Le CAC 40 repasse sous les 3.800 points

En proie aux craintes grandissantes concernant l'Irlande et les pays "périphériques" de la zone euro, l'indice parisien est repassé mardi sous la barre des 3.800. A la clôture, le CAC 40 enregistre une forte baisse de 2,63 %.
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Risque inflationiste en Asie et craintes grandissantes concernant les pays "périphériques" de la zone euro, ont provoqué un accès de panique dans les rangs des investisseurs mardi. Le CAC 40 a finalement clôturé la séance sur un fort repli de 2,63 %, repassant à cette occasion sous la barre des 3.800 points (3.762,47 points).

Une forte baisse comme l'indice parisien n'en avait pas enregistré depuis le printemps dernier et la crise grecque. C'est précisément les inquiétudes entourant la situation des pays "périphériques" et notamment de l'Irlande qui sont à l'origine de ce décrochage sur les marchés d'actions. La tendance est d'ailleurs générale en Europe. Alors que le Footsie cède 2,38 % à la clôture à Paris, le DAX est en repli de 1,87 % tandis que l'Ibex recul de 2,46 %.

Aucune décision formelle n'est attendue sur une éventuelle aide européenne à l' Irlande et à son système bancaire en détresse lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro qui se tient ce mardi à Bruxelles, onT dit à Reuters plusieurs sources haut placées. Le gouvernement irlandais reste réticent à demander l'aide de ses partenaires européens pour faire face à l'explosion de ses déficits et de sa dette et, selon ces sources, les Etats, la Commission et la Banque centrale européenne restent divisés sur l'opportunité et le calendrier d'une telle aide.

Initialement la tendance baissière avait été motivée en début de journée par la résurgence du risque inflationiste. Celle-ci a été, dans un premier temps, entretenue par la remontée des taux directeurs de la Corée du Sud, la première depuis juillet dernier. Par la suite, elle a été amplifiée par les craintes d'un possible resserrement monétaire en Chine, rumeur qui avait déjà commencé à agiter les marchés en fin de semaine dernière.

Les valeurs en baisse

Dans ces conditions, aucune valeur de l'indice parisien n'a terminé en hausse au terme de la séance.

La plus forte baisse revient à Axa (-4,95 %) qui comme l'ensemble du compartiment bancaire a fortement pâti de la résurgence du risque souverain en zone euro. Natixis et Crédit Agricole enregistrent des baisseS respectives de 4,64 % et 4,56 %. Société Générale et BNP Paribas accusent des replis respectifs de 4,5 % et 3,5%. 

EADS accuse la deuxième plus forte du CAC 40 avec un recul de 4,66 %. Le titre fait les frais d'une nouvelle plainte pour défaut d'information sur l'A380. Les plaignants réclament 800 millions d'euros de dédommagements.

Hors CAC 40

Ubisoft s'effondre de plus de 22,21 % après la publication de ses résultats trimestriels. Sur le semestre achevé fin septembre, l'éditeur de jeux a creusé ses pertes à 89,8 millions d'euros contre 52 millions sur la même période l'an dernier. Cette contre-performance tient à la réorganisation de ses studios, qui s'est traduite par une charge de 62,1 millions. Ces chifres ont clairement déçu les investisseurs même si le groupe a indiqué tabler sur des perspectives "extrêmement encourageantes" pour la saison de Noël et un retour à la rentabilité sur l'ensemble de l'exercice.

De son côté Eiffage dérape de 6,82 % alors que Gecina a indiqué avoir cédé sa participation de 1,86 % et que la presse fait état d'un conseil d'administration surprise.

Pétrole et devises

Sur le marché des devises, l'euro continue de se déprécier face au billet vert. Un euro s'échange à la clôture contre 1,35 dollar. De leur côté, les cours du pétrole sont en baisse. Alors qu'un baril de Brent s'échange contre 85,03 dollars (-1,70 %), le cours du WTI recul de 2,20 % à 82,06 dollars.

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