Strauss-Kahn (FMI) prévoit une croissance mondiale supérieure à 3% en 2010

Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, a estimé ce mercredi que le taux de croissance de l'économie mondiale devrait dépasser la prévision actuelle de 3%. Il distingue cependant la vigueur de la reprise dans les pays émergents et l'atonie de la croissance dans les pays développés.

L'économie mondiale se redresse plus rapidement que prévu et son taux de croissance en 2010 devrait dépasser la prévision actuelle de 3%, a estimé ce mercredi Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Toutefois, cette tendance sera loin d'être uniforme à l'échelle de la planète, a-t-il nuancé. La reprise dans les pays les plus développés devrait en effet rester molle et dépendante des aides publiques, tandis que les pays émergents bénéficient de perspectives nettement plus encourageantes, a déclaré Dominique Strauss-Kahn peu avant une intervention au Forum financier asiatique.

La reprise des pays émergents est emmenée par l'Asie, notamment grâce à une demande intérieure soutenue, à la robustesse des fondamentaux économiques et à la promptitude des réponses publiques à la crise, a-t-il souligné. Selon ses prévisions, la croissance en Asie, hors Japon, devrait dépasser 7% cette année. "Cela signifie que de nombreuses économies émergentes seront capables de sortir des mesures de soutien plus tôt que les économies développées, le resserrement monétaire précédant en général un resserrement fiscal", a-t-il dit.

Cependant, la forte reprise des pays asiatiques devraient permettre aux pays développés de profiter du fort développement de la consommation des ménages et entreprises des pays émergents pour compenser l'atonie de leur propre demande intérieure. D'où l'enjeu de la guerre des changes qui se joue notamment entre les Etats-Unis, la zone euro et le Japon pour favoriser les compétitivité des entreprises tournées vers l'international.

Par ailleurs, le directeur du FMI a rappelé que les responsables mondiaux devaient poursuivre la réforme du secteur financier afin d'éviter une répétition de la dernière crise financière. "Nous avons besoin de réformes et d'une volonté politique". "Il reste encore beaucoup à faire...Mon inquiétude est que dans six ou douze mois, tout le monde ait repris son activité comme avant et qu'on ait oublié les leçons de la crise financière", a mis en garde Dominique Strauss-Kahn.

L'ancien ministre français a de nouveau écarté les risques d'une nouvelle récession mondiale et en a également profité pour appeler la Chine à réévaluer sa monnaie, le yuan, alors que Pékin est accusée de maintenir sa monnaie à un niveau bas afin de soutenir ses exportations. Il a écarté le risque de bulle des actifs en Chine et dans la région, une crainte grandissante alors que les prix de l'immobilier continuent de grimper.

Commentaires 2
à écrit le 20/01/2010 à 15:54
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DSK a beaucoup défrayé la chronique française en raison de sa position de présidentiable et on a du mal à découpler les choses. Pour connaître ssez bien ces questions d'intervention du FMI et de la BM notamment dans les pays en développement, ces deu...

à écrit le 20/01/2010 à 11:12
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L'opinion de Mr Stauss Kahn est toujours intéressante. Les prévisions de croissance pour un pays comme la France seraient négatives. Quelle sont ces réformes qu'il préconise ?

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