Etats-Unis : inflation en recul, indices d'activité contrastés

L'inflation outre-Atlantique a reculé à 2% en mai, après 2,2% le mois précédent. De son côté, le nombre de nouveaux chômeurs a augmenté lors de la deuxième semaine de juin, avec le dépôt de 472.000 nouvelles demandes d'allocations de chômage. Si l'indice de l'activité manufacturière autour de Philadelphie est en chute libre en juin, celui des indicateurs avancés du Conference Board a touché un niveau record en mai.

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont subi en mai leur plus forte baisse depuis décembre 2008 sous le coup du net recul des coûts de l'énergie. L'indice des prix à la consommation, corrigé des variations saisonnières, affiche un recul de 0,2%, après la baisse de 0,1% enregistré en avril.

Sur un an, l'indice des prix de base signe une hausse de 2%, conforme au consensus des économistes, contre 2,2% le mois précédent. En mai, les prix de l'énergie ont baissé de 2,9%, plus fort recul depuis plus d'un an. Les prix de l'essence ont notamment dégringolé de 5,2%, plus forte baisse depuis décembre 2008. Hors énergie et alimentation, les prix ont augmenté de 0,1%, après être restés inchangés en avril.

Par ailleurs, l'indice des indicateurs avancés américains a inscrit un record en mai, a annoncé jeudi le Conference Board. Il a progressé de 0,4% à 109,9, après avoir stagné en avril. Les économistes projetaient une hausse de 0,4 à 0,5%. L'indice devrait continuer à progresser mais de façon plus modeste dans les prochains mois en raison d'un taux de chômage toujours important. Selon le Conference Board, la durée moyenne du chômage est en hausse à 34,4 semaines en mai contre environ 30 semaines au début de l'année.

En revanche, l'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti nettement inférieur aux prévisions en juin, s'établissant à 8 contre 20,9 attendu et 21,4 en mai. La composante emploi chute dans le négatif, à -1,5 contre 3,2 en mai, au plus bas depuis novembre 2009.
Cet ensemble montre l'image d'un secteur industriel qui reste en croissance, puisque l'indice est au-dessus de zéro, mais avec une situation qui reste difficile pour l'emploi.

De leur côté, les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté contre toute attente pour la deuxième semaine de suite, selon le département du Travail à Washington. Le ministère estime que 472.000 nouvelles demandes d'allocations ont été déposées dans le pays du 6 au 12 juin, soit 2,6% de plus que la semaine précédente, alors que les analystes tablaient plutôt sur 450.000 dossiers supplémentaires. Cet indicateur hebdomadaire est ainsi remonté à son plus haut niveau depuis la mi-mai.

Enfin, le déficit des comptes courants s'est creusé au premier trimestre, selon le département du Commerce, la remontée du déficit commercial du pays accroissant le trou pour le troisième trimestre consécutif. A 109 milliards de dollars, contre 100,9 milliards au trimestre précédent, ce déficit des comptes courants est cependant inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 120,7 milliards.

Ce déficit, qui représente les besoins de financement de l'économie américaine, équivaut à 3% du produit intérieur brut, contre 2,8% au trimestre précédent. Dû essentiellement au déficit commercial de la première économie mondiale, le déficit courant avait chuté de près de moitié entre la mi-2008 et la mi-2009, avec le ralentissement des échanges dû à la crise économique.

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