Denis Gautier-Sauvagnac a été mis en examen

L'ancien président de l'UIMM, Denis Gautier-Sauvagnac, est suspecté d'"abus de confiance", de "travail dissimulé" et de "recel d'abus de confiance" dans l'affaire des retraits en espèce suspects sur les comptes bancaires de la branche patronale de la métallurgie.

Denis Gautier-Sauvagnac a été mis en examen ce mardi par le juge d'instruction Roger Le Loire. L'ancien président de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) est suspecté d'"abus de confiance", de "travail dissimulé" et de "recel d'abus de confiance" dans l'affaire des retraits en liquide effectués sur plusieurs comptes de la branche patronale pour un total de plus de 16 millions d'euros. L'ancien négociateur social du Medef, également ancien président de l'Unedic, n'a été placé ni sous contrôle judicaire, ni en détention, étant donné l'absence d'enrichissement personnel notamment.

L'affaire, qui vise des retraits d'argents effectués entre 2000 et 2007, a été dénoncée à la justice par Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie. Lors de son audition par le juge d'instruction mardi, comme depuis le début de l'affaire, Denis Gautier-Sauvagnac (DGS) a refusé de donner les noms des destinataires de l'argent liquide. Celui-ci nie d'ailleurs tout caractère pénal aux faits reprochés, assurant que l'argent a été utilisé conformément aux buts sociaux de l'UIMM, la plus puissante branche du Medef. Interrogé par les policiers, le leader patronal avait indiqué que ces sommes d'argent étaient destinées à "fluidifier les relations sociales". En revanche, DGS reconnait être à l'origine des retraits en espèce sur 4 des 47 comptes bancaires de l'organisation.

Le délit d'abus de confiance vise l'ensemble des retraits, celui de recel les 15.000 euros annuels que DGS touchait en espèces personnellement. Le travail dissimulé concerne les enveloppes d'argent liquide perçues par les dirigeants de l'UIMM et non déclarées au fisc. Selon le code pénal, l'abus de confiance est punissable de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende, le recel de cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende. Selon le code du travail, le travail dissimulé est punissable de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

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