Le CAC 40 limite ses pertes

La fin de séance a montré quelques signes positifs pour le CAC 40. Finalement, l'indice limite bien ses pertes (-0,37%) et reste au contact des 5.000 points. Wall Street fait de la résistance malgré le discours prudent de Texas Instruments.

La Bourse de Paris a baissé aujourd'hui mais la fin de séance fut encourageante. Le passage dans le vert du Dow Jones a permis au CAC 40 de limiter ses pertes, après sa baisse de la veille. Le Nasdaq continue en revanche de consolider. Arcelor accuse la plus forte baisse du CAC 40, alors que son PDG a annoncé que la majorité des actionnaires du groupe était opposée à l'offre de Mittal Steel. Contre la tendance, Renault résiste grâce aux bénéfices de sa filiale roumaine Dacia. Enfin, Suez reste recherché, sur de nouvelles rumeurs d'offre de la part d'Enel.

A la clôture, le CAC 40 perd 0,37% à 4.992,21 points, dans un volume d'affaires étoffé de 5,5 milliards d'euros.

Le baril de brut léger américain se maintient sous les 63 dollars à 62,35, le marché tablant sur un maintien des quotas de production de l'Opep lors de la réunion du cartel, demain. Le dollar se reprend à 1,1899 pour 1 euro, les marchés craignant de nouvelles tensions sur les taux aux Etats-Unis après l'envolée des rendements obligataires américains.

Plus forte baisse du CAC 40, Arcelor abandonne 2,57% à 32,20 euros. Son PDG Guy Dollé a annoncé, après consultation de la moitié des actionnaires du groupe, qu'une " écrasante majorité " d'entre eux est opposée à l'offre de Mittal Steel.

STMicroelectronics recule de 1,72% à 14,30 euros. L'américain Texas Instruments a relevé le bas de la fourchette de sa prévision de bénéfice pour le trimestre en cours, mais en deçà des attentes des analystes. Le numéro un mondial des puces pour téléphones mobiles table désormais sur un bénéfice de 31 à 33 cents par action à périmètre constant, contre 29 à 33 cents précédemment estimé. Le groupe vise par ailleurs un chiffre d'affaires compris entre 3,22 à 3,35 milliards de dollars, contre 3,1 à 3,38 milliards auparavant.

BNP Paribas recule de 0,54% à 73,35 euros, soutenu par le lancement aujourd'hui de son augmentation de capital. L'opération de 5,5 milliards d'euros, destinée à financer l'acquisition de la banque italienne BNL, se déroulera jusqu'au 20 mars. La parité retenue est d'une action nouvelle pour dix existantes avec un prix de souscription de 65,40 euros par action nouvelle. L'opération donnera lieu à la création de 84 millions d'actions nouvelles.

Renault monte de 0,4% à 80,95 euros. Sa filiale roumaine Dacia a dégagé un bénéfice net de 57 millions d'euros en 2005, le premier depuis six ans. Le chiffre d'affaires a quasiment doublé à 1,2 milliard d'euros.

Suez gagne 1,1%, à 33 euros. La spéculation sur une éventuelle offre d'Enel reste vive, malgré la fusion avec GDF. Le groupe italien pourrait compter sur l'appui de nombreux banquiers italiens.

Air France-KLM plie de 0,5% à 19,74 euros. La compagnie aérienne a pourtant annoncé une progression de 8,5% de son trafic passagers en février. Le taux d'occupation augmente quant à lui de 1,1 point à 77,7%.

Eiffage gagne finalement 0,1% à 102,10 euros. Luis del Riveiro, le président du groupe espagnol Sacyr Vallehermoso, a déclaré à La Tribune que son entrée à hauteur de 5% dans le capital du groupe français n'est pas hostile.

Enfin, Avenir Telecom abandonne 7,4% à 3,6 euros. Le distributeur de téléphones mobiles a accusé une baisse de 21% de son bénéfice net semestriel à 8 millions d'euros.


Olivier Auberger
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