La prudence domine sur les Bourses européennes

A Paris, le CAC 40 a clôturé en léger repli. Les investisseurs restent sceptiques sur les solutions politiques mises en place lors du sommet européen de ce week-end.
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Après avoir très mal entamé la semaine (-2,6% lundi pour le CAC 40), la Bourse de Paris est restée très indécise ce mardi.  A la clôture, le CAC 40 recule de 0,35% à 3.078,72 points après avoir oscillé toute la journée entre hausse et baisse. Ailleurs en Europe, les autres places ont terminé en ordre dispersé : le Dax30 a cédé 0,19% tandis que le Footsie100 a bondi de 1,15%.

La méfiance est restée de mise, comme en a témoigné le fort repli des valeurs financières. A Paris, Société Générale a décroché de 4,73% pour signer le plus fort repli du CAC40. Dans son sillage, Axa a lâché 3,35%, BNP Paribas 2,53% et Crédit Agricole 0,9%. "La dette européenne continue de dominer l'agenda des marchés boursiers mondiaux, alors que les investisseurs se montraient extrêmement méfiants sur les prochains développements", commente Terry Pratt, analyste chez IG Markets.

Les marchés européens doutent des solutions politiques mises en place lors du sommet européen de Bruxelles la semaine dernière, qui a notamment insisté sur une plus grande discipline budgétaire alors que la zone euro est au bord de la récession. Les agences de notation ont encore ajouté au scepticisme ambiant lundi en faisant planer la menace d'une dégradation de la note de pays comme l'Allemagne et la France ou en abaissant les prévisions économiques.

Dans ce contexte, les opérateurs de marché n'ont guère réagi aux statistiques macroéconomiques du jour. En Europe, l'indice ZEW, qui mesure le moral des investisseurs allemands, s'est amélioré contre toute attente en décembre, à 53,8 points. En revanche, les ventes de détails aux Etats-Unis pour le mois de novembre ont déçu.

Le réconfort pourrait peut-être venir mercredi de la banque centrale américaine (Fed) qui doit rendre sa décision monétaire ce soir après la clôture des marchés européens. Les places américaines évoluaient ainsi déjà dans le vert à mi-séance. Selon Aurel BGC, "les taux directeurs seront laissés inchangés et l'opération 'Twist' sera conservée".

Sur le front des valeurs sur le marché parisien, le secteur aéronautique s'est distingué, EADS s'emparant de la tête du CAC 40 (+2,68%). Dans son sillage, Safran a grimpé de 1,61%. A l'occasion de sa journée investisseurs, le groupe a confirmé ses objectifs financiers pour 2011 et a dit tabler sur des bénéfices solides l'année prochaine.

Les valeurs parapétrolières sont également bien orientées : Vallourec a pris 2,51% et Technip 2,49%.

Total (+1,18%) et Sanofi-Aventis (+0,63%), deux poids lourds de la cote, ont aussi permis au CAC 40 de limiter son repli face à la chute des valeurs financières.

Hors CAC 40, la cotation du titre Guyenne et Gascogne a d'abord été suspendue avant de reprendre et de clôturer sur un plongeon de 6,39%. Carrefour a officialisé le lancement d'une OPA-OPE sur son principal franchisé français. L'offre valorise ce dernier à au moins 494 millions d'euros.

A l'inverse, Lagardère (+3,34%) a bénéficié du soutien de Deutsche Bank, l'intermédiaire étant passé à l'achat sur la valeur.

Devises et pétrole

L'euro s'est nettement affaibli face au billet vert, évoluant autour de 1 euro pour 1,30 dollar. Sur les marchés pétroliers, le baril de Brent de la Mer du Nord s'échange contre 109,24 dollars et le baril de WTI américain contre 99,91 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 13/12/2011 à 12:35
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Quelle prudence ? L'Espagne a placé des emprunts que le marché s' estarraché à des taux en forte baisse ( + de 3 fois souscrits ) en se balançant des agences à la botte des anglo-saxons .

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