Cyberattaque : "Il faut s'attendre à des répliques régulières"

Les agences de sécurité redoutent de nouvelles cyberattaques dans les jours à venir. En France, le constructeur Renault n'est pas la seule entreprise touchée par le virus WannaCry.
"Je suis préoccupé devant le risque de les voir encore augmenter, lundi, lorsque les gens retourneront au travail", a déclaré le directeur d'Europol dimanche.

| Article publié à 12h17, mis à jour 14h48.

Après la gigantesque cyberattaque de vendredi, qui a notamment visé Renault et d'autres organismes étrangers comme les hôpitaux britanniques et la compagnie ferroviaire allemande, la menace n'est toujours pas retombée. Invité de France Inter ce lundi, le directeur de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), Guillaume Poupard, a prévu qu'il fallait "s'attendre dans les jours ou les semaines à venir à avoir des répliques régulières, c'est l'expérience que l'on a sur ce genre d'attaques".

Le directeur d'Europol, l'organisme européen de coopération policière, Rob Wainwright s'est dit préoccupé dimanche par l'ampleur de la menace:

"A l'heure actuelle, nous devons affronter une escalade de la menace. Les chiffres augmentent, je suis préoccupé devant le risque de les voir encore augmenter, lundi, lorsque les gens retourneront au travail."

Lundi pourrait bien être une journée noire, surtout dans les pays d'Asie qui n'ont peut-être pas subi le plus fort de la vague de cyberattaques, avec la remise en route des ordinateurs.

"Attendez-vous à entendre encore beaucoup parler de cela [lundi] matin lorsque les utilisateurs vont revenir à leurs bureaux et pourraient tomber sur des courriels d'hameçonnage, ou sur d'autres moyens de propager le virus", a dit Christian Karam, un chercheur en sécurité informatique, basé à Singapour.

Renault n'est pas la seule entreprise touchée en France

Selon les estimations d'Europol, les attaques du rançonlogiciel WannaCry, lancées vendredi, ont fait 200.000 victimes dans au moins 150 pays, dont de nombreuses entreprises. En France, Renault a mis à l'arrêt plusieurs sites de production au cours du week-end pour empêcher la propagation du virus mais a indiqué que la quasi-totalité des usines devraient être en mesure de redémarrer ce lundi, à l'exception notamment de l'usine de Douai (Nord) qui restera fermée ce jour, de manière préventive.

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Dans un premier temps, le constructeur avait été désigné comme la seule victime en France de ces attaques. Guillaume Poupard de l'Anssi a indiqué ce lundi que d'autres cas ont été détectés.

"Bien sûr il y a d'autres victimes en France", a-t-il dit sur France Inter, sans donner de noms. "On travaille avec eux, on essaie vraiment de rétablir [leurs systèmes informatiques] au plus vite dans les cas les plus problématiques", a-t-il ajouté.

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Pour l'heure, l'organisme a déclaré avoir eu connaissance de "moins d'une dizaine" d'entreprise touchées.

(avec Reuters)

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