Rapport Cotis : le Medef souligne la résistance des salaires

L'organisation patronale estime que le rapport Cotis qui doit être remis au Président de la République ce mercredi montre qu'en France, à la différence de l'Allemagne, la part des salaires s'est en partie maintenue ces dernières années dans le partage des profits. Le Medef planche sur un projet de compte épargne retraite individuel pour ne pas pénaliser les générations futures.

Alors que le rapport Cotis doit être remis ce mercredi à Nicolas Sarkozy sur le thème du partage des profits, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a annoncé lors de son point de presse mensuel qu'il montrera que  "depuis la fin des années 1980, la répartition entre la masse salariale et le reste est restée particulièrement stable".

Elle a cité à l'inverse le cas de l'Allemagne, qui a connu dans la période récente, "une déformation dans la valeur ajoutée au détriment des salaires".
 

Si Laurence Parisot reconnait que depuis le début des années 1980, la "progression moyenne annuelle des salaires nets est de 1%, c'est peu", c'est en raison, à ses yeux, de la faible croissance qu'a connu le pays : "la croissance est la clé de la dynamique salariale, de la rentabilité des entreprises".


Quant à la polémique que devrait alimenter le rapport Cotis sur la faible frange de très hauts salaires (0,1% des salariés) qui ont bénéficié d'augmentations très supérieures aux autres membres de l'entreprise de 1996 à 2001, elle ne la nie pas mais considère que cela ne concerne que 13.000 personnes dont seulement 15% de dirigeants d'entreprises. Elle préfère retenir que "l'écart entre l'évolution des 10% des salaires les plus élevés et les 10% des salaires les moins élevés avait plutôt tendance à baisser en France".

Elle écarte aussi l'autre polémique potentielle à savoir le poids des dividendes dans le partage des profits, le rapport Cotis donnant 36% aux revenus du capital, 57% pour l'investissement et 7% à la participation et l'intéressement. Selon Laurence Parisot,  "les dividendes dont on parle sont essentiellement distribuées par les très grandes entreprises françaises". Pour les PME, la "rentabilité est souvent trop faible". Le Medef propose du coup de simplifier le système et de fusionner les dispositifs de l'intéressement et de la participation pour les entreprises de moins de 250 salariés. "On propose de parler d'un seul dispositif qui s'appelerait +la peirf+", a-t-elle lancé.
 

Cette analyse a amené la responsable du Medef à tariter de la question du pouvoir d'achat et de révéler un projet de proposition auquel travaille le  Medef, celui d'un "compte épargne retraites individuel" qui permettrait de "garantir" aux générations actuelles un niveau de retraite par rapport au salaire, "au moins égal" à celui des retraités actuellement. Car selon Laurence Parisot, "la question du partage des richesses, c'est aussi la grande question du partage des richesses entre générations. Quand on regarde l'évolution des taux de remplacement (montant de la retraite par rapport au dernier salaire, ndlr) en matière de retraites, on sait que ceux qui sont à la retraite aujourd'hui ont un taux de remplacement supérieur à 80%. Aujourd'hui, celui qui a 25 ans et qui vient de rentrer sur le marché du travail, son taux de remplacement est d'au moins dix points inférieurs".

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je n'ai qu'un mot pour decrire la PARISOT comme on dit dans nos campagnes quelle Honte Comment peut on laisser dire que les salaires resistent? Prenons justement les années de reference de cette dame il s'avere que l'ecart des richesses qui dans le...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On croit rêver ! Sarkozy a parlé de partager les profits en 3 tiers et le MEDEF fait comme si de rien n'était et parle d'autre chose. On ne veut pas regarder les 0.1% qui se sont auto augmentés. Le débat est le partage du profit et une distribution ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Parlons plutot de la résistance aux salaires. Traditionnellement les grands patrons dans leur majorité sont allergiques aux hausses de salaires, afin de satisfaire leur égoisme et leur gloutonnerie. Il ne faut pas s'étonner aprés de l'augmentation ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si les dividendes d'action sont si intéressantes comment explique-t-on que les français n'aiment pas la bourse. Par ailleurs ces dividendes ne sont-ils pas taxés ? - Comment pourrait se développer l'économie si des investisseurs n'acceptaient de perd...

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