Malgré un rebond en fin d'année, le PIB français a reculé de 2,2% en 2009

Malgré un rebond fin 2009, avec une hausse de 0,6% du PIB au quatrième trimestre, sur l'ensemble de l'année la France a enregistré un recul de la richesse nationale de 2,2%, soit sa pire récession depuis 1945. La France a continué à perdre plus d'emplois salariés qu'elle n'en a créés au quatrième trimestre, mais la baisse a été "moins marquée qu'au trimestre précédent", de 56.500 postes, portant à 412.000 le total des destructions nettes en 2009, selon l'Insee.

Le PIB de la France a augmenté de 0,6% au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents, un chiffre meilleur que prévu, selon l'Insee. Les économistes prévoyaient en moyenne une croissance de 0,5% sur les trois derniers mois de l'année, estimation qui était aussi celle de la Banque de France. En moyenne sur l'année, le PIB a reculé de 2,2%, soit "la baisse la plus importante de l'après-guerre", souligne l'Insee.

La croissance du troisième trimestre a été révisée à 0,2% au lieu de 0,3%, après celle de 0,3% au deuxième trimestre qui marquait la sortie de récession. Le chiffre de 0,6% pour le quatrième trimestre avait été annoncé quelques minutes plus tôt par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur RMC. La contraction sur l'ensemble de 2009 est conforme à l'estimation du gouvernement (-2,25%) qui attend une reprise de 1,4% en 2010.

L'Allemagne a annoncé au même moment une croissance nulle au quatrième trimestre, en-deçà du consensus qui était de 0,2%.

Selon les données préliminaires de l'Insee, les dépenses de consommation des ménages français ont augmenté de 0,9% en octobre-décembre alors que leurs investissements, essentiellement en logement, ont baissé de 2,7%. Les dépenses des administrations publiques ont progressé de 0,7%, reflétant l'impact du plan de relance. Les investissements des entreprises non financières ont baissé de 0,8% pour un recul de 7,7% sur l'ensemble de l'année.

Les variations de stocks ont apporté une contribution positive de 0,9 point à la croissance du quatrième trimestre alors que le commerce extérieur a contribué négativement à hauteur de 0,7 point. Les exportations ont augmenté de 0,5% sur le trimestre, bien moins que les importations (3,3%).

Par ailleurs, l'emploi salarié marchand a baissé au quatrième trimestre 2009 en France avec 56.500 destructions d'emplois contre 76.100 les trois mois précédents, a annoncé l'Insee vendredi aussi. Sur un an, l'emploi salarié a baissé de 2,5%. Le chiffre du troisième trimestre avait été estimé précédemment à 93.100.

L'emploi a continué de diminuer dans l'industrie (de 1,6%, après un recul de 1,3% au troisième trimestre) et dans la construction (-1% après -0,9%). Dans le tertiaire, il a en revanche progressé de 0,1% après une baisse de 0,2%, dont une hausse de 6% dans l'intérim après 8,5%.

L'emploi intérimaire, compté dans le tertiaire même s'il s'agit de missions dans d'autres secteurs, a encore gagné 28.400 postes ce trimestre après 36.900 les trois mois précédents. "Après plusieurs trimestres de fortes baisses entre le deuxième trimestre 2008 et le premier trimestre 2009, les effectifs dans l'intérim se sont stabilisés au deuxième trimestre et sont en forte hausse depuis le troisième trimestre", note l'Insee dans son communiqué.

Enfin, l'indice du salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 0,2% au quatrième trimestre 2009 et de 1,9% sur un an, une hausse de pouvoir d'achat ramenée sur un an à 1,1% compte tenu de l'inflation, selon des chiffres provisoires diffusés vendredi par le ministère de l'Emploi.

Commentaires 3
à écrit le 12/03/2010 à 17:01
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pourrait avoir le chiffre du pib 2009 et par la meme occasion celui de 2008.merci

à écrit le 12/02/2010 à 10:36
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Bonjour! Une fois de plus on oublie de mettre en avant le seul véritable indice intéressant (à mon avis), le PIB par habitant. Or la population augmente (hélas, selon moi) ce qui signifie que le recul du PIB est plus grave qu'annoncé. Je ne suis pas ...

à écrit le 12/02/2010 à 8:23
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Dans un texte com celui-ci, on parle de PIB sans jamais donné un vrai chiffre (m^me aps entreparenthèse !) : PIB : combien de mille milliards ? Ba

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