Pourquoi la fermeté de Bruxelles contre l'Espagne et le Portugal est une erreur majeure

La Commission européenne a lancé la procédure de sanctions contre la politique budgétaire de l'Espagne et du Portugal. Une décision prise sous la menace de l'Allemagne qui est lourde de risques pour l'UE et la zone euro.
La Commission européenne entame des procédures de sanctions contre le Portugal et l'Espagne.

Que cette décision fut difficile à prendre ! Prévu mardi 5 juillet, l'avis de la Commission européenne sur la trajectoire budgétaire de l'Espagne et du Portugal a finalement été publié deux jours plus tard. Preuve des tourments incroyables qu'a dû endurer l'exécutif européen pris entre le marteau et l'enclume. Le marteau, c'est l'Allemagne qui, depuis plusieurs jours n'hésite plus à faire passer le message de son agacement vis-à-vis d'une Commission jugée trop laxiste et qui, par son ministre des Finances Wolfgang Schäuble n'hésite plus à proposer de « court-circuiter » Bruxelles pour imposer le « respect des règles ». L'enclume, c'est le risque de contraindre le Portugal et l'Espagne à effectuer un nouveau tour de vis budgétaire alors même que, après le Brexit, l'heure est au renouveau du risque financier et économique et que l'on évoque un « renouvellement » de l'intégration européenne avec plus de solidarité.

En route vers les sanctions

Pendant deux jours, les informations les plus contradictoires ont circulé. La presse portugaise assurait que Bruxelles se montrerait magnanime, la presse espagnole parlait de l'ouverture d'une procédure de sanctions. Là encore, c'est le reflet de discussions très intenses et sans doute tendues entre les partisans de la « ligne ferme » et ceux du pragmatisme. Mais entre le réalisme économique et sa propre survie en tant qu'institution, la Commission a finalement choisi la deuxième option. Pour apaiser Berlin et les pays du nord, elle a opté pour la fermeté, estimant que le Portugal et l'Espagne n'avaient pas pris suffisamment de mesures pour corriger leur trajectoire budgétaire.

Cette décision est essentielle : elle est le premier pas pour entamer des sanctions contre les deux pays qui peuvent s'élever jusqu'à 0,2 % du PIB. Certes, il n'est pas question dans l'immédiat de sanctions. Le conseil des ministres des Finances (Ecofin) doit confirmer l'appréciation de la Commission pour lancer officiellement la procédure. Il sera ensuite demandé ensuite de "nouveaux efforts" aux pays. Mais in fine, dans le cadre des directives Two-Pack et Six-Pack, la Commission peut demander des sanctions et il faudra une « majorité inversée » pour bloquer cette décision, autrement dit, il faudra que deux tiers des voix pondérés du conseil européen contre les sanctions pour qu'elles soient abandonnées. Surtout, c'est bien un message envoyé à Madrid et Lisbonne : corrigez vos trajectoires ou vous serez sanctionnés. C'est donc bien une invitation à l'austérité.

Ceux qui, en mai, lorsque la Commission avait reporté sa décision de deux mois, après les élections espagnoles du 26 juin, avaient proclamé la « mort du pacte de stabilité et de croissance » se sont donc trompés. Bruxelles vient confirmer bel et bien que la zone euro dispose d'une politique économique fondée sur l'austérité et l'obéissance aveugle à des règles « métaphysiques » prises hors de toute réalité économique concrète. Cette obéissance aux règles est une des structures fondatrices de la pensée ordo-libérale allemande qui a enregistré ce 7 juillet une victoire importante.

Urgence à frapper ?

Certes, fin 2015, les déficits portugais et espagnols étaient respectivement à 4,4 % et 5,1 % du PIB, soit au-dessus des 3 % du PIB autorisés, mais il faut rappeler que la zone euro lutte à la fois contre une croissance et une inflation faible et que son déficit public cumulé est de 2,4 % du PIB, alors qu'elle affiche un excédent courant de 3 % du PIB. Il n'y a donc pas de problème « global » de déficit : les « déviations » portugaises et espagnoles ne mettent pas en danger la stabilité de la zone euro. Elles interviennent alors que ces deux pays ont été les victimes de violentes politiques d'austérité qui les ont entraînés dans des récessions importantes. Au final, l'ajustement unilatéral des finances publiques n'a pas permis de réduire les déficits et la dette. C'est une stratégie qui a échoué. Et dans laquelle la Commission s'entête. Sa décision de ce 7 juillet pourrait cependant être une erreur lourde de conséquence, à plus d'un titre.

Réponse inadaptée

D'abord, parce qu'elle place les deux pays dans des situations économiques difficiles. L'Espagne a certes connu depuis 2013 une croissance vigoureuse, mais cette dernière s'explique en grande partie par la fin de l'austérité et la baisse du prix de l'énergie. Le cycle de cette dernière est quasiment terminé. Si le pays doit se lancer dans un ajustement budgétaire de grande ampleur comme le veut la Commission, la croissance pourrait s'en ressentir très fortement. Au Portugal, l'austérité n'a guère permis de faire revenir une croissance forte, elle est restée inférieure à 2 % depuis 2013. Les deux pays ont vu l'émigration accélérer, les inégalités exploser et ont des taux d'inflation très bas. La cure que propose la Commission ne saurait soigner ces maux causés en grande partie par la même médication. Elle menace d'affaiblir la croissance et d'augmenter encore la dette et les déficits.

Rajouter du risque déflationniste au risque déflationniste

Du reste, en frappant fort sur les budgets espagnols et portugais, la Commission envoie un message au reste de la zone euro : le respect des règles est la seule « aiguille dans sa boussole ». Elle tire donc clairement en sens inverse de la BCE. Sans doute, une telle rigueur aurait un sens si elle s'accompagnait d'une solidarité européenne réelle permettant de soutenir l'activité de ces deux pays. Mais comme cette solidarité est réduite au fantomatique plan Juncker, l'effet risque d'être très négatif : la Commission exige en effet une politique déflationniste quand la BCE tente de raviver l'inflation à coup de centaines de milliards d'euros. Bruxelles fait donc tout pour isoler encore davantage la banque centrale et rendre sa politique inopérante.

On aurait pu imaginer que la Commission prenne acte du refus de Berlin de faire jouer ses marges de manœuvre budgétaires en laissant les pays en déficit aller leur train compte tenu des taux d'inflation faibles qui compliquent leurs tâches. Mais non, la Commission continue de ne penser qu'en termes d'ajustement unilatéral. Dès lors, ce ne sont pas seulement les Portugais ou les Espagnols qui sont visés : Français, Italiens ou Belges doivent s'attendre aussi à un tour de vis. La conséquence de cette décision est donc d'encourager les agents économiques à la prudence et à l'épargne. Exactement ce qu'il ne faut pas encourager alors que les tensions renaissent à la suite du Brexit. Pierre Moscovici, le Commissaire aux Affaires économiques, peut prétendre qu'il applique des "règles intelligentes", cette décision est une ineptie économique dans la situation actuelle.

Risque pour le Portugal

D'autant qu'elle pose un grave danger sur le Portugal, en particulier. La dette de ce pays n'est maintenue dans l'assouplissement quantitatif (« QE ») de la BCE, son programme de rachat de titres publics, que par le fait que l'agence de notation canadienne DBRS lui attribue encore une note « d'investissement ». Avec cette décision de la Commission, l'agence sera sous pression pour abaisser la note portugaise. Or, si elle le fait, le Portugal sera immédiatement exclu du QE. Le taux de sa dette risque d'exploser. D'autant plus en ces temps de « fuite vers la qualité ». Le QE de la BCE agit comme une sorte d'assurance pour les investisseurs. Vient-il à disparaître, le Portugal risque de devoir faire face à une crise de la dette. Il devra alors accepter un nouveau « programme d'ajustement » pour bénéficier soit du QE avec une dérogation, soit du programme OMT de rachats illimités d'une dette souveraine par la BCE. Le pays risque alors de s'enfoncer dans une nouvelle récession. La décision de la Commission est grave parce qu'en pleine tourmente post-Brexit, elle prend le risque d'une nouvelle crise financière.

Décision politique

Le gouvernement portugais, dirigée par le PS avec l'appui de deux partis de gauche radicale, ne saurait survivre à une telle crise. Le président de la république conservateur ne manquera pas l'occasion de dissoudre l'assemblée pour ramener la droite au pouvoir. La décision de la Commission, imposée par Berlin, est éminemment politique, mais elle est fort dangereuse, car elle peut alimenter le courant eurosceptique. Le Bloc de Gauche et le Parti Communiste portugais ne manqueront pas alors de faire campagne contre l'UE. Ils auront d'autant plus d'arguments que, ce 7 juillet, la Commission a sanctionné l'action du gouvernement conservateur précédent sans laisser aucune chance à l'actuel gouvernement, en place depuis fin novembre 2015...

En Espagne, la Commission impose au prochain gouvernement des coupes dans les dépenses alors même que le PP de Mariano Rajoy peine à construire une coalition et que, lui-même a promis de ne pas avoir recours à de nouvelles baisses de dépenses, promettant même des baisses d'impôts. Avec cette décision, Mariano Rajoy risque d'avoir encore plus de mal à construire une majorité : qui acceptera de gouverner pour rétablir l'austérité ? De plus, ces mesures risquent de frapper de plein fouet les communautés autonomes (régions) espagnoles, dont la Catalogne. Ce sera une raison de plus pour les Indépendantistes de cette région, qui se déchirent précisément sur la question budgétaire, de retrouver leur unité contre un Etat espagnol qui sape les bases de l'Etat-providence. Politiquement, la décision de la Commission est aussi absurde qu'économiquement.

Réponse inadaptée au Brexit

Elle l'est d'autant plus qu'elle semble devoir fermer la discussion sur l'avenir de la zone euro après la terrible gifle du vote britannique sur le Brexit. Deux jours après ce vote, les ministres français et allemands des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier avaient proposé d'en finir avec les « ajustements unilatéraux », les jugeant « politiquement dangereux ». La leçon n'a pas été retenue par la Commission qui cherche clairement désormais à ressembler à cette « instance indépendante » chargée d'appliquer les règles sans aucune autre considération dont rêve Wolfgang Schäuble. En suivant cette voie, Bruxelles aura bien du mal, demain, de venir prétendre défendre davantage de solidarité au sein de la zone euro. La proposition Ayrault/Steinmeier semble déjà morte et enterrée. Pas besoin d'attendre le sommet de Bratislava du mois de septembre pour le savoir : il n'y aura pas de « saut qualitatif » de la zone euro avec plus de solidarité.

Ce 7 juillet 2016 marque la victoire de Wolfgang Schäuble dans la zone euro. Les règles sont certes respectées, mais ceux qui croient que ce respect sauvera la zone euro pourraient bien faire erreur. Car les déficits ne sont que le reflet des déséquilibres internes à la zone euro. Refuser de régler ces déséquilibres, de voir l'impact de l'inflation faible sur les comptes publics, de prendre en compte les effets désastreux de l'inflation passée sur le capital productif des pays touchés et de comprendre que la zone euro ne peut survivre avec un excédent courant allemand de 8 % du PIB, c'est refuser de vouloir vraiment « réformer » la zone euro. C'est s'aveugler sur une doctrine qui a fait la preuve de ses échecs. C'est pourtant le comportement de la Commission. La réponse au Brexit sera donc faible et inadaptée. Les Eurosceptiques de tous poils peuvent se frotter les mains : l'incapacité de réforme de l'UE a, aujourd'hui, été prouvée avec éclat.

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Commentaires 71
à écrit le 12/07/2016 à 14:09
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victoire du Portugal à l'Euro a dérangé certains... A la place du Portugal et de l'Espagne, je demanderais à QUITTER L'UE, que plus personne ne comprend...Que la Commission des Finances continue à prendre des décisions aussi absurdes, et il y a fo...

à écrit le 12/07/2016 à 13:20
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M. Godin, vous présentez l'austérité et les financements publics comme des contraires. Ce sont des complémentaires, où il s'agit de cibler ce qui doit déflationner. Ce qui est la cible de l'austérité, ce sont les coûts improductifs qui pèsent s...

à écrit le 09/07/2016 à 15:36
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Il y a 25 ans, l'aveuglement doctrinaire a conduit à l'effondrement une autre entité qui ne voulait -ou ne pouvait pas- changer : l'URSS.Maintenant c'est le tour de l'U. J'ai même l'im[pression que, si on compare les dirigeants allemands actuels avec...

le 10/07/2016 à 18:29
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Brejnev c'était bien avant 1993 !De plus l'effondrement de l'URSS est parti de l'interieur c'est à dire du comité central du PC russe .Eltsine a dit haut et fort publiquement ''''le communisme ça marche pas ....''''et ils étaient beaucoup à penser ça...

à écrit le 09/07/2016 à 15:07
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"regler les deséqulibres" comprend deux volets d'après le rapport des 5 Présidents: inciter la consommation interne et favoriser des réformes. Il se trouve que depuis le recul du chomage en Allemagne, la consommation interne est devenu un des piliers...

le 10/07/2016 à 18:38
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Le recul du chomage en Allemagne est du à un fort taux de croissance lui meme tiré par les exportations notamment chez les BRIC et l'excellente réputation des produits allemands un peu partout dans le monde .La situation financiere actuelle de l'Alle...

à écrit le 09/07/2016 à 11:19
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"la zone euro ne peut survivre avec un excédent courant allemand de 8 % du PIB" !!! Incroyable, donc si les cigales vont mal, c'est à cause des fourmis qui travaillent trop !!! La France est devenue une pseudo démocratie où les casseurs font la loi...

le 09/07/2016 à 15:56
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Sachez que ces 8% d'excédant courant allemand ne tombent pas du ciel: ils viennent d'un déficit de 8% plus ou moins répartis sur d'autres pays. On ne peut pas équilibrer les comptes à zéro si, dans les mêmes temps, un pays vampirise son économie a...

le 09/07/2016 à 23:49
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Si vous voudriez différencier votre jugement un peu, il faudrait ajouter que d'après les chiffres publiés hier par destatis, l'exédent allemand se monte à 4,4% des exportations pour la zone euro, à 25,1% pour le reste de l'UE et à 34,9% pour les pays...

le 10/07/2016 à 18:51
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C'est la faute à qui si un peu partout en europe il y a des gens qui achètent des produits allemands !Vous critiquez ceux qui achetent, Mercedes ,BMW ,Volswagen ,Bosh, AEG, Metabo,Gardena ext ......Ces produits ont acquis une réputation qui n'est en ...

à écrit le 09/07/2016 à 10:42
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Quelle objectivité peut avoir la Commission ? C'est un ramassis de PARASITES de Junker à Moscovici qui n'a pas plus de légitimité que de contrôle... Ces "politicards" sans scrupule ni contrôle tiennet SURTOUT A CE QUE LEUR ASSIETTE AU BEURRE NE CHA...

à écrit le 09/07/2016 à 8:16
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Bien sur , dès que l'on parle de rigueur ...mr Godin rue dans les brancards et nous abreuve de ses diatribes pro-laxisme ; Il est quand meme surprenant de soutenir le non respect d'une règle sur les deficits budegetaires qui , déjà , autorise un defi...

le 09/07/2016 à 15:58
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Marrant de voir des "pro-austérités" "ruer dans les brancards" dès que quelqu'un remet en cause le totem austéritaire. Mais je suppose que vous avez déjà pris le recul nécessaire pour vous rendre compte de votre contradiction, n'est-il pas ?

le 12/07/2016 à 17:27
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Déjà, appeler "rigueur" une règle que tous les politiciens européens interprètent comme une autorisation à s'endetter chaque année avec un déficit de 3 % est assez comique...

à écrit le 08/07/2016 à 22:29
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Ça n'aurait pas mis longtemps à se confirmer, l'Europe de l'après Brexit est juste une UE qui se sent encore plus Allemande, et non une UE qui se remet en cause. Je vois pas d'où peux venir l'étonnement, visiblement il n'y aura pas "d'autre Europe"...

à écrit le 08/07/2016 à 20:10
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Une seule solution , oui l'unique ....sortir de ce merdier d'euro et de cette europe !

le 09/07/2016 à 15:39
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Sortir avant qu'il ne nous tombe sur la tête! car son effondrement est désormais plus que certain. Sinon, on finira ensévelis sous les décombres

à écrit le 08/07/2016 à 18:36
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Tout le monde sait bien que le seuil de 3% n'a aucune valeur théorique et a été décidé sur un coin de table. Les experts du FMI jugent que la politique européenne est complètement stupide et entraine un cercle vicieux d'austérité. Pour rembourser la ...

à écrit le 08/07/2016 à 15:14
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- Ces pays perdent trop d'argent ! - Alors on fait quoi ? - Ben, on leur colle une amande ! UE logic...

à écrit le 08/07/2016 à 14:45
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Par pitié faites le pour la france, et ELLE SEULE Conservatrice Socialiste, laxiste, et non-réformiste. Il est à présent devenu fou furieux et vengeur de son peuple et " sans dents " : il rend les finances ingérables pour 2018 et 2019. Le P.S dira ...

le 09/07/2016 à 0:15
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si vous avez peur de tant souffrir, personne ne vous retient, ciao

à écrit le 08/07/2016 à 14:45
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Par pitié faites le pour la france, et ELLE SEULE Conservatrice Socialiste, laxiste, et non-réformiste. Il est à présent devenu fou furieux et vengeur de son peuple et " sans dents " : il rend les finances ingérables pour 2018 et 2019. Le P.S dira ...

à écrit le 08/07/2016 à 14:14
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Dommage que cela exempte la France : l'Italie, L'Espagne, Le Portugal ont fait et font toutes les Réformes accomplies par tous, que " Moi Président Je " P.S, refuse. Il va donc pouvoir continuer son sabotage de NOS Finances Publiques, dans le seul a...

le 09/07/2016 à 15:43
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Ce que vous appelez "reformes" ne sont que démantèlement de l'Etat-providence, braderie, appauvrissement et baisse généralisée du niveau de vie. Je ne vous souhaite pas de les subir

le 09/07/2016 à 16:01
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Oui, ils ont fait les "réformes" (sic), et on voit le résultat. Avez-vous vraiment lu l'article ou bien ?

à écrit le 08/07/2016 à 12:42
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Bruxelles vient confirmer bel et bien que la zone euro dispose d'une politique économique fondée sur l'austérité et l'obéissance aveugle à des règles « métaphysiques » prises hors de toute réalité économique concrète. Cette obéissance aux règles est ...

le 08/07/2016 à 15:57
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Parce que pour vous s'endetter et dépenser à tout va pour créer du PIB virtuel est une solution? On voit bien partout en Europe que ça n'a pas fonctionné. En plus, ce que vous appelez austérité devrait être juste du bon sens : ne pas mettre en place ...

le 09/07/2016 à 16:05
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"Parce que pour vous s'endetter et dépenser à tout va pour créer du PIB virtuel est une solution? On voit bien partout en Europe que ça n'a pas fonctionné." Gné ? Les politiques menées récemment ont été des politiques austéritaires et de destructi...

à écrit le 08/07/2016 à 11:52
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Le problème de l'Europe, c'est l'Allemagne. Géographiquement, elle est au Centre de l'Europe, au carrefours de l'Est et de l'Ouest, ce qui lui procure un avantage qu'elle veut conserver par tous les moyens en cherchant en permanence à affaiblir ses v...

le 08/07/2016 à 12:45
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L'Allemagne est plutôt une chance voire un modèle pour l'Europe, on est aussi capable qu'eux de réussir, c'est peut être qu'ils ont moins de corruption et d'évasion fiscale et plus de rigueur partout (personne ne doit s'installer qq part sans y être ...

le 08/07/2016 à 12:52
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Pas mieux! N'oubliez pas aussi les résultats merveilleux en matière de pauvreté outre Rhin.

le 09/07/2016 à 15:47
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Réponse à XTOF69 > Quand même, il faut reconnaitre une chose aux Alelmands et à leur ordolibéralisme: avant d'écraser les autres peuples européens, ils ont piétinné leurs "compatriotes" de l'Est et leurs pauvres à eux.

à écrit le 08/07/2016 à 11:32
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Il faut comprendre les allemands. Ils ne veulent pas assumer le cout énorme de la solidarité dans l’état de surendettement, d’affaiblissement ou se trouvent pas mal de ses voisins qui ont l’euro comme monnaie. L’Allemagne a la Solvabilité budgétaire ...

à écrit le 08/07/2016 à 11:13
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Ils tiennent leur revanche et ils ne transigeront sur rien . Quand bien même l avenir de l UE serait en danger , ils savent qu elle éclatera mais avec le plus de dégâts possible pour le sud . Ne pas s en apercevoir c est presque être complice . Ma...

à écrit le 08/07/2016 à 11:10
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En quoi la deflation est mauvaise? Ca ne fait qu'augmenter le pouvoir d'achat sans rien faire......

le 08/07/2016 à 12:54
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Par ce que si les prix baissent, on attend pour acheter moins cher plus tard et toute la machine s'arrête.

à écrit le 08/07/2016 à 10:56
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Tout le monde sait que l'euro est condamné mais tout contribue à retarder l'échéance - ceux qui sont en excédent commercial remplissent leurs comptes en banque pour préparer l'après et veulent que celà dure le plus longtemps possible - ceux qui son...

à écrit le 08/07/2016 à 10:29
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En gros le plus important c'est surtout de ne rien faire, comme ça tout peu continuer tranquillement, ouf je croyais qu'il s'agissait d'un projet commun pour mutualiser les dettes de ceux qui ne font rien face à ceux qui font des réformes ! Vivement ...

à écrit le 08/07/2016 à 8:50
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Bon c est encore qu un gros avertissement et il n y aura pas de sanction. Commission de droite, politique de droite, vous aimez pas? Ben commencer par voter aux prochaines européennes..

le 08/07/2016 à 15:13
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Voter pour la commission européenne ? C'est une assemblée non élue... l'UE est tout sauf une démocratie, tout est fait sans notre avis

le 08/07/2016 à 18:18
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Si les gens arrêtaient de répéter en boucle les bêtises qu'on balance sur les médias ça serait tellement reposant. La commission n'est pas une assemblée c'est une sorte de gouvernement "light". La commission est nommée par le conseil européen et v...

le 09/07/2016 à 0:12
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faux, Juncker est là car la droite Européenne a gagné les dernières élections européennes et également les précédentes avec ce naze de Barroso. Avant de dire que c'est pas démocratique on se renseigne. Le lendemain du vote pour le Brexit, qu'est que...

à écrit le 08/07/2016 à 8:50
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Bon c est encore qu un gros avertissement et il n y aura pas de sanction. Commission de droite, politique de droite, vous aimez pas? Ben commencer par voter aux prochaines européennes..

le 08/07/2016 à 10:40
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Les membres de la commission ne sont pas élus...

le 08/07/2016 à 12:57
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C'est pas certain. Et rien que de mentionner les sanctions contre le Portugal nuit à son économie

à écrit le 08/07/2016 à 8:49
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C'est à se demander si l'Allemagne a encore envie, ou besoin, de l'Europe ? Casser le peu de croissance qui reste est déraisonnable. il faudrait arrêter les politiques d’austérité destructrices d’emplois et de valeur. Certes il faut des règles c...

à écrit le 08/07/2016 à 8:43
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Soros l'a dit, l'europe va exploser parce que l'Allemagne veut bien la diriger mais en en retirant que les avantages sans vouloir en assumer les conséquences, "tout pour ma gueule " en quelque sorte. Elle fabrique sa croissance économique sur le ...

à écrit le 08/07/2016 à 8:09
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L'auteur veut encore nous faire croire que l'on peut dépenser de l'argent que l'on n'a pas, qu'il suffit de faire tourner la planche à billets c'est dangereux et irresponsable, l'Allemagne est dans la rigueur et la discipline que cela plaise au pas a...

le 08/07/2016 à 20:19
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Heureusement que les planches à billet et le keynesianisme sont en train de sauver la Deutsch Bank de la faillite par contre... Quand c'est pour sauver des banques, on est bien content de la voir arriver la planche à billet...Et ne parlons pas même ...

à écrit le 08/07/2016 à 7:38
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Le pire est l'inégalité de traitement dans l'UE. Pourquoi punir l'Espagne et le Portugal et pas la France??

le 08/07/2016 à 10:24
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Simplement parce que la France respecte ses engagements, elle devait avoir un déficit de 3,8 % en 2015 et elle a fait 3,6 %. Pour 2016, elle doit faire 3.3 %, je pense qu'elle fera mieux malgré les dépenses supplémentaires. Je sais que la mode veut...

à écrit le 07/07/2016 à 23:07
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Ce qui se passe c'est que le portugal s'en sort mieux sans l'austérité du gouvernement franc-maçon de passos coelho! Et sans vendre tout le pays, le nouveau gouvernement arrive a diminuer le dificit. Forcément, ça fait tomber les masques des austères...

à écrit le 07/07/2016 à 22:02
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la fermeté allemande est en fait consécutive au laxisme budgétaire et au refus de réforme de l'Etat français .mais compte tenu du poids économique encore important de notre pays , Mme Merkel n'ose encore pas "casser l'euro " et opérer une partition m...

à écrit le 07/07/2016 à 22:01
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Pas sur que la majorité inversée fasse déjà parti du droit européen, je crois que c'est le pacte fiscal qui encore à l'écart du droit europeen jusqu'en 2017....Et sur lequel on pourrait alors s'asseoir le moment venu? Courage enemis de l'austérité!! ...

à écrit le 07/07/2016 à 21:29
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Pourquoi pas contre la France?

à écrit le 07/07/2016 à 20:54
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Personnellement je crois que la Commission a envoyé un signal au pays du Nord européen..... L´Allemagne a compris que laisser le laxisme perdurer présentait un réel danger de scission de l´EU en deux groupe: un groupe sérieux, respectueux des traités...

à écrit le 07/07/2016 à 20:04
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Comment ils ne leur ont pas imposée de Loi travail, Vite il faut s'y mettre comme le gouv. français... Tous des charlots qui n'ont jamais travailler !!!!!!

à écrit le 07/07/2016 à 19:58
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Arc-bouté sur ses dogmes, l'Allemagne tue l'Europe et fait le lit des partis d’extrême droite. Il est probablement déja trop tard. Tant pis, l'union européenne était une belle idée.

à écrit le 07/07/2016 à 19:41
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La tentative de Juncker de sauver son poste en se soumettant à l'Allemagne va encore hâter la désagrégation de l'Union Européenne fédéraliste qu'il défend... Dans le fond, il faudra que les populistes reconnaissent son rôle éminent dans les répliques...

à écrit le 07/07/2016 à 19:14
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Tous les droits pour les Allemands qui eux aussi avec leurs excédents ne respecte pas le pacte de stabilité, et la schlague pour les autres pays surtout ceux du sud. Drôle de conception de l'union européenne et de la zone Euro. Je pense que le résult...

le 07/07/2016 à 22:56
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l'Allemagne augmente ses dépenses et fortement. Les allemands sont fortement demandeurs des produits français, mais voilà, il n'y a pas de produits français !!!!

à écrit le 07/07/2016 à 18:29
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C'est beau la foi ! Comment peut-il encore exister des gens qui pensent il y aurait pu y avoir un "saut qualitatif de la zone euro avec plus de solidarité". C'est pourtant simple à comprendre : les pays du nord ne veulent pas payer pour les pays d...

le 07/07/2016 à 22:41
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Les pays du Nord ont déjà beaucoup payé pour ceux du sud et de l'est, il s'agit d'envoyer le signal que ce ne sera pas sans efforts en retour. Qu'il est plus que temps que l'Espagne se dote d'un exécutif viable pour prendre enfin les décisions économ...

le 09/07/2016 à 16:12
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A brunobd "Encore moins que l'austérité, le laxisme budgétaire n'a jamais permis de réduire déficits et dette" "Encore moins sous l'austérité", ça reste à prouver (et même le contraire EST prouvé, cf ce qui se passe actuellement), et sous Jospin,...

le 10/07/2016 à 9:47
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@Pakete : la dette n'a PAS baissé sous Jospin, elle a simplement, grâce à la bonne conjoncture mondiale, augmenté moins vite. Normal puisque l'exécutif de l'époque n'a pas été capable de présenter, malgré des rentrées massives, un seul budget en excé...

à écrit le 07/07/2016 à 18:05
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Mais non M. Godin. Ne soyez pas si catastrophiste. 0,5 pc ca fait 500 millions d'amendes, le Portugal s'en remettra. On privatisera totalement la Tap voilà tout. Costa va blamer la droite au pouvoir comme Hollande l'a fait ici avec Sarkozy. Je vois m...

le 08/07/2016 à 12:34
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Ne nous excitons pas trop. Les Catalans, en tout cas, souhaitent rester en Europe et, devenus indépendants, trouver une voie nouvelle pour assumer une juste solidarité avec les autres territoires de l'Espagne actuelle.

à écrit le 07/07/2016 à 17:54
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La conclusion est tragique : "les dieux aveuglent les hommes qu'ils veulent perdre !". Et le masque de cette folie porte le visage menaçant de Wolfgang Schaüble. La dépression économique de l'Europe du Sud va s'accentuer et avec elle, la détestation ...

le 07/07/2016 à 20:23
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Mais bien sur taper sur les allemands parce qu'ils ont des excedents !Ils se les ont gagnés leurs excédents et je pense qu'il y a une pointe de jalousie mais c'est bien dans l'esprit d'une certaine gauche française ,jalouser la réussite des autres et...

le 08/07/2016 à 8:58
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Vous allez un peu loin...la bonne santé des exportations allemandes a à voir aussi avec la valeur de l euro, l élargissement à l Est bref à l EU et à l Euro. De nombreux pays européens ont fait des efforts considérables et en pleine tourmente les all...

le 10/07/2016 à 19:20
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La solidarité entre les departements existe par une péréquation dans la DGF (dotation globale de fonctionnement ).En aucun cas ,elle n'a réussie à sortir des departements pauvres de la pauvreté, mais simplement à les aider un peu!Quand vous dites que...

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