La grève continue ce mardi dans le RER

Le mouvement social qui paralyse le trafic sur la ligne A du RER parisien va se poursuivre ce mardi. Comme la semaine dernière, seul un train sur deux circulera aux heures de pointe, le reste du temps, le trafic sera "quasi nul". Un syndicat appelle à étendre le mouvement au RER B.

Entamée jeudi dernier, la grève sur la ligne A du RER s'est poursuivie ce lundi et va continuer ce mardi. Les négociations entre les syndicats et la direction n'ont pas permis pour l'instant de débloquer la situation. Pour les usagers, la journée de mardi devrait être similaire à celle des cinq précédentes, avec un train sur deux en moyenne aux heures de pointe (7h30-9h30, 16h30-19h30), et un trafic nul le reste de la journée. Les lignes 1, 2, 4, 6 et 14 du métro sont renforcées.

En revanche, selon la direction, le trafic devrait être normal sur la ligne B du RER mardi, malgré la menace d'un seul syndicat, l'UNSA, d'étendre le mouvement à cette ligne.

Les politiques s'en mêlent

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a jugé durant le week-end que cette grève n'était "pas acceptable" et a demandé que "la RATP et les syndicats se parlent". Le président socialiste de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon a estimé lundi sur Radio classique que la RATP avait les moyens de satisfaire les revendications : "il n'y a peut-être pas eu en face une reconnaissance suffisante de la situation de ces agents. Nous versons à la RATP chaque année une subvention de 3 milliards d'euros pour faire fonctionner l'ensemble du réseau de la RATP. Je pense qu'ils ont les moyens".

Le Medef Ile-de-France a dénoncé mercredi dans un communiqué un mouvement "inacceptable". Cette grève tombe au moment où les défaillances d'entreprises franciliennes ne cessent d'augmenter (+20% par an), notamment dans les TPE, et alors que de nombreux commerces comptent sur les fêtes de fin d'année pour améliorer leur chiffre d'affaires, très touché par la crise".

Revendications des syndicats

L'appel à la grève concerne les conducteurs qui réclament une prime pérenne de 120 euros mensuels et une prime variable de 30 euros. Les conducteurs de RER, qui arrivent sur ces lignes "nobles" après une première partie de carrière au métro, touchent entre 2.200 et 2.700 euros brut par mois, ainsi que 600 à 650 euros de primes, pour des horaires décalés, du travail le dimanche et jours fériés, a indiqué la RATP.

Les syndicats de la ligne, qui réclament aussi des effectifs supplémentaires, estiment que leurs exigences sont "un dû" car depuis l'augmentation de l'offre de RER vers Cergy en février 2008, qui a induit une dégradation des conditions de travail selon eux, les 550 conducteurs n'ont pas été augmentés et ont dû s'adapter à de nouveaux matériels.

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