General Electric : l'intersyndicale appelle le gouvernement à agir pour sauver les emplois

L'intersyndicale de General Electric à Belfort appelle le gouvernement à agir pour sauver plus de 1.000 emplois en France au lendemain de l'annonce de la volonté du groupe de les supprimer.
(Crédits : Daniel Becerril)

L'intersyndicale de General Electric à Belfort a appelé ce mercredi le gouvernement à "stopper" un "scandale" et un "carnage", au lendemain de l'annonce du groupe de sa volonté de supprimer plus de 1.000 postes en France

"Nous demandons au gouvernement de stopper ce scandale, ce carnage qui n'a d'autre but que de délocaliser l'activité hors de France et qui n'est aucunement une adaptation au marché", a déclaré Philippe Petitcolin (CFE-CGC) lors d'une conférence de presse de l'intersyndicale à Belfort.

Pour sa part, le gouvernement a indiqué, ce mercredi 29 mai, attendre de General Electric (GE) qu'il soit "exemplaire" à Belfort quant à l'accompagnement des salariés après l'annonce de la suppression de plus de 1.000 emplois. "On a imposé à General Electric de mettre en place un fonds de 50 millions d'euros de revitalisation industrielle" alimenté par le géant industriel américain pour ne pas avoir tenu son engagement de créer 1.000 emplois en France après son rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015, a rappelé la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher sur la radio Franceinfo. "Ces 50 millions d'euros ne sont pas le seul effort que doit faire GE dans ce plan social. On attend d'eux d'aller beaucoup plus loin, d'être absolument exemplaire dans la façon de faire ce plan social", a-t-elle insisté.

Mme Pannier-Runacher a assuré que l'Etat avait la possibilité de "faire pression". "On a les moyens d'accompagner et de valider le plan social. Si le plan social est jugé insuffisant, on est capable de mettre une pression très forte", a-t-elle déclaré.

L'État sera "très exigeant" avec General Electric

"Notre enjeu, c'est de préserver les capacités de Belfort et d'accompagner individuellement chaque salarié", a expliqué la secrétaire d'Etat. Selon elle, les négociations avec GE n'aboutiront pas avant "la fin de l'année". La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a également souligné que "le fonds de 50 millions d'euros va permettre la revitalisation économique". "Évidemment on sera très exigeants sur les conditions dans lesquelles, s'il y avait des disparitions d'emplois, les salariés seraient accompagnés", a-t-elle promis sur France Inter.

"Faire de la politique industrielle française de manière intelligente, c'est ça : c'est regarder ce qu'est une situation économique, voir ce qu'on peut y faire, et quand on ne peut pas faire évoluer ou changer cette situation économique, c'est accompagner les gens pour leur rebond", a-t-elle fait valoir. "Sur le sujet du gaz, l'évolution de la société et la transition écologique expliquent la situation de l'entreprise. Est-ce que pour autant ça veut dire qu'on va laisser les salariés dans la panade ? En aucun cas", a-t-elle assuré.

Mme Pannier-Runacher a nié que l'Etat ait été mis au courant de ces suppressions d'emplois avant les élections européennes par le directeur général de la branche française de GE, Hugh Bailey, qui était conseiller du président Emmanuel Macron à Bercy lorsqu'il était ministre de l'Économie.

"On n'était pas plus au courant que les personnes concernées", a-t-elle affirmé. Et Sibeth Ndiaye a dit ne pas croire que le choix de céder la branche énergie d'Alstom à GE, lorsque Emmanuel Macron était ministre de l'Economie, ait été "une erreur": "A l'époque, il y avait une cohérence d'ensemble" et "on considérait que le marché mondial du gaz était encore suffisamment porteur pour avoir intérêt à réaliser cette vente".

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Commentaires 11
à écrit le 30/05/2019 à 10:12
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Notre gouvernement, simple laquet des marchés financiers est paramétré à casser notre pays et non à lui donner une quelconque valeur ajouté, bien au contraire, quand tout est naze s'est plus facile de revendre moins cher aux copains.

à écrit le 29/05/2019 à 22:33
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GE sera obligé de financer un plan de reconversion industrielle de 50 millions d'euros . la Secrétaire d'Etat ajoute , très volontaire , qu'elle contraindra GE à "mette la main au panier " pour débourser davantage de fric pour le plan social .... a...

à écrit le 29/05/2019 à 18:47
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Il y a 15-20 ans on avait une vraie cathédrale industrielle, un champion du monde baptisé Alcatel-Alstom, qui maîtrisait toute la chaîne électrotechnique, du fil de cuivre au téléphone, en passant par les TGV, les chantiers navals et les centrales él...

à écrit le 29/05/2019 à 18:44
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Les grosses erreurs de Hollande et Macron : - N’avoir pas défendu Alstom dans le montage judiciaire fomenté par les US pour pousser à son rachat par GE (Tiens, ce type de procédé fait aussi penser à Nissan et à l’attitude des Japonais !) - Avoir fa...

à écrit le 29/05/2019 à 18:04
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Leur vote n'aurait il pas été différent ? C'est un véritable scandale. Sans parler du fond du dossier, le timing de l'annonce est une misérable manipulation. On parle de Fake news mais est ce que la manipulation de l'agenda économique n'en e...

à écrit le 29/05/2019 à 16:03
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Ils peuvent voter pour ceux qui ne votent pas ou changer la couleur du bulletin pour ceux qui votent. Avec un RN à 40% et un REM à 21%, ça m’étonnerait qu’il y ait eu une seule annonce de suppression d’emplois en France d’une grosse boite pendant ...

à écrit le 29/05/2019 à 15:47
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Hugh Bailey, qui était conseiller du président Emmanuel Macron à Bercy lorsqu'il était ministre de l'Économie!!!! dixit La Tribune. Macron a vendu Alstom à GE avec l'aide de sa banque Rothschild et maintenant on apprend que son conseiller de l'époqu...

à écrit le 29/05/2019 à 14:27
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ON ne sortira donc jamais du sovietisme dans ce pauvre pays?

à écrit le 29/05/2019 à 12:35
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C'est toute l'histoire du développement industriel du pays. La franchise !! Qu'est qu'une franchise ? "La franchise est un accord commercial et juridique par lequel une entreprise appelée « franchiseur » s'engage à fournir à une seconde entreprise...

le 30/05/2019 à 0:35
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Ah qu'ils se la coulent douce tous ces ingénieurs français abreuvés par les US, mais comment font ils pour vendre des produits puisqu'ils sont nuls? Ah oui, sans doute que chez Airbus ils rebadgent des Boeing. Je ne reprendrai pas tous les points de...

à écrit le 29/05/2019 à 12:20
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En parlant de gouvernement : Un gouvernement exemplaire. C'est ce que veut et prône Emmanuel Macron depuis le début de son mandat. Alors que les Français sont en pleine déclaration d'impôts pour l'année 2018, il semblerait que les membres du gouve...

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