Les exportations allemandes ont baissé contre toute attente en juillet, après deux mois de forte progression, mais l'excédent commercial s'est tout de même accru car les importations ont diminué encore plus, suivant les données publiées ce mercredi par l'Office fédéral de la statistique.

Les exportations ont baissé de 1,5% en données corrighées (CVS) par rapport à juin, tandis que les importations ont reculé de 2,2%. Ce recul pourrait marquer un certain ralentissement de la première puissance économique européenne.

Le commerce extérieur allemand reste largement excédentaire, avec un surplus de 12,7 milliards d'euros. Il est en hausse par rapport aux 12,4 milliards de juin, mais inférieur aux 12,9 milliards attendus.

De son côté, la production de l'industrie a affiché une toute petite croissance de 0,1% en juillet par rapport à juin, en-deçà des prévisions, selon des chiffres du ministère de l'Economie qui viennent appuyer l'hypothèse d'un tassement de la croissance au troisième trimestre. Le mois précédent déjà, avec une contraction de 0,6%, la production industrielle avait déçu. Dans le détail, en juillet, la production de biens industriels a stagné et le BTP a affiché une croissance de 0,9%.

Enfin, les faillites d'entreprises et de personnes privées ont grimpé de 7,2% outre-Rhin au premier semestre, une évolution qui contraste avec la nette reprise de l'économie sur la période. Entre janvier et juin, quelque 16.500 entreprises ont déposé le bilan, selon ces données publiées par l'Office fédéral des statistiques, soit 2% de plus que sur le premier semestre 2009. La conjoncture allemande était pourtant bien orientée sur la période, particulièrement au deuxième trimestre où l'économie a affiché une spectaculaire croissance.

Sur les six premiers mois de l'année, le nombre de faillites personnelles a fait un bond de 11,6%, avec près de 53.900 cas.

Le total des créances ouvertes sur ces faillites représentait 21,1 milliards d'euros au premier semestre, moins que l'an dernier à la même période (24,4 milliards d'euros). En 2009, au coeur de la crise, plusieurs grosses entreprises avaient mis la clé sous la porte comme par exemple le groupe de distribution Arcandor.