Le ministre de l'Agriculture annonce un plan de soutien aux producteurs de fruits et légumes

Les représentants des producteurs de fruits et légumes français ont réaffirmé ce mardi au cours d'une réunion avec le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire qu'ils refusaient de rembourser les aides publiques perçues entre 1992 et 2002 et jugées anti-concurrentielles par la Commission européenne. Le ministre a annoncé un plan de soutien au secteur, qui sera détaillé jeudi prochain.

Les représentants des producteurs français de fruits et légumes, des syndicats agricoles et des distributeurs se sont réunis ce mardi après-midi autour du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, pour évoquer le remboursement de 500 millions d'euros d'aides publiques versées aux producteurs entre 1992 et 2002 et exigées par Bruxelles, qui les juge anti-concurrentielles.

A l'issue de la réunion, le ministre a ainsi annoncé un plan de soutien à ce secteur qui emploie plus de 150.000 personnes. Le montant du plan, qui intègrera des allégements de charges et de cotisations sociales, sera dévoilé jeudi. "Je veillerai à ce que les intérêts des producteurs français soient défendus" au niveau européen, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Lancement d'une expertise

Il a également annoncé le lancement d'une expertise "pour savoir qui a réellement bénéficié de cette aide, dans quel cadre et lesquelles sont susceptibles d'être illégales." Le ministre a affirmé une nouvelle fois qu'il estimait le montant de 500 millions d'euros 'largement surévalué".

A la sortie de la réunion, les représentants des producteurs se sont quant à eux montrés catégoriques sur leur refus de payer. Nous ne paierons pas", a lancé Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA, principal syndicat agricole français. Ce remboursement "n'est pas négociable", avait réaffirmé dès son arrivée au ministère de l'Agriculture la Coordination rurale.

"Aucune décision n'a été prise", a déclaré pour sa part le secrétaire national de la Confédération paysanne, André Bouchut. Le remboursement de ces aides est "totalement inadmissible" car "ce n'est pas aux agriculteurs de "payer les erreurs de l'Etat français", a-t-il ajouté. "Il y aura forcément quelque chose à payer, mais on ne sait pas quand, ni comment", a-t-il encore déclaré.

Main d'œuvre onéreuse

Les exploitants français se disent pénalisés par rapport à leurs concurrents européens par le coût élevé de la main d'oeuvre, un constat partagé par le gouvernement. Le coût horaire du travail pour la cueillette des fruits et légumes en France se situe entre 11 et 13 euros de l'heure, alors qu'il est de 6 euros en Allemagne et de 7 en Espagne, selon les données gouvernementales.

En Allemagne, les contrats de moins de 50 jours sont exonérés de charges de même que les bas salaires dans l'agriculture aux Pays-Bas. En Espagne, un contrat à durée déterminée journalier entraîne également une réduction de charges. L'Allemagne n'impose par ailleurs pas de salaire minimal à ses agriculteurs, contrairement à la France avec le Smic.

 

Le ministre de l'Agriculture sous le feu des critiques

La polémique est montée ce mardi au sein du monde politique, sur le terrain de la méthode employée par le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. Le Parti socialiste a critiqué sa précipitation, alors que "l'ultimatum" de Bruxelles est tombé le 29 juillet. Il "n'a certainement pas mesuré l'impact que pouvait avoir son annonce", a estimé auprès de l'AFP (Agence France Presse) Geneviève Gaillard, députée PS des Deux-Sèvres, membre du groupe de travail "fruits et légumes" à l'Assemblée. "C'est une forme d'incompétence médiatique : on ne dit pas comme ça, à des gens qui sont en grande difficulté: il faut rembourser 500 millions d'euros", a-t-elle asséné.

Certains élus de droite ont également fait part de leur mécontentement. "On est un peu perplexe devant la présentation des choses", a estimé Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, pour qui il "n'appartient pas au ministre de l'Agriculture de céder à la bureaucratie bruxelloise". Il y a eu "erreur de communication", a professé Jacques Le Guen, député UMP du Finistère, tout en reconnaissant la volonté de "transparence" du ministre.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A l'évidence nos élus politiques, tous confondus, tous dans le meme sac, sont défaillants. soit ils sont tous endormis, soit ils se moquent du monde, peut être même les 2, rendez vous comptes, pas un seul politique qui a régait en 10 ans, et même apr...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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VRIAMANT, QUELLE MEDICRITé, cette affaire de remboursement des aides publiques perçues entre 1992 et 2002, C'EST UNE DEMONSTRATION MAGISTRALE del'INCURRIEDE NOS POLITICARDS, DE NOS PARLEMENTAIRES, et DE NOS ENARQUES. ON A LA LA MANIFESTATION d'UNE TO...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Naturellement, ce sont TOUS LES POLITIQUES et TOUS LES FONCTIONNAIRES SONT RESPONSABLES de cette FAUTE LOURDE et TRES GRAVE - CE SONT EUX, LES FONCTIONNAIRES et les POLITQUICARDS QUI DOIVENT PAYER de leurs DENIERS. ILS DOIVENT METTRE LA MAIN DANS LEU...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'ai eu des aides a la creation d'entreprise dont je n'avais pas le droit.... Ben ... Euh ! j'ai du rembourse ...Meme si c'etait une erreur du service des aides aux entreprises.... Pourquoi les agriculteurs ne devaient-ils pas rembourser. Sont ils de...

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