Wall Street termine la semaine en petite baisse

Les indices new-yorkais terminent la semaine en légère baisse, après avoir ouvert en forte baisse, le Dow Jones repassant temporairement sous la barre des 8.000 points, une première depuis avril 2003. L'indice vedette perd finalement 1,31% à 8.466 points et le S&P 500 cède 0,99% à 901 points. Le Nasdaq gagne en revanche 0,27% à 1.650 points.
Le Dow Jones est temporairement passé sous la barre des 8.000 points, une première depuis avril 2003.

Volatilité extrême ce vendredi sur les places américaines. Après avoir ouvert en forte baisse, le Dow Jones perdant près de 8% et repassant temporairement sous la barre des 8.000 points, une première depuis avril 2003, les indices new-yorkais sont vite repassés dans le vert avant de sombrer à nouveau. A une heure de la clôture, ils perdaient ainsi entre 6 et 7%.

Mais les premières rumeurs en provenance du sommet du G7 ont provoqué un sursaut inattendu en fin de séance. Les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés devraient s'accorder sur des principes d'action communs face à la crise. Remontant jusqu?à +2%, le Dow perd finalement 1,31% à 8.466 points et le S&P 500 cède 0,99% à 901 points. Le Nasdaq gagne en revanche 0,27% à 1.650 points.

Du côté des valeurs, Morgan Stanley s?effondre, perdant 22,25% à 9,68 dollars. Les marchés spéculent toujours sur un possible échec de l?entrée du japonais Mitsubishi UFJ dans le capital de la deuxième banque d?investissement américaine, malgré les propos rassurants tenus par ses dirigeants. Le groupe japonais doit acquérir 21% du capital de Morgan Stanley pour 9 milliards de dollars.

Moody?s a par ailleurs annoncé qu?elle pourrait abaisser la note de long terme de Morgan Stanley. L?agence de notation pourrait également en faire de même avec Goldman Sachs, l'autre banque d?affaire indépendant de Wall Street ayant survécu à la crise financière. L?action recule de 12,38% à 88,80 dollars.
A l'opposé, Wachovia s'envole de 43,06% à 5,15 dollars. La banque de Caroline du Nord profite du retrait de Citigroup des discussions avec Wells Fargo au sujet d?un éventuel partage du groupe. Une annonce qui ouvre donc la vie à la fusion entre Wachovia et sa concurrente californienne, qui propose 15 milliards de dollars pour la racheter. Espérant une finalisation rapide de l?opération, Standard & Poor?s a relevé de 5 crans la notte de la dette de Wachovia. Citigroup réclame toujours 60 milliards de dommages et intérêts. Le titre prend 9,13% à 14,11 dollars et celui de Wells Fargo gagne 3,89% à 28,31 dollars.

Bank of America est également dans le vert, prenant de 6,32% à 20,87 dollars alors qu?un analyste a relevé sa recommandation sur le titre, passant de "sous-performer" à "neutre", estimant que les marchés avaient trop durement sanctionner les résultats de la banque. Cette dernière avait annoncé mardi un bénéfice net de 15 cents par action, quand les analystes attendaient 60 cents.

American International Group (AIG) a limité la casse. Le premier assureur américain perd encore 2,33% à 2,33 dollars, un cours divisé par dix en un mois. Le groupe aurait déjà emprunté 70 milliards de dollars auprès de la Réserve fédérale, selon le Wall Street Journal. Cela représente 57% des fonds publics pouvant lui être prêtés.

General Electric gagne 13,10% à 21,50 dollars. Le conglomérat géant, dont les résultats sont considérés comme représentatifs de l?état de santé de l?économie américaine, a publié ce vendredi une baisse de 22% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 4,31 milliards de dollars. Par action, il ressort à 45 cents hors exceptionnels, un chiffre conforme aux attentes des analystes. En septembre, GE avait dû abaisser ses prévisions en raison notamment de sa filiale GE Capital. Le groupe table toujours sur un bénéfice compris entre 1,92 et 2,07 dollars pour l'ensemble de l'année.

Ces résultats, combinés aux résultats décevants d?Alcoa en début de semaine, ne laissent rien présager de bon alors que les publications vont s?accélérer la semaine prochaine. De quoi donner corps aux inquiétudes des marchés sur les répercutions de la crise financière sur l?économie réelle. Viacom a ainsi lancé ce vendredi un avertissement sur résultats. Le groupe américain de médias plonge de 17,83% à 16,50 dollars

General Motors est d?ores et déjà l?une des principales victimes du ralentissement économique. L?action du premier constructeur automobile américain a plongé jeudi, retombant à son plus bas niveau depuis 1950, en raison du déclin du marché automobile et des craintes sur sa solidité financière. GM a assuré ce vendredi qu?il n?envisageait pas se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites. L?action regagne 2,73% à 4,89 dollars. Son concurrent Ford prend perd 4,33% à 1,99 dollars.

Les valeurs pétrolières sont fortement pénalisées par le repli continu des cours du pétrole, dont le baril est repassé nettement sous la barre des 80 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Exxon Mobil recule de 8,29% à 62,36 dollars, Chevron perd 9,64% à 57,83 dollars et ConnocoPhillips cède 10,40% à 48,23 dollars. Chevron a par ailleurs annoncé qu?il tablait sur une réduction de sa production au troisième trimestre, en raison notamment des ouragans qui ont frappé le Golfe du Mexique.

Enfin, Best Buy perd 2,13% à 25,75 dollars. Le numéro un mondial de la distribution de matériel électronique a vu ses ventes baisser de 2% en septembre, à nombre de magasins comparables.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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