Faurecia pense dépasser son objectif de croissance des ventes cette année au vu du rebond de l'activité observé au premier trimestre et confirmé depuis, a annoncé le P-DG de l'équipementier automobile au cours de l'assemblée générale du groupe.

"Au total, il est certain que nous serons significativement au-delà de notre prévision de début d'année, pour l'ensemble de l'exercice, qui était à +4%", a déclaré Yann Delabrière. "Nous serons significativement, probablement très significativement au-delà", a-t-il poursuivi. "De combien ? Je crois qu'il faut attendre d'avoir la visibilité sur le second semestre en Europe pour être plus précis, donc nous actualiserons notre vision de l'ensemble de l'année et du second semestre lors de la publication de notre résultat à la fin du mois de juillet."

Faurecia, leader mondial des systèmes d'échappement détenu à 57,4% par PSA Peugeot Citroën, publiera ses semestriels le 22 juillet. L'action a accéléré sa hausse après les déclarations de Yann Delabrière. Vers 12h20, elle s'adjuge 7,89% à 11,96 euros, après un plus haut à 12,15 euros. Le groupe a déjà multiplié par deux en avril sa prévision de croissance du premier semestre après un rebond de ses ventes sur les trois premiers mois de l'année imputable à un comparatif favorable et au coup de fouet hérité de la prime à la casse.

Faurecia visait jusqu'alors une croissance de ses ventes de produits de 15% au premier semestre. "Je suis en mesure de confirmer que nos ventes pour le 1er semestre constateront un rebond d'au moins 30%", a précisé Yann Delabrière.Pour le second semestre, les points d'interrogation liés à la disparition progressive des primes à la casse n'ont toujours pas disparu. En France, l'aide tombera le 1er juillet à 500 euros, après avoir déjà été réduite de 1.000 à 700 euros au 1er janvier.

"Pour l'activité de la seconde partie de l'année (...) nous savons en Europe que la fin des différents programmes gouvernementaux de soutien à l'industrie automobile auront un impact négatif", a souligné le P-DG de Faurecia. Face à ces incertitudes, le groupe, qui a fait récemment l'acquisition de l'américain Emcon et des actifs allemands de Plastal, mise sur d'autres relais de croissance. "Le rebond en Amérique du Nord est bien enclenché et les pays émergents, qui représentent une part croissante de notre activité, ont un dynamisme fort", a ajouté Yann Delabrière.

En Bourse, le titre s'envole de 11% à 12,31 euros.