Les prix du pétrole étaient ce jeudi en très légère hausse jeudi en Asie dans les échanges électroniques, autour des 61 dollars le baril.Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en août gagnait 54 cents à 60,68 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août progressait lui de 62 cents à 61,05 dollars.
La veille mercredi, la séance avait été marquée par une sixième journée consécutive de baisse pour les cours du pétrole après la hausse plus forte que prévu des réserves américaines d'essence et de produits distillés. Depuis le 30 juin, le baril a perdu 13 dollars alors que le pessimisme a gagné les marchés de matières premières. Ces derniers étaient nettement repartis à la hausse depuis fin mars, misant sur un retour plus rapide que prévu de la croissance mondiale. Mais une série de mauvais chiffres macro-économiques ont brisé net ces espoirs et, avec eux, la perspective d'un rebond de la consommation en produits pétroliers.
Le baril de pétrole a touché la barre des 60 dollars, la baisse observée en début de journée s'étant renforcée après la publication des stocks américains. A la clôture du New York mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" a chuté de 2,97 dollars à 60,14 dollars. Il a touché 60,01 dollars en séance. Sur l'InterContinental Exchange, le Brent de la mer du nord reculait de 2,80 dollars, à 60,43 dollars le baril.
Les stocks américains d'essence ont donc progressé pour la quatrième semaine consécutive, avec une hausse de 1,9 million de barils la semaine dernière. C'est une nouvelle fois plus qu'attendu par les marchés, qui misaient sur un gain de 600.000 barils. Ces réserves sont particulièrement surveillées, en pleine période de départ en vacances ("driving season"). Lors du précédent rapport de département américain de l'Energie, elles étaient ressorties au-delà des attentes, ce qui a constitué le point de départ du repli actuel.
Par ailleurs, les réserves en produits distillés (fioul domestique, gazole) ont grimpé de 3,7 millions de barils sur la période, bien plus que la hausse escomptée de 2 millions. Enfin, les stocks de brut poursuivent en revanche leur décrue, qui avait alimenté ces dernières semaines le rebond des cours du brut. Elles ont encore reculé de 2,9 millions de barils, là où les analystes avaient anticipé une perte de 2,4 millions.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) peut vivre avec les prix actuels du brut mais souhaiterait cependant les voir augmenter, a dit ce mercredi son secrétaire général, Abdalla El Badri. "Actuellement, les prix sont confortables. Mais ils ne sont pas au niveau correspondant à notre objectif", a indiqué le responsable du cartel lors d'une conférence de presse. El Badri a souligné que les prix actuels autour de 60 dollars le baril "n'encourageaient pas l'investissement".
