
Pas vraiment de clivage gauche-droite sur le patriotisme économique : sept Français sur dix soutiennent le « décret Alstom », pris à l'initiative d'Arnaud Montebourg, qui donne à l'Etat un droit de veto en cas de rachat d'une entreprise française par un groupe étranger dans certains secteurs stratégiques, dont l'énergie. C'est la conclusion d'un sondage* réalisé par l'institut BVA pour i>Télé, CQFD et Le Parisien, et rendu public ce samedi. 28% des personnes interrogées se prononcent contre ce décret, paru jeudi au Journal officiel.
Montebourg jugé « pas efficace » à 65%
Si les Français de tous âges, catégories professionnelles et sociales et orientations politiques approuvent le dispositif, le décret est plébiscité à gauche (90%) et un peu moins soutenu à droite (56%). En revanche, l'action du ministre l'Economie, du Redressement productif et du Numérique est jugée plutôt sévèrement : 65% des Français pensent que c'est un ministre plutôt « pas efficace » contre 30% qui considèrent le contraire. Sa personnalité est particulièrement clivante : il suscite l'adhésion à gauche (57% contre 39%) et une franche hostilité à droite (86% le jugent pas efficace contre 12%).
* Ce sondage a été effectué les 15 et 16 mai auprès d'un échantillon de 1.072 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
si j'ai bien lu La Tribune, les pales de nos sous-marins nucléaires !
Nos politiques sont dignes de l'Union soviétique, ils veulent s'accaparer de tous les leviers de la société civile à leur profit et avancent sous le masque de "l'intérêt général".
La relève ? elle est très dynamique notre relève: elle part en Chine, au Japon, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Brésil....
Cette histoire n'est qu'une question d'égo de la part d'un Montebourg vexé par l'affaire Florange et d'autre.
Il parle trop et ne fait rien.
Les accords sont nombreux entre Allemagne et USA, et les nouveaux accords commerciaux Europe-USA sont quand même beaucoup poussés par elle.
En fait il faut être pragmatique et opportuniste quand aux décisions de stratégique commerciale et économique; pas de dogme, et une flexibilité permanente.
Amicalement
Merci
Pourquoi ALSTOM a perdu des parts de marché en matière de matériel ferroviaire ?
Car la SNCF a pratiquement un monopole en France des achats ferroviaires et une forte influence sur l’univers des infrastructures, des entreprises puissantes du BTP par ses choix en matière de nouvelles lignes TGV, des télécoms (télécom développement/SFR a été une de ses filiales), de l’immobilier dans le domaine des entrepôts FRET, des bureaux et des logements pour les particuliers, etc… Un Etat dans l’état très puissant qui reste quand les politiques de tous bord passent (…)
Les produits utilisés conçus pour la France ne correspondent pas au besoin des clients de l’exportation. L’échec de certains projets TGV en ont été la preuve. La SNCF a pourtant voulu faire le VRP et nous connaissons le résultat…
L’ouverture à la concurrence sur le marché français aurait créé de nouveaux clients pour ALSTOM sur son marché national. Mais la SNCF fait tout pour que cela ne se fasse pas. Elle a même utilisé un de ses agents qui est devenu député européen vert EELV pour faire passer des amendements dans ce sens sur le dernier projet de loi européen ! Total conflit d’intérêts.
Pourquoi certains dirigeants de la SNCF ont imposé leur choix en matière d’investissement avec une vue plutôt à court terme; choix qui ont eu un impact sur la santé de leur principal fournisseur ALSTOM ? Pas seulement pour des raisons économiques… L’équipe France ferroviaire n’existe pas et la lutte des petits pouvoirs est fratricide. Les petits arrangements seulement entre amis, la faiblesse face aux syndicats refusant le marché, sont incompatibles avec la mondialisation fût elle limitée à l’espace Européen.
Le Roi du rail est maintenant seul face à ses responsabilités et à ce bilan global désastreux (endettement records, clients insatisfaits, baisse du CA, de la rentabilité, etc) qui est masqué par une habille et coûteuse communication.
Pourquoi aussi hésiter avec les américains ? L‘arbitrage entre eux et les allemands oppose la vision industrielle européenne et l’ouverture libre à la concurrence transatlantique. Le cœur de la politique future européenne.
On ne peut pas vouloir conquérir le marché des USA en matière de TGV si nos partenaires se sentent rejetés. Idem pour les allemands avec leur propre marché et le notre qui reste fermé.
La situation présente prouve que la France repliée sur elle-même conduit à l’échec en matière de développement commerciale internationale pour nos services, mais aussi pour nos biens produits.
La question de management est doit-on encore laisser le Président de la SNCF qui va aussi avoir les commande sur RFF, être le leader en matière ferroviaire en France et décider de tout l’ensemble. Car cela concerne les services, mais aussi les infrastructures et les matériels ?
Le faire amènerait à mon avis à un non changement désastreux pour notre économie car non adaptée aux enjeux internationaux sur les zones à forte croissance qui ne sont pas en Europe, mais en Asie, en Afrique, aux Amériques…
Laissons ALSTOM faire ses propres choix car il connait son métier, ses clients, ses concurrents et ses vrais partenaires.
Enfin, ça ne choque personne, cette intervention qui fausse le droit à la vente d'une entreprise ?
Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Est-ce une bonne idée que de laisser une entreprise aussi stratégique se faire racheter par des étranger...le tout pour une bouché de pain ?
Il s'agit de savoir qui va détenir et vous faire payer vos future factures énergétique....
On préfère crever la bouche ouverte avec son orgueil plutôt que de s'ouvrir au monde et à ses opportunités, vive la France !