Après avoir ouvert en baisse de plus de 2%, le marché parisien a perdu, au pire moment de la matinée, 2,68%, passant sous les 4.700 points, avant de se reprendre quelque peu. Le statu quo observé par la banque d'Angleterre sur ses taux directeurs et le relèvement de 25 points de base des taux de la BCE n'ont pas contribué à rassurer les investisseurs.
Toutefois, le marché parisien a réduit sa perte dans l'après-midi alors que le Dow Jones affichait une légère hausse. Une résistance qui a fait long feu...

A la clôture, le CAC 40 perd 2,91% à 4.684,34 points. Par rapport au début de l'année, le marché parisien est désormais en baisse de 0,66%. Le volume d'affaires totalise 8,1 milliards sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie baisse de 2,27% et, à Francfort, le Dax recule de 2,90%.

Sur le front des devises, le dollar poursuit son rebond à 1,2640 pour 1 euro, la confirmation de la mort d'Abou Moussab Al-Zarkawi, leader d'Al-Qaida en Irak dans un bombardement américain s'ajoutant aux anticipations de hausse des taux aux Etats-Unis. Le baril de brut léger américain accentue d'ailleurs son repli sur la nouvelle en cédant 1,37 dollar à 69,45 dollar.

Au chapitre des statistiques américaines, le Département du Travail a annoncé une baisse de 35.000 à 302.000 des inscriptions hebdomadaires au chômage là où le marché attendait 325.000 demandes. Quant aux stocks des grossistes du mois d'avril, ils ont augmenté de 0,9% à 371,28 milliards de dollars en avril, après une hausse de 0,6% (révisée de +02%) un mois plus tôt.

Plus forte baisse du CAC 40, Bouygues cède 6,08% à 39,21 euros, le groupe de BTP et de communication ayant répété que les rumeurs concernant une cession de Bouygues télécom était infondée. Bouygues a dégagé un bénéfice net de 148 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 54%. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe table désormais sur des revenus de 25,8 milliards d'euros, contre 25,3 milliards précédemment estimé.

LVMH dévisse de 3,84% à 71,35 euros dans le sillage du suisse Richemont dont les résultats annuels sont inférieurs aux prévisions des analystes. La Compagnie Financière Richemont a en effet annoncé une progression de 36% de son bénéfice net à 1,13 milliards d'euros et de 47% de son résultat opérationnel à 713 millions, là où le consensus Reuters attendait 1,14 milliard et 760 millions respectivement.

Contre la tendance, Suez progresse symboliquement de 0,17% à 30,20 euros. General Electric pourrait être intéressé par les actifs de distribution d'eau du groupe français si ce dernier était racheté par l'italien Enel, a déclaré le responsable de GE Energy Financial Services, division financière du conglomérat américain. Suez reste par ailleurs soutenu par des achats spéculatifs en anticipation d'une offre de l'italien Enel. Jean-François Cirelli, le président de GDF, s'est dit confiant dans l'issue du projet de fusion avec Suez.

Renault recule de 1,46% à 84,20 euros dans le sillage de sa filiale à 44% Nissan Motor, qui a perdu 2,5% à Tokyo ce matin dans un mouvement qui a touché l'ensemble du secteur automobile. WestLB a relevé sa recommandation sur le titre de la marque au chevron de " conserver " à " accumuler " et porté son objectif de cours de 83 à 98 euros.

Enfin, Euronext lâche 2,87% à 69,50 euros. Reto Francioni, le président du directoire de Deutsche Börse, a déclaré aux Echos qu'il continue à croire dans un rapprochement avec la plate-forme européenne. Il juge notamment qu'une fusion entre Euronext et NYSE Group serait " une voie à sens unique, sans possibilité de retour en arrière ", alors qu'émetteurs et investisseurs " ont besoin d'une consolidation européenne ". De son côté, NYSE Group a annoncé avoir engagé la Société Générale comme conseiller financier dans le cadre de son projet de fusion avec Euronext. L'action de la Générale recule de 4,91% à 108,50 euros.


Johan Deschamps
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