Comme elle l'avait annoncé le 1er octobre dernier, la banque américaine Citigroup a publié des résultats pour son troisième trimestre en fort recul. Le bénéfice net chute de 57% à 2,4 milliards de dollars, contre 5,51 milliards au troisième trimestre 2006. En cause: la fameuse crise du "subprime", à l'origine de pertes et dépréciations sur des créances subprime et à effet de levier, et d'une faiblesse de l'activité dans le trading obligataire et le crédit à la consommation.

Ainsi, Citigroup précise que ses résultats intègrent des dépréciations d'un montant de 1,35 milliard de dollars avant impôts dans les prêts à effet de leviers, ainsi que des pertes de 1,56 milliard de dollar liées au crédit subprime. Les dépréciations sur son marché de trading obligataire s'élèvent elles à 636 millions de dollars.

Le coût des crédits est ainsi en hausse de 2,98 milliards de dollars, dont 780 millions de pertes nettes de crédit et 2,24 milliards de provisions sur créances douteuses.

De son côté, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, s'est inscrit en hausse de 6% à 22,7 milliards de dollars sur le trimestre. Les charges d'exploitation sont pour leur part en hausse de 22% à 14,56 milliards de dollars.

Par ailleurs, les résultats du troisième trimestre incluent un gain de 729 millions de dollars avant impôt, du à la vente d'actions détenues dans le spécialiste brésilien de paiement par cartes Redecard.

Le directeur général Charles Prince a estimé que ces résultats, bien que mauvais, étaient "bien au delà de leurs espérances". Lors de l'annonce de l'avertissement sur résultats, la banque prévoyait un recul de 60% du bénéfice net.