L'excès de crédit bancaire en Chine inquiète aussi l'OCDE

C'est au tour de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de déclarer la stabilité des établissements financiers menacée par l'excès du crédit bancaire en Chine. L'OCDE appelle également à plus de réformes structurelles, dans un rapport publié ce mardi.

Après Pékin et l'autorité de la régulation bancaire chinoise (CBRC), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime l'équilibre des institutions financières de la deuxième économie de la planète menacé par l'excès de crédit bancaire en Chine, selon un rapport publié ce mardi et intitulé: "La Chine renoue avec une croissance forte mais doit accroître ses dépenses sociales". L'organisation appelle à son tour à davantage de réformes structurelles.

Même si l'étude souligne les performances économiques du pays, elle  précise : "alors que les banques chinoises ont été abritées jusqu'à présent du ralentissement mondial, l'accélération de nouveaux prêts depuis début 2009 apporte le risque de voir une nouvelle hausse des prêts non performants dans les années à venir".

"Même si les banques et les institutions financières sont aujourd'hui généralement plus fortes et mieux réglementées qu'il y a quelques années, de nouvelles mesures d'ouverture s'imposent, de même qu'une surveillance plus solide", selon l'étude de l'OCDE.

D'ailleurs, selon Pier Carlo Padoan, vice-secrétaire général et économiste en chef de l'OCDE, "la Chine s'éloigne rapidement (de la crise) et a été un moteur de croissance pour l'économie mondiale". Il a ajouté que la reprise a été "largement due aux mesures de relance de l'économie". Ces mesures, selon lui, ont été "largement basées sur les investissements dans les infrastructures et le crédit" que Pékin a totalement assoupli l'an dernier.

L'OCDE s'est dit également "préoccupée par les pressions inflationnistes qui montent rapidement". Pier Carlo Padoan a également déclaré : "nous sommes heureux que les risques déflationnistes, qui étaient rampants, se dissipent, mais les risques inflationnistes arrivent d'une façon préoccupante".

L'économiste de l'OCDE, Richard Heard, a, quant à lui, appelé la Chine à laisser sa monnaie s'apprécier. "L'OCDE estime qu'une plus grande convertibilité de la monnaie du peuple serait une force stabilisatrice, en lui permettant d'ajuster sa valeur en fonction " des chocs macroéconomiques", peut-on lire dans l'étude.

(retrouvez également le document " Synthèses" de l'étude économique sur la Chine 2010)

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