L'heure de vérité a sonné pour Thomson. C'est aujourd'hui que ses créanciers doivent se prononcer sur le plan de restructuration financière du groupe visant à réduire de 2,8 à 1,5 milliard d'euros son imposante dette. Suspendue jusqu'à nouvel ordre et dans l'attente d'un communiqué, l'action intègre déjà le scénario du pire.
L'action, qui cotait 1,06 euro à la clôture vendredi, évolue à des niveaux de « penny stock », terme anglo-saxon désignant une valeur se négociant moins de 2 euros, depuis début octobre 2008. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Mi-2005, Thomson s'échangeait encore à plus de 20 euros à la Bourse de Paris. Certes, la société s'est, entre-temps, révélée incapable d'honorer son échéancier.
Néanmoins, le malaise est aujourd'hui plus profond. Car, les investisseurs éprouvent quelques difficultés à cerner le modèle économique de Thomson dont le positionnement manque cruellement de clarté. Dès lors, l'issue du redressement du groupe dépend moins de l'ingéniosité de ses banquiers que de la capacité de ses dirigeants à livrer une ligne stratégique claire, seul garante de création de valeur à moyen terme.
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