Budget 2010 : déficit record au programme

Le gouvernement présente ce mercredi les détails du budget 2010 en Conseil des ministres. Celui-ci prévoirait un déficit de 116 milliards d'euros, soit plus de 8% du PIB. Un déficit justifié, selon le gouvernement, par des mesures de relance nécessaires à la sortie de crise.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Le projet de budget 2010, qui doit être adopté ce mercredi en Conseil des ministres avant un vote au parlement en octobre, devrait encore atteindre des sommets en matière de déficit. D'après les Echos, ce dernier s'élèverait pour le projet 2010 à 116 milliards d'euros, contre 115 milliards d'euros évoqués ce week-end.

Ce budget représenterait 8,2% du produit intérieur brut (PIB) français et portera la dette à 42,5 milliards d'euros, soit 84% du PIB.

Toujours d'après le quotidien, les dépenses fiscales et budgetaires du plan de relance devraient depasser les 6 milliards d'euros en 2010.

Pour financer le déficit, l'Etat devrait emprunter jusqu'à 700 millions d'euros par jour. Une situation très critiquée par l'opposition.

Le projet de loi de finances (PLF), qui table sur un retour à la croissance en 2010 avec une hausse attendue du PIB de 0,75%, justifie ces chiffres par la nécessité de relancer une économie touchée par la plus grave récession depuis l'après guerre.

Parmi les instruments de reprises annoncés, plusieurs font débat. A commencer par la taxe carbone, calculée en fonction de la consommation d'énergies fossiles et acquittée par tous les ménages.

Autre mesure contestée : la suppression de la taxe professionnelle sur les investissements (TP). Cette réforme se traduira par un gain de 6 milliards d'euros par an pour les entreprises, mais elle inquiète les collectivités locales qui tirent une partie de leurs ressources de cette TP.

Avec toutes les autres mesures annoncées, le budget 2010 devrait maintenir le déficit public à des niveaux record et le report à 2011 de tout effort d'assainissement des finances publiques.

Pour cette année, le gouvernement table sur une déficit de l'Etat de 140 milliards d'euros. Le reflux devrait se faire avec la suppression de 33.754 postes équivalent temps plein en 2010, dont 16.000 dans l'Education nationale.

La flambée attendue du chômage devrait aussi peser sur les comptes sociaux et contribuer à un autre record: celui du le déficit public. Ce dernier devrait seulement se stabiliser en 2010 autour de 8,2% du PIB, son niveau de 2009, très loin du seuil de 3% fixé par Bruxelles.

Reste le déficit de la Sécurité sociale. Le gouvernement présentera jeudi les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

 

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Un fonctionnaire sur deux non remplacé, bon, pourquoi pas ? Mais poursuivons dans le bon sens, je propose deux députés sur trois au bercail, ce sera dur ? - pas pour la France en tout cas qui ne s'en rendra même pas compte, pour les élus recalés ça ...

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