2016 à 13:51
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@dezit : les 3500€ que la France a emprunté en votre nom pour refinancer la Grèce (ce qu'aucune institution financière n'acceptait plus de faire...), il voudrait mieux que vous les considériez comme une créance douteuse. Mais il n'est pas sûr que cet...

à écrit le 12/09/2016 à 19:52
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'''Socialisation des dettes !!!!''''Qui fait ça dans le monde !En France y a t il une socialisation de dettes !Chez nous beaucoup de villes departements et regions endettées jusqu'au coup aimeraient partager et noyer leur dettes avec les villes moins...

le 12/09/2016 à 23:02
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Aux Etats-Unis il existe de nombreuses formes de redistribution, à commencer par le budget fédéral. Étant bien évident que la Californie y contribue nettement plus que, par exemple, le Mississipi.

à écrit le 12/09/2016 à 19:31
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Parce qu'actuellement l'Europe est faite pour les grands groupes multinationaux au détriments des citoyens vivant en Europe... Et tant que se sera le cas, l'Europe n'a aucun avenir... Je sais j'ai des propos d'anti européen, pourtant je suis pour une...

à écrit le 12/09/2016 à 18:51
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Comment pouvait-il en être autrement dans une Europe des Nations avec 28 centres de décision (ce qui déjà rend la chose ingérable) élus pour protéger les intérêts de leur propre peuple, sans la moindre obligation de solidarité ? Évidemment que chaqu...

à écrit le 12/09/2016 à 18:44
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Votre article est passionnant comme toujours. Mais votre souhait de voir davantage d'intégration en Europe me semble voué à l'échec et c'est tant mieux car ce n'est pas le problème. Le problème de l'Europe c'est la divergence fondamentale entre l'A...

le 12/09/2016 à 23:08
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La divergence économique entre zones d'un même territoire est classique et inévitable : Regardez par exemple rien qu'au sein de la région parisienne, entre les Hauts de Seine et la Seine Saint Denis. Ce problème se règle classiquement par de la redis...

le 13/09/2016 à 9:13
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l allemagne un pays de rentier ? bien moins que la france qui encourage l enrichissement via l immobilier et l heritage ou lieu du travail !

à écrit le 12/09/2016 à 18:42
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Et si le début de réponse à la crise que traverse la zone euro et l'UE venait du départ de Hollande et surtout Merkel? Il ne s'agit pas de faire dans le laxisme mais faire en sorte que les européens vivent leur UE de façon positive.....Quand on voit ...

le 12/09/2016 à 23:17
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+ 1 D'autant plus que ces dirigeants nationaux en fin de carrière ne souhaitent pas abandonner la moindre miette de leur pouvoir personnel au profit du niveau européen. En effet, ils savent que si un gouvernement fédéral européen devait voir le jou...

le 13/09/2016 à 13:33
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Départ de Merkel... dans vos rêves. Peut-être Merkel, submergée par la crise des réfugiés qu'elle a laissés entrer par centaines de milliers en Allemagne, finira-t-elle par jeter l'éponge, mais en l'état son successeur le plus probable serait Schaübl...

à écrit le 12/09/2016 à 18:42
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analyse déprimante mais juste. je pense quand même que des avancées sont possibles sur des sujets proches des citoyens, par exemple pour la mobilité des jeunes et pas seulement des bac++. Nous nous débattons avec notre économie, mais Mme Merkel porte...

à écrit le 12/09/2016 à 18:10
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MDR ! Logique perdante ? L'UE premier exportateur mondial et un bas de laine de 15 % avec une monnaie et des banques les plus riches du monde, qui a perdu quoi ? allez dans les autres régions de la planète pour savoir comment ils vivent eux ? je ne ...

le 12/09/2016 à 23:27
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Certes d'un point de vue économique l'Europe n'est pas à plaindre, loin de là. Mais il est insupportable de voir certains Etats européens s'enrichir sur le dos des autres grâce à une stratégie de passager clandestin. Et d'un point de vue géopoliti...

à écrit le 12/09/2016 à 18:05
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C'est une excellente analyse que je partage en grande partie merci beaucoup. En effet le gouvernement d'Alexis Tsypras a fait preuve d'une audace d'une richesse intellectuelle sans pareille mais au lieu de louer ces réformes indispensables notre ...

le 12/09/2016 à 20:02
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La guerre argument falacieux !Meme Hitler actuellement et meme pire que lui ne penserait aucunement à la faire !Et a qui d'abord !Un sous marin strategique russe de la classe Borei c'est 160 bombes atomiques et un sous marin français un peu moins !L'...

le 13/09/2016 à 8:55
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"Meme Hitler actuellement et meme pire que lui ne penserait aucunement à la faire !" Vous parlez au nom d'Hitler maintenant !? C'est bien... Sachez que seuls les fous et les charlatans font parler les morts. Calmez-vous donc un peu, comme...

à écrit le 12/09/2016 à 18:03
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L'Europe est comme une machine thermique où l'eau chaude stagne dans le foyer A, et l'eau froide dans le foyer B. Et ça ne communique jamais, ça ne circule pas, parce que quelqu'un a définitivement fermé le robinet, et interdit qu'on l'ouvre : jamais...

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