Après la hausse de 1,31% la veille, la Bourse de Paris a ressenti le besoin d'effectuer une pause. Sous l'impulsion d'un indice IFO du climat des affaires en Allemagne meilleur que prévu, à la mi-journée, le CAC40 avait retrouvé ses niveaux de la veille, passant même dans le vert. Mais l'ouverture hésitante de Wall Street puis son orientation à la baisse, a tiré l'indice phare de la place parisienne dans le rouge. A la clôture, il affichait une baisse de 0,25% à 3868,54 points.

Alors que la veille le renforcement du dollar avait fortement pénalisé Wall Street, les investisseurs ont opté pour la prudence ce vendredi. La question des changes devrait en effet être débattue lors de la réunion ministérielle du G20 de ce week-end à Séoul. Malgré tout, les marchés boursiers français et américains ne se sont jamais trop éloignés de l'équilibre grâce aux annonces trimestrielles. Les résultats des entreprises ressortent en effet, dans l'ensemble, meilleurs qu'anticipés.

Ainsi en France Saint-Gobain a confirmé ses objectifs annuels après un troisième trimestre meilleur que prévu. L'Oréal, quant à lui, a vu son activité grimper de 14,6%, Valeo a annoncé un chiffre d'affaires en progression de 16% et a revu, pour la seconde fois cette année, ses objectifs à la hausse. Aux Etats-Unis, Amazon et America Express, par exemple, ont publié des bénéfices nets plus important qu'attendus, respectivement de 231 millions et 1,08 milliard de dollars.

Valeurs en Baisse

Plus forte baisse, Saint-Gobain chute de 2,96%. Le marché semble être resté sourd aux bonnes nouvelles annoncées lors de son point d'activité du troisième trimestre. Le numéro un mondial des matériaux de construction a pourtant réalisé, sur les trois derniers mois, un chiffre d'affaires de 10,48 milliards d'euros, supérieur aux attentes. Par ailleurs le groupe a confirmé ses objectifs pour 2010.

Schneider Electric se replie de 0,58%. Cette nuit, le groupe a confirmé la cession de 0,9% de son capital détenu par ses filiales belges Cofibel et Cofimines. Cette cession intervient dans le cadre de la simplification des structures du groupe.

Essilor recule de 1,91%. Certes, le groupe a dévoilé ce matin un chiffre d'affaires sur neuf mois en progression de 17,6%. Mais au titre du troisième trimestre, la croissance organique ressort à seulement 3%. Par ailleurs, le chiffre d'affaires a atteint, sur la même période, 977 millions d'euros, et s'inscrit en dessous des attentes du consensus Reuters (979 millions). Une note d'analyste de CM-CIC souligne que l'activité du groupe en Europe est inférieure aux attentes.

Arcelormittal recule de 0,74%. HSBC a abaissé sa recommandation qui passe de "surpondérer" à "neutre".

Valeurs en hausse

Malgré une hausse de 5% en deux séances, Peugeot continue son rally boursier. Le titre s'adjuge encore 2,78%. Le constructeur français bénéficie d'un flux de bonnes nouvelles. Mercredi dernier, il annonçait un bon chiffre d'affaires au troisième trimestre et une révision en hausse de ses objectifs de résultats pour l'exercice. Hier, Fiat Spa a également relevé ses objectifs annuels après des résultats trimestriels au-dessus des attentes. Ce vendredi, le groupe a annoncé avoir placé avec succès deux émissions obligataires simultanées d'un montant total de 1 milliard d'euros.

STMicroelectronics gagne 1,83%. Le titre est soutenu par les résultats d'Ericsson, avec lequel le groupe partage une co-entreprise, qui a annoncé une amélioration de son chiffre d'affaires supérieure aux attentes.

Michelin (+0,54%) profite de la réussite de son augmentation de capital de 1,22 milliard d'euros. Grâce à la réduction du prix de souscription, l'opération a été sursouscrite à hauteur de 350%.

Hors CAC

Valéo fait un bond de 10,58% après l'annonce d'un chiffre d'affaires trimestriel en progression de 16% (à périmètre et taux de change constants) et surtout d'une révision à la hausse de ses prévisions de marges opérationnelles. C'est la seconde fois depuis le début de l'année que l'équipementier automobile revoit ses prévisions à la hausse. Comme de nombreux analystes, UBS est revenu sur le dossier après cette annonce surprise. L'analyste recommande toujours d'"acheter" et a relevé son objectif, le passant de 39 à 51 euros. Selon lui, la valorisation actuelle du titre correspond à une marge opérationnelle de 3,2% quand les analystes tablent sur 6,2% dès 2010.

Devise et pétrole

La remontée du dollar qui a limité les gains de Wall Street hier s'atténue. Face au billet vert, l'Euro vaut 1,3900 dollar. De leur coté, les cours du pétrole sont orientés à la hausse. Le baril de Brent s'échange contre 82,12 dollars (+0,34%) tandis que le prix du WTI s'établit à 80,78 dollars (+0,27%).