Wall Street suspendue aux négociations sur l'aide à la Grèce

Les places américaines ont terminé en petite baisse ce mercredi alors que le flou demeure sur une potentielle aide de l'Union européenne à la Grèce. Le Dow Jones cède 0,20% à 10.038 points, le Nasdaq abandonne 0,14% à 2.148 points et le S&P 500 perd 0,22% à 1.068 points.

Après sa forte hausse de la veille, Wall Street a très légèrement reculé ce mercredi alors que les dirigeants européens négocient toujours sur une potentielle aide à la Grèce. Mais la situation reste encore floue et les déclarations des différents protagonistes souvent contradictoires. Une incertitude qui empêche donc les indices new-yorkais de poursuivre le rebond entamé mardi alors que lundi, le Dow Jones avait clôturé sous la barre des 10.000 points, pour la première fois depuis novembre.

A la clôture, le Dow Jones cède 0,20% à 10.038 points, le Nasdaq abandonne 0,14% à 2.148 points et le S&P 500 perd 0,22% à 1.068 points. Les indices ont temporairement décroché après l'annonce par Ben Bernanke d'un possible relèvement du taux d'escompte dela Réserve fédérale.

Du côté des valeurs, Walt Disney prend 0,64% à 30,03 dollars. Le groupe américain de médias a mieux résisté que prévu lors des trois derniers mois de 2009. Il a dégagé 844 millions de dollars de profits au titre du premier trimestre de son exercice décalé. Le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 1% sur la période, passant de 9,6 à 9,74 milliards de dollars. Ces performances sont supérieures aux attentes des marchés. Le bénéfice par action (BPA) ressort en effet à 47 cents hors exceptionnels, là où les analystes avaient anticipé 38 cents. Les ventes étaient estimées à 9,67 milliards de dollars. Walt Disney n'a pas fourni de prévision pour les mois à venir.

Toujours au chapitre des résultats, Sprint Nextel a vu ses pertes se réduire au quatrième trimestre. Le troisième opérateur américain en téléphonie mobile a perdu 980 millions de dollars sur la période, contre un trou de 1,6 milliard l'année précédente à la même époque. Cela représente un déficit de 37 cents par action alors que les marchés misaient sur une perte de 19 cents par titre. Le groupe a par ailleurs enregistré érosion plus importante que prévu de son chiffre d'affaires. Ce dernier a reculé de 6,7% sur la période, à 7,87 milliards de dollars, contre un consensus de 8,04 milliards. Le titre est donc logiquement sanctionné, il chute de 7,95% à 3,36 dollars.

Coca-Cola Enterprises abandonne 4,38% à 19,45 dollars. Le principal embouteilleur de Coca-Cola a publié un bénéfice net de 110 millions de dollars au quatrième trimestre, repassant dans le vert après une lourde perte l'an passé à la même époque. Par action, ces profits ressortent à 22 cents, soit deux cents de mieux que les prévisions des opérateurs. Les revenus sont en revanche légèrement décevants, en repli de 2% à 5,12 milliards de dollars. Le consensus escomptait des ventes de 5,28 milliards.

Le groupe New York Times chute de 9% à 10,62 dollars. Les marchés sont déçus par les perspectives en matière de publicité, dont le repli de devrait ralentir que de manière "modeste". Du coup, les bons résultats enregsitrés au quatrième trimestre passent au second plan. Le groupe de presse a dégagé un bénéfice net de 91 millions de dollars sur la période. Son chiffre d'affaires a limité sa chute, reculant de 11,5% à 2,44 milliards de dollars. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des marchés. En excluant les éléments non récurrents, l'éditeur affiche un BPA de 44 cents, là où les marchés escomptaient 37 cents de profits par titre. Le chiffre d'affaires était pour sa part attendu à 653 millions de dollars.

Sur le secteur technologique, Dell gagne 1,48% à 13,75 dollars. Le deuxième fabricant américain d'ordinateurs est porté par le relèvement de la recommandation de Bank of America Merrill Lynch. L'intermédiaire est passé de "neutre" à "achat" sur le titre, estimant qu'il avait relativement peu progressé depuis novembre comparé aux autres valeurs. Il anticipe par ailleurs une potentielle révision à la hausse des objectifs 2010 du groupe en termes de profits.

Son concurrent Hewlett-Packard cède 0,21% à 48,02 dollars. Le numéro un mondial du secteur devrait obtenir sous peu l'approbation de la Commission européenne pour le rachat de 3Com (+0,13% à 7,49 dollars). Cette opération, d'un montant de 2,7 milliards de dollars, va permettre à HP d'asseoir sa position sur le marché chinois, de développer ses activités réseaux et de contrer la concurrence de Cisco. Les termes de l'accord ont été acceptés par les conseils d'administration des deux groupes. La transaction devrait être finalisée au premier semestre 2010.

Adobe Systems s'adjuge 1,39% à 32,79 dollars. Credit Suisse et Jefferies ont relevé leur conseil sur l'action du concepteur de logiciels. Les deux intermédiaires sont ainsi passés à l'achat sur le titre. Le premier estime que la nouvelle version du logiciel Creative Suite devrait convaincre de nombreux utilisateurs. Le second indique pour sa part que les craintes sur le futur de Flash sont démesurées.

Enfin, Micron chute de 5,95% à 8,54 dollars. Le fabricant de semi-conducteurs est sanctionné après l'annonce du rachat de Numonyx Holdings pour 1,27 milliard de dollars. Cette acquisition s'effectuera intégralement par l'émission de 140 millions d'actions ordinaires destinées aux actionnaires du troisième fabricant mondial de mémoires flash. Ce dernier n'est pas coté.

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