Exclusif / Baromètre Michael Page Executive Search - latribune.fr : un dirigeant français sur deux prévoit de différer des investissements

Dans cette enquête de début d'année, 54% des personnes interrogées ont anticipé une baisse du chiffre d'affaires 2009, pour les deux tiers (68%) de plus de 10%, un quart (26%) craignant un recul de plus de 20%. Ils ne sont que 6% (tout de même) à redouter une chute de plus de 50%.

Cette enquête qualitative trimestrielle Latribune.fr - Michael Page Executive Search a été effectuée auprès de plusieurs centaines de cadres dirigeants et responsables de haut niveau (présidents, PDG, directeurs généraux, directeurs financiers, directeurs des ressources humaines, gérants...) et ce dans tous les secteurs d'activité et tous les domaines (assurance, finance, distribution et commerce, achats et logistique, santé, hôtellerie et tourisme, système d'information, ingénierie...). Ils donnent leur avis sur les conséquences sur leur activité de la crise économique et financière.

Dans cette enquête de début d'année, 54% des personnes interrogées ont anticipé une baisse du chiffre d'affaires 2009, pour les deux tiers (68%) de plus de 10%, un quart (26%) craignant un recul de plus de 20%. Ils ne sont que 6% (tout de même) à redouter une chute de plus de 50%.

Du coup, un sur deux (51%) dit qu'il va différer des investissements initialement prévus cette année, compte tenu des résultats du quatrième trimestre 2008. Il s'agit surtout d'investissements industriels (à 46%) ainsi qu'en marketing et communication (31%). Le report concerne à 13% des investissements prévus en conseil et externalisation, à 6% la recherche-développement et à 4% la force de vente, comme quoi les dirigeants veulent maintenir les efforts de préparation de l'avenir et ceux en matière commerciale.

Pas de sinistrose pour autant puisque les dirigeants sondés estiment à 55% que la crise va constituer une source d'opportunités pour leur entreprise, surtout en gain de parts de marché (73%) plus qu'en croissance externe (27%) même si cette dernière emporte tout de même plus d'un quart des réponses, ce qui reste significatif en ces temps de crise.

Cette volonté d'aller de l'avant se traduit aussi par près d'un responsable d'entreprise sur deux (46%) qui dit vouloir embaucher au premier trimestre. Mais ils sont 62% à estimer qu'ils ont du mal à trouver des candidats de qualité, notamment chez les ingénieurs et techniciens (27% du total) ainsi que dans la distribution et le commerce (14%) ou encore dans les achats et la logistique (9%).

Si les dirigeants sondés ne broient pas du noir, ils considèrent tout de même la situation avec réalisme. Car ils sont une écrasante majorité (81%)  à reconnaître que la conjoncture économique ne va pas les aider à atteindre leurs objectifs. Comme réponse à la crise, ils sont 55% à estimer que le gouvernement prend les mesures adéquates. Mais ils ne sont plus que 31% (contre 66%à penser le contraire) à estimer que les mesures gouvernementales sont les bonnes pour favoriser la création d'emplois en France. Leur opinion est encore moins bonne (23% contre 72%) sur la capacité des décisions des pouvoirs publics à rendre les entreprises françaises plus compétitives sur la scène internationale.

Pour autant, les responsables d'entreprise gardent leur confiance sur la situation en interne avec 18% à estimer que le climat social dans leur société reste très bon, 41% qu'il est bon et 36% qu'il est correct. Seuls 5% le jugent mauvais.

 

 

 

 

 

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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...Ce qui veut également dire que un chef d'entreprise sur deux va maintenir ses investissements.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Espérons que ces entreprises profiteront d'une année creuse pour envisager d'améliorer leur efficacité interne. Cela permettrait aux structures de services aux entreprises de continuer à apporter leur savoir-faire et donc de travailler.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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realisme de circonstance, les dirigeants de l'économie réelle ont bien raison d'être prudents, tout est possible, même le pire...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"... ils ne sont plus que 31% (contre 66%à penser le contraire) à estimer que les mesures gouvernementales sont les bonnes pour favoriser la création d'emplois ..." et pourtant cette fois-ci on en peut pas dire que la réponse vient d'un sondé de la ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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intéressant

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Sur le même sujet : "75% des chefs d'entreprise considèrennt que la crise aura un impact sur leur en treprise". On aurait été inquiet du contraire. Pour revenir à l'article lui-même, il est tout aussi heureux que la prudence soit de mise. Mais sur le...

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