Depuis l'élection présidentielle et le virage de l'UMP vers la droite forte, incarné par l'ancien conseiller sulfureux de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, le parti va de crise en crise, à tel point que son avenir est en jeu. Les affaires s'accumulent pour le parti. Dernière en date l'affaire Bygmalion, qui a récemment poussé Jean-François Copé, président de l'UMP, à la démission.
Sans chef, le parti tente de trouver une alternative et les candidats à la reprise ne se cachent plus. La possibilité d'un retour de Nicolas Sarkozy pousse nombre d'entre eux à prendre les devants et réclament une primaire, pour éviter le retour de l'ancien président, "homme providentiel" de la droite.
Des primaires en perspectives
Officiellement en course : Hervé Mariton, Bruno Le Maire et depuis mercredi : François Fillon. Même si l'ancien "collaborateur" de Nicolas Sarkozy reste vague sur ses choix politiques, il semble déterminé à briguer l'investiture lors des primaires de 2017. Il reste plus évasif sur sa candidature à la tête du parti. Et laisse planer le doute : "Je n'exclus rien, mais je ne prendrai pas de décision aujourd'hui" confie-t-il à Europe 1.
"Ce n'est pas une question qui est encore d'actualité, on verra ça… Ce n'est pas le sujet pour l'instant, chaque chose en son temps".
Et le temps est à la transparence pour François Fillon. L'affaire Bygmalion a entaché l'image du parti. Pour rependre les rênes, il souhaite la réalisation d'un audit financier pour faire toute la lumière sur la gestion du parti sous le mandat de Jean-François Copé et d'organiser le congrès dans des conditions "exemplaires". Pour éviter le fiasco des dernières élections l'opposant à Jean-François Copé.
"Après, je prendrai ma décision s'agissant de cette candidature ou pas"