Chômage, pénibilité : le Medef accélère

Pierre Gattaz a profité de sa conférence de presse mensuelle pour proposer aux partenaires sociaux de rouvrir dès janvier les négociations sur le système d'assurance chômage. Il a également demandé "l'abrogation pure et simple" du compte pénibilité.
La convention d'assurance chômage agréée en juin est "imparfaite" selon le patron du Medef.

Emmanuel Macron souhaitait briser un "tabou" en relançant dimanche 12 octobre, au travers d'une interview accordée au JDD, le débat à gauche sur l'assurance chômage. Le Medef lui emboîte le pas. Revenant sur le sujet à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle, mardi 14 octobre, le président de l'organisation patronale, Pierre Gattaz, a d'ailleurs haussé la barre. Il a fait de même concernant la question du compte pénibilité et de l'information obligatoire des salariés dans les entreprises de moins de 50 personnes en cas de cession.

  • Sur l'assurance chômage, Pierre Gattaz a ainsi appelé les syndicats à rouvrir le dossier de dès janvier, avec "lucidité et pragmatisme" et en "profitant" de la "clause de revoyure" prévue par l'actuelle convention. Le numéro un de l'organisation patronale a en effet estimé que la convention agréée en juin est "imparfaite" et rappelé que les articles de la convention prévoient de faire un point tous les six mois au regard de la situation économique. La convention en cours étant entrée en vigueur en juin, la première rencontre est prévue en janvier 2015. En affirmant espérer qu'avec le nouveau gouvernement du Premier ministre Manuel Valls la négociation permette d'"améliorer" le dispositif, il a suggéré de "regarder ce que font tous les pays européens", n'ayant "pas de solution aujourd'hui".

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  • Pierre Gattaz s'est montré encore plus décidé concernant l'une des mesures phare de la réforme des retraites, le compte pénibilité, dont il a demandé "l'abrogation pure et simple". Les décrets pour la mise en oeuvre à partir du 1er janvier 2015 du compte pénibilité, publiés vendredi au Journal officiel, vont "augmenter le coût du travail" et sont "très difficiles à mettre en place, inapplicables et anxiogènes", en particulier dans les PME, considère-t-il. Plus généralement, le gouvernement devrait selon lui rouvrir le dossier des retraites, la réforme de janvier 2014 étant à ses yeux "une non-réforme".

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  •  Pierre Gattaz propose enfin d'enterrer l'information obligatoire des salariés dans les entreprises de moins de 50 personnes en cas de cession, prévue dans les articles 19 et 20 de la loi Hamon, dont les décrets de mise en oeuvre sont en cours de rédaction. Le patronat craint qu'il en découle une complexité administrative dangereuse pour certaines transactions.

"Il faut que le gouvernement ait le courage de dire qu'il s'est trompé", a affirmé le numéro un du Medef.

Commentaires 9
à écrit le 14/10/2014 à 23:17
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Ôtez moi d un doute, grattaz c est notre premier ministre ou le représentant syndical du cac40? Il veut que l on soit lucide alors je propose que l on fasse un bilan des embauches faitent par les grandes entreprises depuis 1 an. Ou en est la balance ...

à écrit le 14/10/2014 à 21:39
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mais bien sûr!

à écrit le 14/10/2014 à 17:30
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Le Medef est pour le travail ce qu'est le cancer pour la santé. Cette organisation ultra capitaliste ne veut que l'enrichissement d'une petite caste sur les dos des autres . Peut importe les dégats sur la santé des travailleurs du momment qur le f...

à écrit le 14/10/2014 à 16:26
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Le medef fait de la provocation systématique et détruit le dialogue social ce qui finalement bloque les évolutions souhaitables. Gattaz est mauvais.

le 14/10/2014 à 17:31
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+1000 bien résumé !

à écrit le 14/10/2014 à 15:49
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comment remettre en cause des droits,quand ceux-ci sont heureusement une bouée???? l'entreprise doit produire,avec de la technicité,des personnels dispo,des banks suiveuses,une tracasserie Étatique allégée, Hors nous obtenons une détestation du mon...

à écrit le 14/10/2014 à 14:44
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Il faut mettre au travail TOUS les PROFITEURS DE LA SOCIETE FRANCAISE QUI VIVENT AU CROCHET DES SALARIES qui représentent la CLASSE MOYENNE.

à écrit le 14/10/2014 à 14:37
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Le monde du travail va-t-il enfin comprendre qu,il est nécessaire d'éliminer tous ces buveurs de sang !!!!!!!!

à écrit le 14/10/2014 à 14:33
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La seule chose a avoir en tête c'est de donner "confiance" au consommateur, qui est le moteur d'une reprise, qui est soit un salarié comme un chômeurs qui doit dépenser, mais que vous ne devez pas précariser sinon la méfiance engendrer ne vous pousse...

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