La journée s'est avérée difficile ce jeudi pour GDF Suez, qui a publié ses résultats annuels. L'action du groupe d'énergie a été sanctionnée par le marché avec un repli de 2,68% à 26,68 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40. Si les comptes 2009 sont en ligne avec les attentes, les investisseurs ont été déçus par la révision à la baisse de l'objectif du résultat brut d'exploitation (Ebitda).

Ainsi, GDF Suez affiche ce jeudi un résultat net quasi stable (+0,3%) à 4,477 milliards d'euros en excluant les sociétés cédées à cause de sa fusion (Distrigaz, SPE, Coriance) sans quoi son profit plonge par rapport aux 6,504 milliards engrangés en 2008. L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) est en progression de 1% à 14 milliards mais le chiffre d'affaires recule de 3,8% et passe sous la barre des 80 milliards d'euros à 79,9 milliards.

A noter que la génération de cash flow libre a bondi (+127%) à 9,6 milliards d'euros. Le groupe affiche un ratio d'endettement de 45,7 % et une dette nette contenue à 30 milliards d'euros. Il annonce avoir effectué plus de 25.000 embauches au niveau mondial en 2009 dont près de la moitié en France.

Mais le groupe s'est fixé "un objectif de croissance de l'ebitda supérieur à 15% entre 2009 et 2011" a indiqué son PDG Gérard Mestrallet (photo) lors d'une conférence téléphonique ce jeudi matin. Ceci correspondrait à un résultat brut d'exploitation de 16,1 milliards d'euros. Or, GDF Suez visait jusqu'à présent une hausse de son Ebitda de plus de 20% en trois ans pour atteindre entre 17 et 18 milliards d'euros en 2011.

Cité dans le communiqué, Gérard Mestrallet estime tout de même que "GDF SUEZ affiche des résultats en progression, malgré la forte baisse de l'activité gazière internationale, impactée par les effets de la crise économique et des prix des commodités. Cette performance se compare à une année 2008 record. Malgré la crise, le Groupe a continué d'investir de façon importante, soit près de 20 milliards d'euros sur les deux dernières années. Ces investissements contribueront à la croissance de l'EBITDA du Groupe dès cette année, avec une accélération en 2011".

Il souligne que "le Groupe a également renforcé son plan de performance Efficio. Cette amélioration du plan permettra de réaliser 1,950 milliard d'euros de gains à l'horizon 2011, au lieu de 1,8 milliard d'euros initialement prévus."  Dans le détail, l'objectif fixé pour 2009 par Efficio a été dépassé (+ 15 %) avec environ 750 millions d'euros de gains réalisés. Une nouvelle accélération a été lancée avec 150 millions d'euros de gains supplémentaires pour 2010 à 1,25 milliard d'euros et, pour 2011, à 1,95 milliard d'euros.

GDF Suez annonce enfin que "considérant les performances réalisées et les perspectives du groupe, le Conseil d'Administration a proposé le 3 mars 2010 la distribution d'un dividende ordinaire en 2010, au titre de l'exercice 2009, de 1,47 euro par action (+ 5 % par rapport à 2008) dont un acompte de 0,80 euro par action a été versé le 18 décembre 2009 ; le solde du dividende ordinaire de 0,67 euro par action sera versé le 10 mai 2010. Ces propositions seront soumises au vote des actionnaires au cours de l'Assemblée Générale du 3 mai 2010."

Dans une conférence d'après-résultats, Gérard Mestrallet a précisé que le modèle de développement du groupe était "fondamentalement organique". Il a aussi indiqué que GDF Suez privilégieait des opérations à travers des échanges d'actifs et que les discussions avec International Power avaient eu lieu sur cette base. Toutefois, pour l'instant, aucune discussion n'est en cours avec International Power. Enfin, le groupe souligne n'avoir pas de projet de rachat d'actions ni de dividende exceptionnel.