Sa filiale d'équipements automobile Faurecia avait déjà été sanctionnée mardi en Bourse. Ceffe fois, c'est au tour ce mercredi de PSA Peugeot Citroën d'être pénalisé après la publication de ses résultats annuels. Le titre chute en Bourse de 4,93% à 21,21 euros dans un marché en hausse.

Le constructeur automobile a fait état d'une perte nette de 1,161 milliard d'euros en 2009, après une perte nette de 363 millions en 2008. Le chiffre d'affaires est en baisse de 10,9% à 48,417 milliards d'euros dans le même temps. Le groupe tablait sur une perte nette comprise entre un milliard et 1,5 milliard d'euros, et le consensus des analystes prévoyait une perte de 1,104 milliard.

Le deuxième constructeur automobile européen a accusé l'an dernier une perte opérationnelle courante de 689 millions d'euros, contre un bénéfice de 550 millions en 2008. Sur le seul second semestre, il a toutefois renoué avec un bénéfice opérationnel courant de 137 millions d'euros, alors qu'il visait seulement l'équilibre après une perte de 826 millions sur la première partie de l'année.

"Nos résultats financiers 2009 montrent une nette amélioration de notre performance mais reflètent aussi la gravité de la crise affectant l'industrie automobile", a commenté le président du directoire Philippe Varin, dans le communiqué de résultats. Le patron de PSA estime que le groupe "devrait continuer à améliorer (ses) parts de marché". Il entend maintenir la "dynamique de lancement de nouveaux modèles", et s'appuiera notamment sur la réduction des coûts et une meilleure utilisation des capacités de production.

"En 2010, les conditions de marché continueront à être difficiles, avec un marché européen en baisse de 9%". Ce sont justement ces prévisions très prudentes pour 2010 qui inquiètent les investisseurs. Si le marché automobile avait pu être soutenu par la prime à la casse l'année dernière, ce ne serait plus le cas cette année avec la fin programmée du dispositif.

Lors de la conférence de presse, Philippe Varin, s'est néanmoins voulu confiant en estimant que "les primes à la casse devraient apporter encore un certain soutien en Europe en 2010". Le PDG reconnaît toutefois que les incertitudes entourant la deuxième partie de l'année sont encore trops fortes pour se risquer à une prévision. Les perspectives pour 2010 seront donc l'élément clé à suivre pour le secteur. On surveillera jeudi les annonces en ce sens de Renault, qui doit publier à son tour ses résultats annuels.