EADS a fini vendredi en hausse de 1,17% à 16,4 euros. Le titre du groupe aéronautique européen, maison-mère d'Airbus, figurait pourtant le matin parmi les plus fortes baisses du CAC après les déclarations de Thomas Enders, le patron d'Airbus, sa principale filiale, dans les colonnes du Wall Street Journal.
Selon lui, Airbus pourrait réduire sa production dans les mois à venir, malgré les signes de reprise du trafic aérien et le relèvement de ses prévisions de demande mondiale de long terme hier. Il explique cette hypothèse par l'état dégradé des finances des compagnies aériennes, qui pourraient du coup annuler certaines commandes où les retarder. En février, Airbus avait déjà réduit sa production sur certains modèles de ses avions jusqu'à 22%. "Je n'exclus pas que nous réduisions notre production encore plus", précise Tom Enders, qui s'attend à ce que les deux prochaines années restent difficiles.
De plus, la valeur est très sensible aux variations du billet vert. Il a été calculé qu'à partir de 1,35 dollar pour un euro, toute baisse de 10% de la monnaie américaine coûtait 1 milliard d'euros à l'avionneur. Or, depuis plusieurs jours, le dollar plonge, il s'échange actuellement autour de 1,47 dollar pour un euro.
Malgré tout, porté par une bonne recommandation de la banque américaine Morgan Stanley, l'action s'est donc bien redressée et s'offre même une belle progression hebdomadaire.
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