Pas de changement des taux. La Banque centrale européenne a sans surprise laissé inchangé son principal taux directeur, au plus bas historique (0,05%), lors de sa réunion mensuelle ce jeudi 4 décembre. Ni le taux de prêt marginal (à 0,3% depuis septembre), ni le taux de dépôt marginal (-0,2% depuis juin) n'ont été touchés. L'institution monétaire européenne n'a toutefois pas manqué de faire des annonces. Revue de détail.
- Les prévisions revues à la baisse
Le président de la BCE Mario Draghi a déclaré lors de sa conférence de presse que l'institution monétaire n'attend plus désormais qu'une inflation de 0,5% en 2014 contre 0,6% prévu en septembre, de 0,7% en 2015 (contre 1,1%) et de 1,3% en 2016 (contre 1,4%). Il a ajouté que ces perspectives pourraient encore se dégrader du fait de la baisse du prix du pétrole, dans la mesure où les derniers pronostics ne prennent pas en compte le déclin "significatif" de ces dernières semaines, au cours desquelles le baril de brent est tombé sous les 70 dollars.
| Lire Pétrole : 7 effets constatés et redoutés du maintien des quotas de production
- L'impact des mesures réévalué en 2015
La BCE réévaluera au début de l'an prochain l'impact des mesures de soutien mises en œuvre dans le cadre de sa politique monétaire et elle prendra si nécessaire des initiatives supplémentaires. Mario Draghi précise :
"Nous évaluerons aussi l'impact plus large de l'évolution des prix du pétrole sur la tendance de l'inflation à moyen terme dans la zone euro."
- Différents types d'assouplissements quantitatifs à l'étude
"Plusieurs options d'assouplissement quantitatif" (du nom des rachats d'actifs pratiqués par les banques centrales) sont étudiés par le Conseil des gouverneurs, a indiqué son président. Il a ajouté que s'"il y a encore du travail à faire, [...] le Conseil des gouverneurs reste unanime dans sa détermination à utiliser des instruments non conventionnels supplémentaires dans le cadre de son mandat".
Ces nouvelles mesures pourraient être décidées "au début" 2015 et n'auraient pas besoin de l'unanimité du conseil pour être validées, simplement de la majorité, a précisé Mario Draghi.