Wall Street hésite, en attendant les chiffres de l'emploi

Les places américaines se cherchent une tendance ce mardi, malgré le bon chiffre de l'ISM services. Les marchés sont attentistes avant les statistiques de l'emploi. Le Dow Jones gagne ainsi 0,05% à 8.431 points mais le Nasdaq cède 0,68% à 1.752 points et le S&P 500 recule de 0,25% à 905 points.

Wall Street reste hésitante ce mardi après avoir touché lundi son plus haut niveau depuis quatre mois, l'indice élargi S&P 500 étant repassé au-dessus de la barre des 900 points pour la première fois depuis le 8 janvier dernier. Malgré une contraction moins forte qu'attendu de l'activité du secteur des services et les bons résultats du géant de l'agroalimentaire Kraft Foods, les places new-yorkaises naviguent autour de l'équilibre. Les propos rassurants de Ben Bernanke, misant sur une reprise lente de l'économie américaine avant la fin de l'année, ne suscitent pas non plus l'enthousiasme. Les investisseurs attendent désormais les chiffres de l'emploi américain, ce mercredi pour le secteur privé et ce vendredi pour les chiffres officiels du Département du travail.

Trente minutes après l'ouverture des échanges, le Dow Jones gagne 0,05% à 8.431 points, mais le Nasdaq cède 0,68% à 1.752 points, et le S&P 500 recule de 0,25% à 905 points.

Sur le front des statistiques, l'indice ISM services est ressorti à 43,7 en avril, caractérisant une nouvelle contraction de l'activité du secteur. Mais cette baisse est moins forte qu'attendu et également moins prononcé que le mois précédent. En fait, les économistes attendaient de leur côté un chiffre de 42,2, après 40,8 en mars. Un indice de 50 marque la frontière entre une croissance et un dégradation de l'activité dans les services, qui représente environ deux-tiers de l'activité américaine.

Du côté des valeurs, les banques restent encore au c?ur de toutes les attentions. Selon le Wall Street Journal, une dizaine des dix-neuf grandes banques américaines soumises ces dernières semaines aux tests de résistance ("stress tests") pourraient être priées de se recapitaliser par les autorités fédérales. Les résultats de ces tests, censés révéler si les banques sont suffisamment bien armées pour faire face à la dégradation de l'économie, seront rendus publiés ce jeudi.

Citigroup, Bank of America, Wells Fargo et plusieurs grosses banques régionales feraient partie des établissements qui pourraient devoir renforcer leur capital. Plusieurs sources évoquent une augmentation de 10 milliards de dollars pour les deux premières banques citées.

Ce mardi, les valeurs bancaires sont diversement orientées après avoir grimpé lundi suite à des commentaires optimistes de l'influent investisseur Warren Buffett. JPMorgan, qui a indiqué ne pas avoir besoin de lever des fonds, recule ainsi de 1,59% à 35,22 dollars, et Wells Fargo laisse 4,58% à 23,14 dollars. Au contraire, Bank of America gagne 1,35% à 10,52 dollars et Citigroup progresse de 6,25% à 3,40 dollars.

Toujours sur le secteur financier, American International Group grimpe de 13,57% à 1,66 dollar. L'ancien premier assureur mondial devrait faire état ce jeudi d'une nouvelle perte trimestrielle. Cette dernière devrait être nettement inférieure à celle enregistrée au quatrième trimestre 2008, qui avait atteint un niveau record de 61,7 milliards de dollars. En outre, l'assureur ne devrait pas faire appel à une nouvelle aide de l'Etat, alors qu'il a déjà été renfloué par les autorités à hauteur de 180 milliards de dollars.

Kraft Foods grimpe de 5,98% à 25,71 dollars. Le groupe alimentaire américain a dépassé les attentes au premier trimestre, dégageant un bénéfice net en hausse de 10%. Celui-ci s'élève à 662 millions de dollars, ce qui représente 45 cents par action. C'est 5 cents de mieux que le consensus des analystes. Le chiffre d'affaires est en revanche inférieur aux anticipations du marché, à 9,4 milliards de dollars (contre 9,67 milliards escomptés). Il a reculé de 9,4% sur la période, handicapé notamment par un effet de change défavorable. Sur l'ensemble de l'année, Kraft Foods a confirmé ses prévisions, à savoir un bénéfice par action (BPA) de 1,88 dollar et sur une croissance organique de ses ventes de 3%.

Forte hausse également pour MGM Mirage, qui s'envole de 16,53% à 11 dollars. Le groupe américain de casinos a fait état ce mardi d'une baisse de 11% de ses profits au cours des trois premiers mois de l'année. En excluant un gain exceptionnel lié à une cession d'actifs, le groupe contrôlé par le milliardaire Kirk Kerkorian est dans le rouge. Son chiffre d'affaires a chuté de 20% sur la période, tombant à 1,5 milliard de dollars. Mais MGM a indiqué que son taux d'occupation avait nettement augmenté en avril. Par ailleurs, Bank of America est passé à "achat" sur le titre.

Enfin, Marvel progresse de 7,01% à 33,28 dollars. L'éditeur de "comics", qui a débuté à produire les films issus de ses licences l'an passé, a vu son bénéfice net reculé à 44,5 millions de dollars au premier trimestre de l'année, soit 57 cents par action. Ses revenus ont grimpé de 75% sur la période, à 197 millions de dollars, grâce au succès des DVD d'Iron Man et de Hulk. Ces performances sont largement supérieures aux attentes des analystes, qui tablaient sur un BPA de 37 cents et sur des ventes de 138 millions de dollars. Fort de ces résultats, le groupe a revu à la hausse ses prévisions pour l'ensemble de l'année, misant sur des profits compris entre 1,10 et 1,35 dollar par action et sur des revenus allant de 450 à 485 millions de dollars.

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